Avez-vous déjà ressenti cette tension palpable, ce frisson où tout semble possible, mais où le destin bascule en une fraction de seconde ? C’est exactement ce qu’a vécu l’AS Monaco Basket en finale de l’Euroligue 2025, face à l’ogre turc Fenerbahçe, à Abu Dhabi. Malgré une prestation héroïque, la Roca Team s’est inclinée 70-81, laissant le rêve d’un premier sacre européen s’évanouir. Cet article vous plonge dans les coulisses de ce match épique, entre exploits individuels, tactiques audacieuses et leçon d’humilité face à une machine turque implacable.
Monaco : Une Épopée Historique Stoppée en Finale
Pour la première fois de son histoire, l’AS Monaco Basket a atteint la finale de l’Euroligue, une prouesse pour un club qui disputait seulement sa quatrième campagne dans la compétition reine du basket européen. Après avoir écarté l’Olympiakos en demi-finale (78-68), les Monégasques portaient les espoirs d’un basket français en quête d’un sacre continental, 32 ans après le triomphe de Limoges en 1993. Mais face à Fenerbahçe, l’équipe de Vasilios Spanoulis a buté sur un mur.
Ce match, disputé sous les projecteurs d’Abu Dhabi, a mis en lumière le parcours exceptionnel de la Roca Team, mais aussi les limites d’une équipe encore jeune à ce niveau. Comment Monaco a-t-il frôlé l’exploit avant de s’effondrer ? Quelles leçons tirer de cette défaite ? Plongeons dans cette finale riche en émotions.
Un Début en Fanfare pour Monaco
Le coup d’envoi de la finale a vu Monaco prendre les rênes avec une énergie débordante. Portés par une adresse redoutable, les Monégasques ont signé un départ canon, menant 13-4, puis 16-8. Alpha Diallo, véritable dynamo, a électrisé l’attaque avec sa puissance et son flair, tandis que Nick Calathes distillait des passes ciselées. Ce premier quart-temps, conclu sur un score de 20-18, laissait entrevoir une Roca Team capable de défier les pronostics.
Mais Fenerbahçe, habitué des joutes européennes, n’a pas tremblé. Les Turcs, emmenés par un Nigel Hayes-Davis en mode MVP, ont resserré leur défense et exploité chaque erreur monégasque. Ce retour rapide au score a sonné comme un avertissement : la finale ne serait pas une promenade de santé.
« Il faut être plus agressifs », lançait Mam Jaiteh à la mi-temps, conscient que l’intensité défensive turque montait d’un cran.
Mam Jaiteh, pivot de l’AS Monaco
Fenerbahçe : La Machine Turque en Action
Si Monaco a brillé en début de match, Fenerbahçe a progressivement imposé son rythme. Sous la houlette de Sarunas Jasikevicius, un coach au palmarès aussi intimidant que son sens tactique, les Turcs ont déployé une défense de fer. Wade Baldwin et Devon Hall ont multiplié les paniers clutch, tandis que Marko Guduric a fait parler son sang-froid dans les moments décisifs.
À la mi-temps, le score de 33-35 reflétait l’équilibre fragile de la rencontre. Monaco, malgré un sursaut offensif, peinait à percer la muraille turque. Les rebonds offensifs, comme celui arraché par Hall juste avant la pause, ont fait mal à la Roca Team, qui voyait son avance fondre.
Clé du match : La capacité de Fenerbahçe à exploiter les secondes chances grâce à une domination au rebond a désarçonné Monaco, qui a perdu 12 ballons cruciaux.
Le Tournant du Troisième Quart
Le troisième quart-temps a marqué un tournant. Alors que Monaco tentait de recoller au score (43-44 grâce à Strazel et James), Fenerbahçe a haussé le ton. Un tir à trois points de Hayes-Davis, sur une défense laxiste d’Okobo, a donné l’avantage aux Turcs à la fin du quart (51-54). La Roca Team, pourtant combative, montrait des signes de fatigue face à l’intensité physique imposée par ses adversaires.
Les Monégasques ont également payé leur manque d’adresse. Elie Okobo, habituellement si fiable, a traversé un match cauchemardesque (0/8 au tir). Mike James, surveillé de près par la défense turque, n’a pas trouvé son rythme habituel (6/19). Ces difficultés offensives ont pesé lourd dans la balance.
Alpha Diallo : La Lueur dans l’Ombre
Dans ce contexte difficile, un joueur a surnagé : Alpha Diallo. Avec 19 points, il a porté l’attaque monégasque, alternant tirs longue distance et pénétrations audacieuses. Son crossover suivi d’un tir à trois points au deuxième quart (32-23) a enflammé les supporters. Mais à 8’30 de la fin, sa quatrième faute l’a contraint à un rôle plus discret, un coup dur pour Monaco.
Malgré cette performance, Diallo n’a pas pu compenser les lacunes collectives. La Roca Team, en manque de solutions face à la défense turque, a vu l’écart se creuser (51-62). Un sursaut tardif, porté par un tir à trois points de Léo Strazel (64-69), a redonné espoir, mais le triple assassin de Guduric à une minute de la fin a scellé le sort du match.
Les Leçons d’une Défaite
Cette finale, bien que cruelle, est une étape majeure pour Monaco. Atteindre le Final Four pour la deuxième fois en quatre participations à l’Euroligue est une performance remarquable. Mais face à une équipe comme Fenerbahçe, l’expérience et la profondeur de banc ont fait la différence. Voici les principaux enseignements :
- Défense à renforcer : La Roca Team a souffert face à l’intensité physique des Turcs, notamment au rebond.
- Adresse inconstante : Les performances en demi-teinte d’Okobo et James ont pesé sur l’attaque.
- Coaching tactique : Jasikevicius a surclassé Spanoulis dans la gestion des moments clés.
Pour Vasilios Spanoulis, cette défaite est une leçon d’humilité, mais aussi une source de motivation. « Nous avons montré que nous pouvons rivaliser avec les meilleurs. Il faut continuer à construire », aurait-il déclaré après le match, selon des sources proches de l’équipe.
Le Basket Français en Pleine Lumière
Cette finale, malgré la défaite, met en lumière l’essor du basket français. Avec Monaco et le Paris Basketball, qui impressionne pour sa première saison en Euroligue, la France s’impose comme une place forte du basket européen. Les exploits en NBA de joueurs comme Victor Wembanyama et les médailles olympiques de l’équipe de France renforcent cette dynamique.
Monaco, double champion de France en titre (2023, 2024) et vainqueur de l’Eurocoupe en 2021, incarne cette ambition. Le club du Rocher, porté par des investisseurs ambitieux, a transformé le basket monégasque en une machine compétitive en moins d’une décennie. Cette finale, bien que perdue, est une étape vers un avenir radieux.
Équipe | Points | Meilleur scoreur |
---|---|---|
Monaco | 70 | Alpha Diallo (19 pts) |
Fenerbahçe | 81 | Nigel Hayes-Davis (22 pts) |
Et Après ? L’Avenir de la Roca Team
Si cette défaite laisse un goût d’inachevé, elle ne doit pas éclipser le chemin parcouru. Monaco a prouvé qu’il pouvait rivaliser avec les géants européens. Avec des joueurs comme Diallo, Strazel et James, et un coach comme Spanoulis, l’avenir s’annonce prometteur. La Roca Team devra toutefois travailler sa constance offensive et sa gestion des moments cruciaux pour espérer soulever le trophée en 2026.
En attendant, le basket français continue de briller. Le Paris Basketball, porté par TJ Shorts, pourrait rejoindre Monaco au sommet de l’Euroligue dans les années à venir. Et avec des talents comme Evan Fournier, qui a disputé la petite finale avec l’Olympiakos, la France a de quoi rêver grand.
Pour l’heure, les supporters monégasques peuvent être fiers. Leur équipe a frôlé l’exploit, et ce n’est que le début d’une belle aventure. Alors, la Roca Team décrochera-t-elle le graal européen dans les années à venir ? Une chose est sûre : ils ne sont pas loin.
Le basket monégasque a écrit une page d’histoire. La prochaine sera-t-elle celle du sacre ?