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Migrant algérien provoque un débat sur la culture du viol au Québec

Le viol avec récidive de deux femmes vulnérables par un migrant algérien à Montréal provoque l'indignation et relance le débat sur la culture du viol et l'intégration au Québec. L'agresseur, fier d'être un "vrai trou du cul", a été condamné à 4 ans de prison. Mais au-delà de ce cas sordide, la société québécoise s'interroge : comment en est-on arrivé là ?

Un fait divers sordide secoue actuellement le Québec et soulève des questions de fond sur la culture du viol et l’intégration des migrants. À Montréal, Si Rabah Touat, un migrant algérien de 34 ans, a été condamné à 4 ans de prison pour le viol de deux femmes rencontrées sur les réseaux sociaux, dont une souffrant de déficience intellectuelle. Au-delà de l’indignation légitime face à ces actes odieux, ce drame met en lumière des problématiques sociétales profondes.

Un prédateur sexuel fier de ses crimes

Les faits remontent à décembre 2021. Selon une source judiciaire, Si Rabah Touat avait contacté sa première victime, une femme vulnérable hébergée dans un foyer, via l’application de rencontres Facebook en utilisant une fausse identité. Malgré les avertissements d’une intervenante sociale sur les risques, la jeune femme s’était rendue au domicile de son agresseur, où elle a subi trois viols.

Quelques semaines plus tard, Touat a récidivé avec une deuxième victime contactée en ligne. Après lui avoir fait croire qu’il n’y aurait pas de rapports sexuels, il l’a violée à son domicile, en ignorant ses refus. Puis l’homme lui a envoyé ce message glaçant :

«Je t’ai baisé, j’ai eu ce que je voulais, le reste, je m’en fous. Un vrai trou du cul […] comme tu dis, et fier de l’être»

Lors du procès, loin d’exprimer des remords, l’accusé n’a pas hésité à blâmer ses victimes, estimant avoir le droit d’assouvir ses pulsions. Une attitude révélatrice d’une mentalité profondément sexiste et d’un mépris total pour le consentement et l’intégrité des femmes.

Un marginal vivant des aides sociales

Le profil de l’agresseur interroge également. Migrant algérien arrivé au Québec il y a plusieurs années, Si Rabah Touat était un marginal de 34 ans vivant chez sa mère et dépendant de l’aide sociale depuis la perte de son emploi d’agent de sécurité suite à sa mise en accusation. Un parcours qui soulève la question épineuse de l’intégration des migrants.

Sans verser dans l’amalgame ou la stigmatisation, force est de constater l’échec de l’intégration pour cet individu qui, après des années au Québec, en est réduit à une vie d’assisté et ne respecte pas les valeurs fondamentales de la société d’accueil en matière d’égalité homme-femme et de respect du consentement. Un constat amer, même s’il serait abusif de généraliser à partir de ce seul cas.

Un électrochoc pour la société québécoise

Au-delà de l’indignation suscitée par ce fait divers, c’est toute la société québécoise qui est amenée à s’interroger. Comment a-t-on pu en arriver là ? Comment un individu a-t-il pu grandir ou arriver au Québec en intériorisant une telle culture du viol et un tel mépris des femmes ?

Certes, la responsabilité individuelle du criminel est engagée et la sanction pénale à la hauteur de la gravité des actes. Mais ce drame doit aussi servir d’électrochoc collectif. Il met en lumière la persistance de la culture du viol, y compris chez certains migrants, et la nécessité de renforcer les politiques de prévention, d’éducation et d’intégration.

Car c’est bien d’éducation et d’intégration qu’il s’agit. Éducation au respect, au consentement, à l’égalité. Et intégration réussie des migrants par l’adhésion sincère aux valeurs de la société d’accueil, au-delà d’une simple insertion socio-économique.

La communauté algérienne du Québec, comme les autres, doit prendre sa part dans ce combat, en dénonçant fermement ces crimes et en oeuvrant en son sein contre la culture du viol. Car ce n’est qu’en unissant nos forces par-delà nos origines que nous bâtirons une société du respect.

Des mesures fortes attendues

Face à ce drame, les autorités et la société civile sont appelées à agir. Les associations féministes réclament un renforcement de l’éducation au consentement dans toutes les sphères de la société, dès le plus jeune âge. Les travailleurs sociaux et les structures d’accueil des migrants insistent sur la nécessité d’une meilleure sensibilisation de ces publics aux valeurs d’égalité et de respect.

Certains responsables politiques appellent même à conditionner plus fermement l’octroi de titres de séjour au respect de ces valeurs, au-delà des seuls critères économiques et sécuritaires. Une piste controversée mais qui traduit la prise de conscience de l’importance d’une intégration réussie, garante de la cohésion nationale.

Une chose est sûre : face à ce type de crimes qui heurtent la conscience collective, c’est un sursaut national qui est attendu. Par l’indignation unanime qu’il suscite, ce fait divers peut et doit être le point de départ d’une mobilisation sans précédent contre la culture du viol, où qu’elle s’enracine, pour faire triompher les valeurs humanistes d’égalité et de respect qui fondent la société québécoise comme toute démocratie digne de ce nom.

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