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Mobilisation massive contre l’extrême droite en France

Des milliers de Français, dont de nombreux jeunes, se rassemblent ce soir dans les grandes villes pour dire non à l'extrême droite suite aux résultats des européennes. Une mobilisation massive qui appelle à l'union des forces progressistes face à la menace...

Aux quatre coins de l’Hexagone, un vent de révolte souffle en ce début de semaine. Des milliers de citoyens, jeunes et moins jeunes, se donnent rendez-vous dans les rues pour crier leur refus de voir l’extrême droite poursuivre son ascension. Un sursaut démocratique qui intervient au lendemain des élections européennes, marquées par la victoire du Rassemblement national, et de l’annonce choc d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale.

Une jeunesse vent debout contre « la peste brune »

De Paris à Marseille en passant par Rennes, Rouen ou Pau, les appels à manifester fleurissent sur les réseaux sociaux. Étudiants, lycéens, membres d’organisations syndicales et politiques se mobilisent pour dire non à « la gangrène fasciste ». Un message clair : « la jeunesse emmerde le Front national », comme le proclame l’appel à investir la place de la République, à Paris, relayé par de nombreux mouvements de jeunesse.

C’est important de montrer qu’on refuse ce qui s’est passé hier avec la réussite du RN. Il y a besoin d’un sursaut unitaire, populaire.

Eléonore Schmitt, porte-parole de l’Union étudiante

Déjà des centaines de manifestants se rassemblaient aux alentours de 19h dans plusieurs villes :

  • À Marseille, au moins 1000 personnes, dont beaucoup de jeunes, se sont retrouvées, scandant des slogans appelant à combattre l’extrême droite « maintenant » et à former un « Front populaire ».
  • À Paris, une centaine de jeunes s’étaient mobilisés dès le matin devant le prestigieux lycée Henri IV, dénonçant la « réussite du RN » et la « décision dangereuse » de dissoudre l’Assemblée.

Les partis de gauche appellent à l’unité

Face à une extrême droite conquérante, la gauche tente de faire front commun. La France insoumise, la CGT, l’Unef… De nombreuses organisations appellent à se rassembler « contre la peste brune », à l’image de la centrale syndicale qui veut « construire le Front populaire » pour faire barrage.

Une union des forces de gauche et écologistes que beaucoup jugent indispensable à trois semaines des législatives anticipées, pour ne pas laisser le champ libre au RN et à Emmanuel Macron, perçu comme son meilleur allié. Les appels au « sursaut » se multiplient, pressant les partis de « ne pas rater le rendez-vous de l’Histoire ».

La démocratie en jeu

Derrière la détermination affichée, c’est une véritable inquiétude qui transparaît. La crainte de voir l’extrême droite, dopée par ses succès électoraux, continuer sa progression jusqu’à menacer les fondements de la République.

L’extrême droite au pouvoir ne le lâchera plus, il faut la combattre maintenant !

Message aperçu sur des pancartes

Un sentiment d’urgence partagé par de nombreux manifestants, à l’image de cette ingénieure marseillaise de 27 ans, venue exprimer son effroi après les européennes :

Quand tu ne votes pas, tu donnes des voix aux extrêmes. C’est important de montrer qu’on est là.

Lena Trimboli, manifestante

À trois semaines d’un scrutin législatif crucial pour l’avenir du pays, cette mobilisation massive montre que la société civile n’entend pas rester les bras croisés face à la progression des idées d’extrême droite. Un électrochoc salutaire pour la démocratie ? Les prochaines semaines nous le diront. En attendant, la rue promet de continuer à se faire entendre.

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