Le lendemain matin de son sacre, alors que la France découvre encore son visage auréolé de la couronne, Hinaupoko Devèze est invitée sur le plateau d’une grande chaîne d’information. Fatiguée mais rayonnante, la nouvelle Miss France 2026 répond aux premières questions avec le sourire. Jusqu’à ce qu’une phrase la fige complètement.
Un moment de flottement qui a fait le tour des réseaux
C’est à 7h30, dans la matinale, que tout bascule. Le journaliste lui lance une interrogation devenue classique pour chaque nouvelle Miss : « Qu’est-ce que vous répondez à ceux qui disent que Miss France est un concours un peu hors d’âge ? »
Silence. Légère hésitation. Puis, avec une candeur désarmante, Hinaupoko Devèze répond simplement : « Hors d’âge, c’est-à-dire ? » Le plateau semble retenir son souffle. En quelques secondes, les réseaux sociaux s’enflamment. Certains y voient une preuve d’ignorance, d’autres un moment d’authenticité rare à la télévision.
Derrière l’expression « hors d’âge », une critique récurrente
Il faut dire que l’expression n’est pas anodine. Depuis plusieurs années, le concours Miss France traîne cette étiquette de « ringard » ou de « sexiste » dans certains milieux. On reproche souvent au programme de mettre en avant la beauté physique au détriment de l’intelligence ou du parcours des candidates.
Le journaliste, sentant la nécessité de préciser, reformule : « C’est-à-dire que c’est un concours peut-être un peu sexiste où on met en avant plutôt la plastique des femmes plutôt que leur parcours et leur carrière. »
Et là, contre toute attente, la jeune femme de 23 ans originaire de Tahiti va livrer une réponse d’une maturité impressionnante.
Une réponse qui a fait taire les critiques
« Je pense qu’aujourd’hui la beauté ne se résume vraiment plus qu’à seulement un physique. On le voit au travers justement de nos discours, on le voit au travers des questions des cinq finalistes. »
Elle poursuit, sûre d’elle : « Moi-même, je ne suis pas parfaite sous tous les points et je montre aujourd’hui que je suis fière de m’assumer entièrement. »
En quelques phrases, Hinaupoko Devèze retourne complètement la critique. Elle rappelle que le concours a évolué, que les discours comptent autant que l’apparence, et que les candidates osent désormais parler de sujets profonds devant des millions de téléspectateurs.
Miss France a bel et bien changé
Et elle n’a pas tort. Rappelons quelques évolutions majeures ces dernières années :
- Suppression de la limite d’âge en 2022
- Autorisation des candidates mariées ou mères
- Diversification des profils (tailles, morphologies, origines)
- Discours de plus en plus engagés lors des finales
- Première Miss France trentenaire l’an dernier
Au fond, sa réponse illustre parfaitement cette mutation. Elle n’a pas esquivé la question. Elle a d’abord demandé des précisions – preuve d’honnêteté – puis a défendu avec conviction une vision moderne de la beauté.
Pourquoi ce malaise a autant marqué les esprits
Ce qui aurait pu être un moment embarrassant s’est transformé en démonstration de force. Beaucoup ont salué sa spontanéité. D’autres, au contraire, ont moqué son manque de préparation. Mais une chose est sûre : personne n’est resté indifférent.
Sur les réseaux, les avis fusent. Certains internautes écrivent : « Elle a demandé des explications au lieu de répondre à côté, c’est tout à son honneur. » D’autres ironisent : « Miss France qui ne comprend pas le français, on aura tout vu. »
Mais au-delà de la polémique, ce moment révèle quelque chose de plus profond sur notre rapport aux concours de beauté et à celles qui les incarnent.
Hinaupoko Devèze, une Miss authentique dans un monde formaté
Ce qui frappe chez la nouvelle Miss France 2026, c’est son naturel. Originaire de Tahiti, elle représente une diversité que le concours met de plus en plus en avant. Et son discours sur l’acceptation de soi résonne particulièrement dans une société obsédée par les standards irréalistes.
Loin d’être une poupée parfaite récitant des réponses préparées, elle a montré qu’elle pouvait être surprise, qu’elle avait besoin de comprendre avant de répondre. Et c’est précisément cette humanité qui a touché beaucoup de Français.
Comme l’a si bien dit une internaute : « Enfin une Miss qui ne fait pas semblant de tout savoir. Elle est vraie. »
Le concours Miss France est-il vraiment « hors d’âge » ?
La question mérite d’être posée. Chaque année, le même débat resurgit. Pourtant, les audiences restent excellentes – plus de 7 millions de téléspectateurs pour l’édition 2026. Preuve que l’intérêt du public est toujours là.
Mais au-delà des chiffres, c’est la nature même du programme qui évolue. Les candidates ne sont plus seulement jugées sur leur sourire ou leur taille de robe. Elles portent des messages, défendent des causes, parlent d’écologie, de santé mentale, d’inclusion.
Hinaupoko Devèze l’a parfaitement résumé : la beauté d’aujourd’hui, c’est aussi oser être imparfaite.
Ce que cet épisode nous dit de notre société
Ce moment de télévision, aussi bref soit-il, en dit long sur nos attentes. On demande à une jeune femme de 23 ans, fraîchement couronnée après une nuit blanche, d’avoir une répartie parfaite à 7h30 du matin sur des sujets complexes.
On lui reproche de ne pas comprendre immédiatement une expression, alors qu’elle vient de Polynésie et que le français n’est peut-être pas sa langue maternelle quotidienne. On oublie trop souvent l’humain derrière la couronne.
Et pourtant, c’est cette même humanité qui fait d’elle une Miss France différente. Une Miss qui assume de ne pas tout savoir, mais qui sait qui elle est.
En définitive, ce prétendu « malaise » aura peut-être été le meilleur ambassadeur du nouveau visage de Miss France : authentique, imparfait, et profondément humain.
À retenir : Hinaupoko Devèze n’a pas fui la question. Elle l’a affrontée avec sincérité et a transformé une potentielle faiblesse en une magnifique démonstration de ce que représente la beauté aujourd’hui.
Et vous, qu’avez-vous pensé de ce moment ? La nouvelle Miss France 2026 a-t-elle raison de défendre ainsi l’évolution du concours ? Ou reste-t-il, selon vous, des efforts à faire ? Une chose est sûre : son règne commence sous le signe de l’authenticité.









