L’annonce de l’attribution du Mondial 2034 de football à l’Arabie saoudite a provoqué une vague d’indignation parmi les ONG de défense des droits humains et les associations de supporters. Dans un communiqué commun, ils dénoncent une décision qui « met des vies en danger » et remet en cause la sincérité des engagements éthiques de la Fifa.
Des risques majeurs pour les droits fondamentaux
Selon les organisations signataires, dont Amnesty International et Human Rights Watch, le choix de l’Arabie saoudite expose les travailleurs migrants, les activistes et les supporters à de graves dangers. Elles pointent du doigt de nombreux cas avérés d’exploitation, de répression et de discrimination dans le royaume.
- Travailleurs migrants victimes de conditions de travail abusives et de racisme
- Militants pacifiques condamnés à de lourdes peines de prison
- Discriminations légalisées envers les femmes et les personnes LGBTQIA+
- Expulsions forcées d’habitants pour des projets étatiques
Un Mondial 2034 « terni » sans réformes d’ampleur
Pour les ONG, il ne fait aucun doute qu’en l’absence d’une action urgente et de changements profonds, la Coupe du monde 2034 sera entachée par « la répression, la discrimination et l’exploitation à grande échelle ». Un tableau sombre qui contraste avec les engagements affichés par la Fifa en matière de respect des droits humains.
Il est évident que sans une action urgente et des réformes globales, la Coupe du monde 2034 sera ternie par la répression, la discrimination et l’exploitation à grande échelle.
Communiqué commun des ONG et associations de supporters
La Fifa accusée de renier ses propres règles éthiques
Depuis 2017, la fédération internationale reconnaît sa responsabilité dans la prévention et la réparation des atteintes aux droits fondamentaux liées à ses activités. Pourtant, en attribuant le Mondial 2034 à l’Arabie saoudite sans réelle mise en concurrence ni mesures contraignantes, la Fifa est accusée de vider ses engagements de leur substance.
Les signataires déplorent l’absence de consultation des populations concernées et de garanties fermes sur le respect des normes internationales du travail et des droits humains. Une « imposture » qui jette le trouble sur la volonté réelle de la Fifa de placer l’éthique au cœur de ses décisions.
Un électrochoc nécessaire pour des réformes cruciales ?
Cette polémique sur le Mondial 2034 en Arabie saoudite met en lumière les contradictions de la Fifa et les défis immenses qui attendent le pays hôte en matière de droits humains. Reste à savoir si la pression des ONG et de l’opinion publique suffira à enclencher les réformes nécessaires pour faire de cet événement planétaire un levier de progrès social.
Une chose est sûre : à douze ans de l’échéance, la vigilance et la mobilisation de la société civile seront plus que jamais indispensables pour éviter que ce Mondial 2034 ne se transforme en caution d’un système répressif. Le ballon rond, aussi magique soit-il, ne saurait faire oublier l’impérieuse nécessité du respect de la dignité humaine.