Alors que le Mozambique traverse une période post-électorale tendue, le principal opposant Venancio Mondlane, en exil pour des raisons de sécurité, affirme dans un entretien exclusif que le pays se trouve à un “moment crucial”. Depuis des semaines, l’opposition conteste la victoire du parti au pouvoir, le Frelimo, lors des élections générales du 9 octobre dernier, entachées selon eux de multiples irrégularités.
Un appel à une “marche historique” sur Maputo
Pour Venancio Mondlane, qui revendique la victoire électorale, il règne actuellement une “atmosphère révolutionnaire” au Mozambique, signe que le pays est “au bord d’une transition historique et politique unique“. Afin de faire entendre la voix de l’opposition, il a appelé jeudi à une grande marche sur la capitale Maputo, qui doit converger en six cortèges vers le palais présidentiel.
Mais l’opposant tient à préciser :
“Notre objectif n’est pas d’attaquer le palais présidentiel. Je voudrais aussi que cela soit clair. Jamais, nous n’avons dit vouloir tenter un coup d’Etat.”
Un exil forcé pour des raisons de sécurité
Venancio Mondlane regrette de ne pas pouvoir être présent aux côtés des manifestants. Il explique avoir reçu des milliers de messages sur les réseaux sociaux le dissuadant de se rendre à Maputo, certains estimant même qu’il avait “plus de valeur vivant que mort”. Une situation qui l’a contraint à rester en dehors du continent africain.
La répression sanglante des manifestations post-électorales
Depuis l’annonce des résultats, qui ont donné 20% des voix à l’opposition selon les chiffres officiels, au moins vingt personnes sont mortes dans des violences d’après le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme. “Ce ne sont pas des morts, ce sont des meurtres”, dénonce celui que ses partisans surnomment “Venancio”, accusant le Frelimo d’user de la force pour se maintenir au pouvoir depuis 30 ans.
Un climat de peur et d’intimidation
Malgré ce lourd bilan, l’opposant assure que les Mozambicains ont décidé de se “libérer de l’intimidation et du terrorisme d’État”, quitte à prendre des risques. Mais la tension est à son comble dans le pays. L’ordre des avocats mozambicains estime que “les conditions sont réunies pour un bain de sang” lors de la marche de jeudi et appelle à ce que l’annulation des élections soit “mise sur la table”.
Le gouvernement menace d’envoyer l’armée
De son côté, le gouvernement n’entend pas laisser l’opposition gagner du terrain. Mardi, le ministre de la Défense Cristovao Chume a menacé d’envoyer l’armée pour mettre fin aux manifestations post-électorales, qui visent selon lui à “renverser le pouvoir démocratiquement établi”. Si l’escalade de la violence se poursuit, il promet que “les forces armées devront protéger les intérêts de l’État”.
Des élections entachées de fraudes massives
Au cœur des protestations, les soupçons de fraudes électorales massives. Selon, l’ONG anticorruption Public Integrity Center (CIP), les élections générales du 9 octobre sont “les plus frauduleuses depuis 1999” au Mozambique. Des accusations rejetées par le parti au pouvoir, qui nie toute irrégularité.
La marche de jeudi s’annonce donc comme un moment décisif pour l’avenir politique du Mozambique. L’opposition, bien que muselée et réprimée, semble déterminée à aller jusqu’au bout pour obtenir l’annulation du scrutin et de nouvelles élections. Mais le pouvoir en place apparaît tout aussi résolu à conserver sa mainmise sur le pays, quitte à recourir à la force. Dans ce bras de fer, c’est la stabilité et la paix du Mozambique qui sont en jeu.
Malgré ce lourd bilan, l’opposant assure que les Mozambicains ont décidé de se “libérer de l’intimidation et du terrorisme d’État”, quitte à prendre des risques. Mais la tension est à son comble dans le pays. L’ordre des avocats mozambicains estime que “les conditions sont réunies pour un bain de sang” lors de la marche de jeudi et appelle à ce que l’annulation des élections soit “mise sur la table”.
Le gouvernement menace d’envoyer l’armée
De son côté, le gouvernement n’entend pas laisser l’opposition gagner du terrain. Mardi, le ministre de la Défense Cristovao Chume a menacé d’envoyer l’armée pour mettre fin aux manifestations post-électorales, qui visent selon lui à “renverser le pouvoir démocratiquement établi”. Si l’escalade de la violence se poursuit, il promet que “les forces armées devront protéger les intérêts de l’État”.
Des élections entachées de fraudes massives
Au cœur des protestations, les soupçons de fraudes électorales massives. Selon, l’ONG anticorruption Public Integrity Center (CIP), les élections générales du 9 octobre sont “les plus frauduleuses depuis 1999” au Mozambique. Des accusations rejetées par le parti au pouvoir, qui nie toute irrégularité.
La marche de jeudi s’annonce donc comme un moment décisif pour l’avenir politique du Mozambique. L’opposition, bien que muselée et réprimée, semble déterminée à aller jusqu’au bout pour obtenir l’annulation du scrutin et de nouvelles élections. Mais le pouvoir en place apparaît tout aussi résolu à conserver sa mainmise sur le pays, quitte à recourir à la force. Dans ce bras de fer, c’est la stabilité et la paix du Mozambique qui sont en jeu.