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Mozambique : Réseaux Sociaux Coupés Suite à des Appels aux Manifestations

🇲🇿 Tension au Mozambique : accès aux réseaux sociaux et WhatsApp coupé alors que l'opposition appelle à manifester contre les résultats des élections. La police multiplie les avertissements et le pays retient son souffle. Que va-t-il se passer ? On vous dit tout.

Le Mozambique fait face à une situation de plus en plus tendue suite aux élections générales du 9 octobre dernier. Alors que l’opposition conteste les résultats officiels et appelle à de nouvelles manifestations ce jeudi, le pays connaît d’importantes perturbations sur internet et les réseaux sociaux. WhatsApp, notamment, est devenu inaccessible pour de nombreux utilisateurs.

Une panne d’internet généralisée la semaine dernière

Dès vendredi dernier, au lendemain de l’annonce des résultats du scrutin donnant le parti au pouvoir Frelimo vainqueur, le Mozambique avait déjà connu une panne d’internet de plusieurs heures chez les différents opérateurs mobiles. Cette interruption intervenait alors que des manifestations violentes éclataient dans plusieurs villes du pays, l’opposition dénonçant une élection “volée”.

L’opposition appelle à la grève générale

Le chef de l’opposition Venancio Mondlane, qui a recueilli environ 20% des voix selon les résultats officiels, a appelé à une grève nationale du jeudi 31 octobre au 7 novembre pour protester contre la victoire du président sortant Daniel Chapo. Reste à voir si cet appel à “paralyser” le pays sera suivi massivement.

La police multiplie les avertissements

Face à la menace de nouvelles manifestations, la police mozambicaine a envoyé de nombreux SMS à la population mercredi soir et jeudi matin pour demander de ne pas participer à des actes de “sabotage”. Le procureur général a lui aussi mis en garde, rappelant que si manifester est un “droit fondamental”, toute personne causant des dommages matériels ou humains serait sévèrement punie.

Un recours déposé par l’opposition rejeté

L’opposition avait déposé dimanche un recours devant le Conseil constitutionnel, la plus haute cour du pays, pour exiger un nouveau comptage des voix. Mais mercredi, cette instance a seulement demandé à la commission électorale de lui transmettre les résultats de six provinces sur onze ainsi que ceux de la capitale Maputo, rejetant de fait la demande de recomptage.

Vers une aggravation des tensions ?

Alors que l’accès à internet et aux principaux réseaux sociaux est de nouveau perturbé ce jeudi matin, beaucoup craignent une escalade des tensions au Mozambique. La capitale Maputo ressemblait à une ville fantôme en début de journée. Les autorités semblent déterminées à empêcher toute contestation de la victoire du parti Frelimo qui dirige le pays depuis 49 ans.

Mais l’opposition ne compte pas en rester là. La crédibilité du scrutin du 9 octobre est clairement remise en cause par une partie de la population. La situation reste donc très incertaine et potentiellement explosive dans ce pays d’Afrique australe.

La limitation de l’accès aux réseaux sociaux et aux services de messagerie est toujours un signe inquiétant. Cela montre que les autorités cherchent à contrôler la circulation de l’information et à limiter la contestation.

– Un analyste politique local souhaitant rester anonyme

Entre pannes d’internet à répétition, menaces de répression des manifestations et rejet du recours de l’opposition, tous les ingrédients semblent réunis pour une aggravation de la crise politique au Mozambique. Les prochains jours seront décisifs et le monde entier gardera un œil inquiet sur l’évolution de la situation dans ce pays.

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