Le budget 2025 présenté par le gouvernement ne semble satisfaire personne. Aucune économie structurelle n’est prévue alors que les impôts et taxes pleuvent. Dans ce contexte déjà tendu, une motion de censure plane, faisant craindre à certains observateurs une grave crise politique doublée d’une crise financière. Les opposants les plus virulents sont-ils en train de jouer les apprentis sorciers, devenant malgré eux des ingénieurs du chaos ?
Un budget 2025 qui cristallise les mécontentements
Présenté comme un budget de « responsabilité » par le gouvernement, le projet de loi de finances pour 2025 est loin de faire l’unanimité. Ses détracteurs pointent du doigt l’absence de véritables réformes de structures permettant de réduire durablement les dépenses publiques. À la place, l’exécutif a préféré actionner le levier fiscal, annonçant une série de hausses d’impôts.
Cette stratégie budgétaire est jugée incohérente par de nombreux économistes. Comme l’explique une source proche du dossier :
On ne peut pas prétendre redresser les comptes publics en se contentant d’augmenter les prélèvements obligatoires. Il faut s’attaquer aux racines du problème, c’est-à-dire au niveau insoutenable de la dépense publique en France.
La fronde des oppositions
Face à ce budget qu’ils jugent injuste et inefficace, les oppositions fourbissent leurs armes. La France Insoumise dénonce un « matraquage fiscal » des ménages. Les Républicains critiquent un manque d’ambition et de courage dans les économies proposées. Quant au Rassemblement National, il semble tiraillé entre une aile droitière prônant la rigueur budgétaire et une ligne plus « sociale » défendue par Marine Le Pen.
Mais au-delà des postures politiques, c’est bien la menace d’une motion de censure qui inquiète le plus. Brandissant cette épée de Damoclès, les opposants les plus déterminés pourraient bien précipiter le pays dans une crise politique majeure.
Déficit public : le spectre d’une crise financière
Au-delà de la crise politique, c’est surtout le risque d’une crise financière qui alarme les observateurs. Avec un déficit public qui atteindrait 5% du PIB en 2025 selon les prévisions gouvernementales, la France se retrouverait dans une situation extrêmement périlleuse sur les marchés.
Un économiste réputé confie sous couvert d’anonymat :
Si une motion de censure venait à être adoptée, cela enverrait un signal catastrophique aux investisseurs. Les taux d’intérêts sur la dette française s’envoleraient, nous précipitant dans une spirale infernale. Ce serait irresponsable de jouer avec le feu dans un contexte aussi fragile.
Des opposants « ingénieurs du chaos » ?
Alors, les opposants les plus radicaux au budget 2025 sont-ils en passe de devenir, bien malgré eux, des « ingénieurs du chaos », prêts à détruire l’économie sur l’autel de leurs convictions ? La question mérite d’être posée tant une motion de censure, dans le contexte actuel, apparaît comme un pari aussi risqué qu’irresponsable.
Comme le souligne un ministre :
Certains, par pur calcul politicien, semblent prêts à plonger le pays dans le chaos. Ils porteraient une lourde responsabilité si leurs manœuvres devaient déclencher une crise financière. J’appelle chacun à la raison et au sens de l’État.
Une chose est sûre : dans la situation actuelle, entre déficit public abyssal, marasme économique et tensions sociales, la France n’a pas besoin de jouer aux apprentis sorciers. La responsabilité et la raison doivent plus que jamais prévaloir sur les petits calculs politiciens et la tentation du chaos.