À l’aube d’un déplacement périlleux au Vélodrome pour y affronter l’Olympique de Marseille dimanche soir, le MHSC se retrouve dans une situation très délicate. Malgré la trêve internationale, le club héraultais n’a pas réussi à remplumer son secteur défensif, décimé par une hécatombe de blessures depuis le début de saison. Un véritable casse-tête pour l’entraîneur Michel Der Zakarian, contraint de bricoler.
Une charnière centrale à reconstruire
Avec les absences longue durée de ses trois défenseurs centraux de métier, Montpellier aborde ce choc face à l’OM dans des conditions plus que précaires. Christopher Jullien, opéré d’un genou cet été, ne reviendra pas avant 2025. Kiki Kouyaté, un temps de retour dans le groupe, a rechuté et subi une intervention chirurgicale début octobre, le tenant éloigné des terrains jusqu’en 2024. Enfin, le jeune Maxime Estève sera suspendu dimanche soir.
Face à cette hécatombe, Michel Der Zakarian n’a plus qu’un seul défenseur central de formation à disposition : l’international suisse Becir Omeragic. Pour l’épauler, le technicien devra choisir entre aligner un jeune inexpérimenté au plus haut niveau comme le Serbe Stefan Bajic, ou faire descendre d’un cran le milieu défensif Léo Leroy, une option qui semble tenir la corde.
Des solutions par défaut
Conscient de la fragilité de sa défense, Der Zakarian n’a pas caché son inquiétude en conférence de presse. L’ancien coach de Brest sait qu’il devra faire avec les moyens du bord pour tenter de contrer l’armada offensive marseillaise, deuxième attaque de Ligue 1.
La situation est très pénible mais on fait avec ce qu’on a, on ne peut pas faire autrement.
Michel Der Zakarian, entraineur de Montpellier
Si la piste Léo Leroy tient la corde, celle-ci n’est pas sans risque. Le milieu défensif n’a plus évolué comme défenseur central depuis plusieurs saisons. Le replacement d’un joueur à un poste qui n’est pas le sien face à un adversaire de la trempe de l’OM rappelle de mauvais souvenirs aux supporters pailladins. La saison passée, l’expérience Joris Chotard en charnière s’était révélée désastreuse, avec notamment un match cauchemardesque à Rennes, soldé par une correction (4-0).
L’OM pour enfoncer le clou ?
Du côté de Marseille, on se frotte les mains à l’idée d’affronter un MHSC diminué en défense centrale. Avec un Alexis Sanchez en grande forme (5 buts en 8 matchs de L1) et un Dimitri Payet qui retrouve des couleurs, les hommes d’Igor Tudor auront à cœur d’exploiter la moindre faille pour conforter leur place de dauphin du PSG.
Attention toutefois à l’excès de confiance côté phocéen. Malgré une défense affaiblie, Montpellier reste une équipe joueuse et combative, capable de renverser des montagnes à la Mosson. En témoigne la victoire de prestige décrochée face à Lille (1-0) en septembre malgré une charnière expérimentale. Début octobre, les Pailladins ont aussi tenu tête à Lens (1-0), 4e de L1.
Pas d’excuses pour le MHSC
Malgré ce contexte défavorable, Michel Der Zakarian refuse de se lamenter. Le coach montpelliérain veut remobiliser son groupe pour faire front et réaliser un exploit au Vélodrome. Son discours est clair :
Si on veut gagner des matches, il faut qu’on défende mieux et qu’on ne prenne pas de but. Il faut avoir envie de gagner les duels. Si tu ne les gagnes pas, c’est compliqué, ça veut dire que tu es en difficulté tout le temps.
Michel Der Zakarian, entraineur de Montpellier
Le message est passé, il faudra se battre sur chaque ballon pour espérer ramener un résultat du Vélodrome. Les cadres comme Téji Savanier et Stephy Mavididi devront hausser leur niveau d’engagement pour montrer l’exemple. Avec seulement 6 points pris en 8 journées, Montpellier n’a plus le choix. Malgré une défense décimée, il faudra faire bloc et rugir pour ne pas sombrer davantage au classement.