Alors que les rumeurs d’un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas palestinien se font de plus en plus insistantes, un haut responsable israélien a exprimé lundi son opposition ferme à toute trêve qui mettrait un terme au conflit à Gaza. Le ministre d’extrême droite Bezalel Smotrich a déclaré qu’il ne soutiendrait pas un « accord de reddition » qui impliquerait la libération de terroristes et l’abandon d’otages aux mains des Palestiniens.
Des négociations qui s’intensifient
Malgré la position inflexible de certains membres du gouvernement israélien, les efforts diplomatiques pour parvenir à un cessez-le-feu et obtenir la libération des 94 otages détenus à Gaza se sont accélérés ces derniers jours. Selon des sources proches des discussions, des « progrès significatifs » auraient été réalisés lors des derniers cycles de pourparlers, laissant entrevoir la possibilité d’un accord imminent.
Le Qatar, l’Égypte et les États-Unis seraient en première ligne de ces négociations indirectes entre Israël et le Hamas. Les points clés abordés concerneraient le nombre d’otages qui seraient relâchés en échange de prisonniers palestiniens ainsi que la question de l’aide humanitaire à destination de l’enclave palestinienne, soumise à un blocus israélien depuis de nombreuses années.
Un conflit meurtrier
La guerre à Gaza, déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque du Hamas, a fait plus de 1200 morts côté israélien, en grande majorité des civils. Le même jour, 251 personnes avaient également été enlevées par le mouvement islamiste palestinien. En représailles, Israël a lancé une vaste offensive militaire qui a coûté la vie à plus de 46 500 Palestiniens, là aussi essentiellement des civils, d’après un bilan de l’ONU basé sur les données fournies par le ministère de la Santé du Hamas.
Le cycle actuel de négociations est le plus sérieux et le plus approfondi et a permis de réaliser des progrès significatifs.
Un haut responsable palestinien proche du Hamas
L’ombre de l’investiture de Trump
Alors que les discussions se poursuivent pour tenter de parvenir à un accord avant l’investiture de Donald Trump prévue le 20 janvier, le président élu a récemment promis « l’enfer » à la région si les otages n’étaient pas libérés avant son retour au pouvoir. Une déclaration qui fait craindre une escalade du conflit en cas d’échec des négociations.
De son côté, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’efforce de faire avancer le processus de paix malgré les pressions de son aile droite. Il s’est entretenu dimanche avec Joe Biden des « progrès » réalisés et a donné mandat à son équipe de négociation à Doha d’œuvrer en priorité à la libération des otages israéliens.
La communauté internationale retient son souffle alors que l’espoir d’une trêve se profile à l’horizon. Mais avec un gouvernement israélien divisé et des groupes palestiniens qui restent sur leurs gardes, le chemin vers la paix s’annonce encore long et semé d’embûches. Les prochains jours seront décisifs pour déterminer si les armes finiront par se taire à Gaza ou si la région basculera à nouveau dans un cycle de violences.
