Un nouveau rebondissement vient secouer l’une des plus sombres affaires criminelles françaises. Monique Olivier, ex-épouse et complice du tueur en série Michel Fourniret, a été conduite mercredi soir par les enquêteurs à Saint-Christophe-le-Jajolet, dans l’Orne. C’est là qu’en 1993, Lydie Logé, une jeune mère de famille de 29 ans, a mystérieusement disparu. Trente ans après, la justice espère enfin pouvoir localiser son corps et lever le voile sur ce cold case qui hante encore les mémoires.
Monique Olivier, un rôle clé dans l’énigme
Selon des sources proches de l’enquête, Monique Olivier aurait avoué en 2021 son implication dans la disparition de Lydie Logé. Une révélation qui a relancé ce dossier classé pendant des années. L’ancienne compagne de Michel Fourniret, lui-même décédé en 2021, est arrivée mercredi soir sur les lieux au cœur de l’énigme, entourée d’un imposant dispositif policier. Sa présence pourrait s’avérer cruciale pour guider les recherches et enfin retrouver les restes de la victime.
D’Argentan aux carrières de l’Orne
Le périple de Monique Olivier a débuté dans les rues d’Argentan, là où Lydie Logé avait l’habitude de faire ses courses. Puis direction Saint-Christophe-le-Jajolet, petit village où résidait la jeune femme avec son fils de 7 ans, jusqu’à ce jour funeste de décembre 1993. Les enquêteurs ont aussi conduit Monique Olivier aux anciennes carrières de la région, des lieux isolés où le couple Fourniret aurait pu dissimuler le corps.
Des traces ADN qui relancent l’affaire
C’est un élément troublant qui a remis cette affaire sur le devant de la scène en 2018 : des traces ADN retrouvées dans le véhicule de Michel Fourniret correspondent au profil génétique de la mère de Lydie Logé. Un indice fort d’un lien entre la disparition et le tristement célèbre « Ogre des Ardennes ». Lui et sa compagne de l’époque, Monique Olivier, avaient déjà été condamnés pour de multiples crimes sur fond de pulsions sexuelles meurtrières.
On espère des aveux en bonne et due forme, il faut que Monique Olivier crache le morceau une bonne fois pour toutes !
Un proche de la famille Logé
L’attente insoutenable des proches
Depuis 30 ans, les proches de Lydie Logé vivent dans l’incertitude et l’attente de réponses. Son fils, qui n’avait que 7 ans au moment du drame, espère pouvoir enfin faire son deuil. Le frère de la disparue confie : « On veut savoir ce qui s’est passé, même si c’est dur. Il faut que ce cauchemar prenne fin ». Tous les espoirs se portent désormais sur Monique Olivier pour qu’elle livre enfin la vérité et permette à la famille de se recueillir sur une tombe.
Les errements de l’enquête initiale
Le dossier Lydie Logé illustre tristement les défaillances qui peuvent frapper une enquête criminelle. Malgré des recherches initiales, le dossier a été clos une première fois en 1998, puis rouvert de 2004 à 2009 avant un nouveau classement sans suite. Des investigations décousues, des pistes négligées, l’affaire semblait mal engagée jusqu’à ce que l’ombre de Michel Fourniret ne resurgisse. Depuis 2021 et la mise en examen de Monique Olivier, la Justice semble déterminée à ne plus laisser ce cold case impuni.
Une énième victime du couple noir ?
Si l’implication du couple Fourniret dans la disparition de Lydie Logé se confirmait, il s’agirait d’une victime supplémentaire à ajouter à leur funeste tableau de chasse. Michel Fourniret a reconnu 11 meurtres et est soupçonné de plusieurs autres. Un bilan macabre que Monique Olivier pourrait encore alourdir avec de nouveaux aveux. Son procès pour complicité dans certains crimes de l’Ogre des Ardennes doit se tenir en novembre. De quoi faire peut-être toute la lumière sur le sort de Lydie Logé.
Alors que les pelleteuses s’activent à Saint-Christophe-le-Jajolet, c’est toute une famille qui retient son souffle, partagée entre l’espoir de retrouver enfin Lydie et la crainte d’affronter l’indicible vérité. Une attente que seuls ceux qui ont vécu pareille tragédie peuvent comprendre. Et l’espoir tenace que, presque 30 ans après, la mémoire de Lydie puisse enfin reposer en paix.
