C’est une journée de mobilisation nationale qui s’annonce ce jeudi 12 décembre. Près de 120 rassemblements et manifestations sont prévus dans toute la France à l’appel de la CGT, rejointe par Solidaires et la FSU, pour défendre l’emploi et l’industrie face à la multiplication des plans sociaux. Un mouvement social qui intervient alors que le pays se cherche un nouveau premier ministre, après la censure et la démission du gouvernement de Michel Barnier.
Les annonces de suppressions d’emplois et de fermetures de sites se succèdent ces dernières semaines, touchant de nombreux secteurs comme la métallurgie, le commerce, la chimie ou encore les banques et assurances. Selon le décompte de la CGT, ce sont jusqu’à 300 plans sociaux qui seraient actuellement en cours, menaçant près de 300 000 postes.
Une journée d’actions sur tout le territoire
Face à cette situation, qualifiée de « scandaleuse » par la numéro 2 de la CGT Sophie Binet, le syndicat appelle à une journée de mobilisations sous diverses formes dans près de 80 départements :
- Rassemblements devant les entreprises et les préfectures
- Manifestations locales
- Grèves et arrêts de travail
- Occupations d’usines menacées de fermeture
Fait rare, le syndicat encourage même « les salariés à se mettre en grève et à occuper leurs usines pour empêcher les licenciements ». Un appel qui traduit le climat de tension et d’exaspération qui règne.
Si l’intersyndicale au complet ne s’est pas jointe au mouvement, divisée sur les stratégies à adopter, Solidaires et la FSU seront bien de la partie. À la SNCF, CGT-Cheminots et SUD-Rail maintiennent leur appel à la grève contre le démantèlement du fret ferroviaire.
Un mois de décembre sous tension
Pour Sophie Binet, « Le mois de décembre s’annonce rouge, et ce n’est pas le rouge du Père Noël ». La leader syndicale promet en effet une mobilisation dans la durée pour faire pression sur le futur gouvernement, notamment lors de la prochaine réforme des retraites.
Le vote de la censure met à mal toutes les avancées obtenues. Il n’est plus possible d’avoir la même politique tant vis-à-vis des agents de la fonction publique que des salariés qui subissent ces licenciements.
Murielle Guilbert, codéléguée générale à Solidaires
Mais l’appel sera-t-il largement suivi ? « C’est compliqué de se mobiliser lorsqu’on sait qu’on n’a pas d’interlocuteurs en face », juge une source syndicale sous couvert d’anonymat, redoutant une mobilisation en demi-teinte sans réel impact. L’absence de réaction politique face à la multiplication des plans sociaux ces dernières semaines laisse en effet planer le doute sur la capacité des syndicats à infléchir le cours des choses.
Des actions locales ciblées
Malgré ces incertitudes, des initiatives marquantes sont prévues localement, comme aux Fonderies de Bretagne à Lorient où sera présente Sophie Binet, ou encore en Isère, terre industrielle particulièrement touchée avec les menaces sur Vencorex et Valéo.
Certains secteurs fortement impactés comme la chimie ou la métallurgie devraient aussi se distinguer par l’ampleur de la mobilisation. Reste à savoir si ce réveil syndical suffira à enrayer la spirale des destructions d’emplois en cours, dans un contexte économique et politique plus qu’incertain.
Quel avenir pour l’industrie française ?
Au-delà des mobilisations du jour, c’est la question de la survie du tissu industriel français qui est posée. Entre délocalisations, restructurations et manque d’investissements, le déclin semble inexorable dans de nombreuses filières. Un constat alarmant alors que l’industrie représentait encore 13,4% des emplois en France en 2018, soit 3,1 millions de salariés.
Pour enrayer cette tendance, les syndicats réclament des mesures d’urgence comme :
- Un fonds de soutien aux entreprises en difficulté
- Un encadrement plus strict des licenciements économiques
- Un renforcement de la loi Florange sur la recherche de repreneurs
- Des investissements publics massifs dans l’industrie
Mais sans volonté politique forte, ces revendications risquent de rester lettre morte. La balle est désormais dans le camp du futur gouvernement pour redonner un avenir à l’industrie française et éviter un naufrage social et économique aux conséquences potentiellement désastreuses.
Si l’intersyndicale au complet ne s’est pas jointe au mouvement, divisée sur les stratégies à adopter, Solidaires et la FSU seront bien de la partie. À la SNCF, CGT-Cheminots et SUD-Rail maintiennent leur appel à la grève contre le démantèlement du fret ferroviaire.
Un mois de décembre sous tension
Pour Sophie Binet, « Le mois de décembre s’annonce rouge, et ce n’est pas le rouge du Père Noël ». La leader syndicale promet en effet une mobilisation dans la durée pour faire pression sur le futur gouvernement, notamment lors de la prochaine réforme des retraites.
Le vote de la censure met à mal toutes les avancées obtenues. Il n’est plus possible d’avoir la même politique tant vis-à-vis des agents de la fonction publique que des salariés qui subissent ces licenciements.
Murielle Guilbert, codéléguée générale à Solidaires
Mais l’appel sera-t-il largement suivi ? « C’est compliqué de se mobiliser lorsqu’on sait qu’on n’a pas d’interlocuteurs en face », juge une source syndicale sous couvert d’anonymat, redoutant une mobilisation en demi-teinte sans réel impact. L’absence de réaction politique face à la multiplication des plans sociaux ces dernières semaines laisse en effet planer le doute sur la capacité des syndicats à infléchir le cours des choses.
Des actions locales ciblées
Malgré ces incertitudes, des initiatives marquantes sont prévues localement, comme aux Fonderies de Bretagne à Lorient où sera présente Sophie Binet, ou encore en Isère, terre industrielle particulièrement touchée avec les menaces sur Vencorex et Valéo.
Certains secteurs fortement impactés comme la chimie ou la métallurgie devraient aussi se distinguer par l’ampleur de la mobilisation. Reste à savoir si ce réveil syndical suffira à enrayer la spirale des destructions d’emplois en cours, dans un contexte économique et politique plus qu’incertain.
Quel avenir pour l’industrie française ?
Au-delà des mobilisations du jour, c’est la question de la survie du tissu industriel français qui est posée. Entre délocalisations, restructurations et manque d’investissements, le déclin semble inexorable dans de nombreuses filières. Un constat alarmant alors que l’industrie représentait encore 13,4% des emplois en France en 2018, soit 3,1 millions de salariés.
Pour enrayer cette tendance, les syndicats réclament des mesures d’urgence comme :
- Un fonds de soutien aux entreprises en difficulté
- Un encadrement plus strict des licenciements économiques
- Un renforcement de la loi Florange sur la recherche de repreneurs
- Des investissements publics massifs dans l’industrie
Mais sans volonté politique forte, ces revendications risquent de rester lettre morte. La balle est désormais dans le camp du futur gouvernement pour redonner un avenir à l’industrie française et éviter un naufrage social et économique aux conséquences potentiellement désastreuses.