ActualitésSociété

Migrant guinéen condamné pour viol d’une femme trisomique à Metz

Choc à Metz : un migrant guinéen condamné à seulement 6 ans de prison pour le viol d'une femme trisomique. Le parquet avait pourtant requis 12 ans ainsi que son expulsion du territoire. Un jugement qui soulève l'indignation et relance le débat sur la justice.

Un drame qui secoue la ville de Metz. Mardi dernier, un homme de 38 ans, de nationalité guinéenne, a été condamné par la cour criminelle de la Moselle à 6 ans de réclusion criminelle pour le viol d’une femme souffrant de trisomie 21. Les faits remontent à mars 2021. La victime, alors âgée de 29 ans, avait subi un viol d’une violence inouïe, profitant de sa vulnérabilité et de son handicap.

Le parquet avait requis 12 ans de prison

Lors du procès, le ministère public avait requis une peine de 12 ans de prison, assortie d’une interdiction définitive du territoire français, à l’encontre de l’accusé. Pour les représentants de la justice, il ne faisait aucun doute que le violeur avait sciemment profité de la déficience mentale de sa victime, celle-ci n’étant pas en mesure de s’opposer à l’agression en raison de son handicap.

La défense plaide l’acquittement

De son côté, l’avocat de la défense a plaidé pour un acquittement. Selon lui, son client n’avait pas conscience de la trisomie de la jeune femme et n’aurait exercé aucune contrainte morale. “Il n’a pas profité de sa maladie”, a-t-il déclaré devant la cour. Des arguments qui ont visiblement pesé dans la décision finale des juges.

6 ans de prison, sans interdiction de séjour

Au final, le violeur écope donc de 6 années de réclusion criminelle, soit moitié moins que les réquisitions du parquet. Mais ce qui choque encore plus l’opinion, c’est l’absence de peine complémentaire d’interdiction de séjour sur le territoire français. Pour beaucoup, c’est le signe d’une justice trop laxiste face à des crimes particulièrement odieux.

Indignation et incompréhension

Dès l’annonce du verdict, les réactions indignées se sont multipliées, notamment sur les réseaux sociaux. Beaucoup ne comprennent pas qu’on puisse condamner aussi légèrement le viol d’une personne handicapée, qui plus est par un étranger en situation irrégulière.

Encore une fois, la justice montre sa faiblesse face aux violeurs étrangers. Cette peine est une honte, un crachat au visage de toutes les femmes victimes.

— s’emporte une internaute sur Twitter.

D’autres s’interrogent sur les raisons qui ont poussé le tribunal à ne pas suivre les réquisitions du parquet, notamment sur la question de l’interdiction du territoire :

Comment peut-on laisser un violeur étranger rester dans notre pays après un tel crime ? C’est incompréhensible et révoltant !

— s’insurge un autre commentateur.

Un dossier complexe et délicat

Contacté par nos soins, une source proche du dossier tente d’expliquer ce verdict en demi-teinte :

Il faut comprendre que le sujet est délicat. Prouver l’intentionnalité dans ce genre d’affaires n’est pas toujours évident. La cour a sans doute estimé qu’il subsistait un doute sur la réelle conscience qu’avait l’accusé du handicap de sa victime.

— analyse cette source.

Une défense qui peine toutefois à convaincre les associations de défense des victimes. Pour elles, c’est un signal catastrophique envoyé aux agresseurs potentiels :

Avec ce genre de décisions, on banalise les violences sexuelles contre les personnes handicapées. On laisse penser aux criminels qu’ils peuvent s’en tirer à bon compte. C’est effrayant.

Un débat relancé sur la justice et l’immigration

Au-delà de ce cas précis, ce jugement relance plus globalement le débat sur la fermeté de la justice face aux criminels étrangers. Beaucoup y voient la preuve d’un laxisme généralisé qui contribue à un sentiment d’impunité et nourrit la défiance envers les institutions.

De l’autre côté, certains mettent en garde contre l’instrumentalisation de ce genre de faits divers à des fins politique, notamment par l’extrême-droite :

Il ne faut pas tomber dans l’amalgame et la stigmatisation de toute une population en raison des agissements condamnables de quelques individus. La justice doit s’exercer au cas par cas.

Une chose est sûre : ce procès laissera des traces dans les esprits. Et la polémique ne fait sans doute que commencer. La famille de la victime envisagerait de faire appel de la décision. L’affaire est donc loin d’être terminée.

Passionné et dévoué, j'explore sans cesse les nouvelles frontières de l'information et de la technologie. Pour explorer les options de sponsoring, contactez-nous.