Une vente aux enchères pas comme les autres se profile à l’horizon. Le 16 décembre prochain, la prestigieuse maison Artcurial mettra en vente pas moins de 350 lots d’objets, manuscrits et souvenirs ayant appartenu au Général de Gaulle. Une dispersion qui suscite déjà la polémique parmi les gardiens de la mémoire du grand homme.
Des souvenirs personnels du Général sous le marteau
C’est un véritable trésor qui sera mis aux enchères le mois prochain chez Artcurial. Pas moins de 350 lots, comprenant des manuscrits, des lettres, des objets et souvenirs personnels du Général de Gaulle, seront dispersés lors d’une vente événement à l’Hôtel Marcel Dassault à Paris. Tous ces objets proviennent de la succession de l’amiral Philippe de Gaulle, fils du Général, décédé en 2024 à l’âge de 102 ans.
Parmi les pièces les plus emblématiques, on retrouve des correspondances privées, des photos de famille, des médailles, mais aussi des éléments plus intimes comme la montre de gousset du Général ou encore son étui à cigarettes. L’ensemble de la collection est estimé à près d’1 million d’euros selon les experts.
Une vente historique qui fait polémique
Mais alors que tout semblait réuni pour faire de cette vente un événement culturel et historique majeur, voilà que la polémique enfle du côté des défenseurs de la mémoire du Général. Pour eux, ces objets ne devraient pas être dispersés aux quatre vents mais au contraire demeurer dans le giron familial ou être confiés à des musées et institutions afin de préserver ce patrimoine unique.
Ces souvenirs appartiennent à l’Histoire de France, ils ne devraient pas faire l’objet de spéculations mercantiles. C’est un véritable crève-cœur.
Une source proche de la famille du Général de Gaulle
Face à la controverse grandissante, Artcurial se veut rassurant. La maison affirme que tous les objets proposés sont strictement “privés” et n’ont jamais eu vocation à intégrer les collections publiques. Une partie des fonds récoltés sera d’ailleurs reversée à des œuvres caritatives comme la Fondation Anne de Gaulle.
Ruée sur les enchères en vue
Malgré les remous, la vente risque bien de déchaîner les passions. Car posséder un objet ayant appartenu au Général de Gaulle, c’est s’offrir un morceau d’Histoire avec un grand H. Les collectionneurs comme les institutions sont donc sur le qui-vive.
Depuis l’annonce de la vente, les experts d’Artcurial croulent sous les demandes de renseignements du monde entier. Musées, fondations, collectionneurs privés… Tous espèrent pouvoir acquérir une ou plusieurs pièces lors de cette vacation qui s’annonce déjà historique.
C’est une vente absolument unique. Chaque lot a son histoire et son importance. L’engouement est mondial
Un expert du marché de l’art
Reste à savoir si la famille du Général et les pouvoirs publics laisseront partir ces trésors dans de nouvelles mains. Certains imaginent déjà un mécanisme de préemption permettant aux musées français d’acquérir certains lots emblématiques. Affaire à suivre donc.
Un destin en pointillés pour ces objets d’exception
Une chose est sûre : la dispersion des souvenirs du Général de Gaulle sera scrutée de près. Chaque objet, du plus petit au plus imposant, est une fenêtre ouverte sur l’intimité d’un des plus grands personnages de l’Histoire de France. Les acquéreurs, quels qu’ils soient, seront les dépositaires de cette mémoire unique.
Alors vente aux enchères polémique ou juste retour des choses ? Les objets doivent-ils être sanctuarisés ou au contraire vibrer sous de nouveaux regards ? La question mérite d’être posée tant ce patrimoine est exceptionnel.
Il y a une part de mystère et de roman national dans chacune de ces pièces. Les voir changer de mains, c’est un peu comme tourner une page de l’histoire de France.
Un passionné d’histoire
Une page que les héritiers du Général de Gaulle ont choisi d’écrire en dispersant ces objets. Était-ce la bonne solution ? L’avenir nous le dira. En attendant, les projecteurs du monde entier seront braqués sur l’Hôtel Dassault le 16 décembre prochain, où se tiendra cet événement qui promet de marquer les esprits. Ce jour-là, c’est un peu de l’âme du Grand Charles qui planera sur la salle des ventes.