Alors que le conflit en Ukraine entre dans sa troisième année, faisant des centaines de milliers de victimes, l’espoir d’un retour à la paix se fait sentir à Moscou en ce début d’année 2025. Dans les rues de la capitale russe, nombreux sont ceux qui expriment leur souhait de voir la stabilité revenir dans leur pays, durement éprouvé par des sanctions économiques occidentales sans précédent.
Des Moscovites aspirent à la fin des hostilités
Malgré une ligne de front qui s’étend sur près de 1000 kilomètres et des combats toujours aussi intenses, les spéculations sur d’éventuels pourparlers de paix se multiplient depuis plusieurs semaines. Un espoir que partagent de nombreux habitants rencontrés dans le centre-ville de Moscou à l’aube de cette nouvelle année.
Mon vœu le plus cher pour tous les Russes est que la guerre prenne fin, que la paix règne dans notre pays, que tout le monde soit heureux.
– Svetlana Khodtchenkova, enseignante de 47 ans
Comme Svetlana, Viktor Abramov, un soudeur de 51 ans, espère lui aussi que la paix arrivera en 2025. Selon lui, ce souhait est partagé par la majorité de ses compatriotes russes, qui aspirent avant tout à retrouver une forme de normalité dans leur quotidien.
Un soutien affiché au président Poutine
Si tous appellent de leurs vœux la fin du conflit, rares sont ceux qui envisagent pour autant de céder du terrain face à l’Ukraine. Au contraire, certains comme Guéorgui Maïssouradzé, un ouvrier de 52 ans arborant fièrement un T-shirt à la gloire de l’URSS, continuent d’afficher un soutien sans faille au président Vladimir Poutine.
C’est un homme bon ! Sans lui, la Russie serait à genoux. Je veux que Vladimir Vladimirovitch Poutine réunisse à nouveau ces 15 pays (ex-soviétiques) et que cet État soit le plus fort du monde.
– Guéorgui Maïssouradzé, ouvrier de 52 ans
Kiev et Moscou campent sur leurs positions
Malgré les appels pressants à la paix, force est de constater que les positions entre l’Ukraine et la Russie semblent pour l’heure irréconciliables. Alors que le maître du Kremlin exige toujours la reddition de Kiev, le renoncement à l’Otan et la cession des territoires annexés, le président Volodymyr Zelensky et le peuple ukrainien jugent ces demandes inacceptables.
Dans ce contexte, l’issue du conflit russo-ukrainien apparaît plus incertaine que jamais. D’autant que plane le doute sur la pérennité du soutien américain à Kiev, avec le retour annoncé de Donald Trump à la Maison Blanche dès janvier 2025.
La jeunesse russe rêve d’un avenir « calme »
Face à ces incertitudes géopolitiques, la jeune génération russe aspire plus que jamais à la stabilité. À l’image de Timofeï Davydov, un informaticien de 24 ans qui confie son souhait d’avoir « un sol solide sous (ses) pieds et un ciel paisible au-dessus de (sa) tête ».
Un vœu partagé par de nombreux jeunes Moscovites, qui espèrent voir leur pays s’extraire au plus vite de ce conflit qui n’a que trop duré. Et retrouver enfin un semblant de normalité, loin des bruits de bottes et des sanctions économiques à répétition.
Alors que l’année 2025 débute à peine, tous les regards sont désormais tournés vers d’éventuelles négociations de paix. Avec l’espoir qu’elles permettront enfin de mettre un terme à cette guerre fratricide, qui endeuille l’Ukraine et la Russie depuis bientôt trois ans. Et d’ouvrir un nouveau chapitre, sous le signe de la réconciliation et de la coopération entre les peuples.
