C’est un drame qui soulève de nombreuses questions. Mardi 20 août, le corps sans vie d’un homme de 51 ans a été découvert dans une cellule du commissariat de Saint-Nazaire, en Loire-Atlantique. La victime, un Nazairien qui avait été placé en garde à vue la veille pour des faits de harcèlement et violences conjugales, est décédée dans des circonstances encore inexpliquées. Une enquête a été ouverte pour tenter de faire la lumière sur ce décès mystérieux.
Un quinquagénaire retrouvé inanimé dans sa cellule
C’est vers 9h30 mardi matin qu’un agent a remarqué que le quinquagénaire, seul dans sa cellule, gisait inerte. Malgré l’intervention rapide des policiers et des pompiers, l’homme n’a pas pu être réanimé. Son décès a été prononcé peu après 10h. Épileptique, il venait de passer la nuit en garde à vue suite à son interpellation la veille dans le cadre d’une affaire de violences conjugales.
Aucune trace suspecte sur le corps
Selon les premiers éléments, aucun indice ne permettrait à ce stade d’expliquer les causes de la mort. D’après le parquet de Saint-Nazaire, le corps ne porterait aucune trace suspecte laissant penser à un acte malveillant. L’épilepsie dont souffrait la victime pourrait orienter vers la piste d’un malaise fatal, mais il n’avait semble-t-il pas demandé à voir un médecin durant sa garde à vue.
Une enquête ouverte, les policiers bientôt entendus
Pour tenter de comprendre ce qui s’est passé cette nuit-là dans la cellule, une enquête pour recherche des causes de la mort a été confiée à la division criminelle de Nantes. Une autopsie doit être réalisée dans les prochains jours. Les policiers qui ont procédé à l’audition de l’homme et le chef de poste devraient également être entendus. L’analyse de la vidéosurveillance sera déterminante pour reconstituer le fil des événements.
Aucune trace suspecte, susceptible de livrer quelques indices sur les causes du décès, n’aurait été identifiée sur le cadavre.
Le parquet de Saint-Nazaire
De nombreuses questions en suspens
Ce décès soudain d’une personne placée sous la responsabilité des forces de l’ordre soulève de nombreuses interrogations :
- L’épilepsie de la victime a-t-elle pu jouer un rôle ?
- Les policiers ont-ils correctement évalué son état de santé ?
- Y a-t-il eu un défaut de surveillance durant la nuit ?
- Que révèlera l’analyse des images de vidéosurveillance ?
Autant de questions auxquelles devra répondre l’enquête qui ne fait que commencer. En attendant d’y voir plus clair, cette affaire relance le débat sur les conditions de garde à vue pour les personnes souffrant de pathologies et la nécessité d’un suivi médical adapté. Un drame qui endeuille les proches de la victime et qui choquera certainement l’opinion publique, exigeant que toute la lumière soit faite.
Si ce décès était lié à un manque de précautions ou à une négligence, les conséquences pourraient être lourdes pour le commissariat et les policiers impliqués. L’enjeu est de taille pour l’institution policière, dont l’image et la responsabilité sont une nouvelle fois questionnées. Une affaire à suivre de près dans les semaines à venir.