Un fait divers choquant s’est produit en plein cœur de Saint-Brieuc le week-end dernier. Un migrant algérien de 34 ans, en situation irrégulière et sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), a été jugé en comparution immédiate ce lundi pour une violente agression au couteau. L’affaire, qui s’est déroulée en pleine rue un samedi après-midi, au milieu des familles, soulève l’indignation et relance le débat sur la gestion des migrants clandestins.
Agression au couteau en plein centre-ville
Samedi 11 octobre vers 16h40, une altercation a éclaté entre deux hommes sur la terrasse d’un bar-tabac de la place de la Grille, une zone très fréquentée du centre-ville de Saint-Brieuc. Selon des témoins, l’un des hommes aurait reproché à l’autre de parler trop fort au téléphone. La situation a rapidement dégénéré et l’individu mécontent a sorti un couteau pour poignarder son interlocuteur à deux reprises à la cuisse.
La victime, grièvement blessée, a été transportée à l’hôpital. Elle s’est vue prescrire 3 jours d’incapacité totale de travail (ITT). L’auteur présumé des coups de couteau a rapidement été interpellé par les forces de l’ordre et placé en garde à vue.
Un migrant algérien en situation irrégulière
L’enquête a révélé que l’agresseur était un ressortissant algérien de 34 ans, arrivé clandestinement en France en 2021. Malgré une obligation de quitter le territoire français (OQTF) émise en décembre 2023, il était toujours présent illégalement sur le sol français au moment des faits.
D’après des sources proches de l’enquête, le migrant avait réussi à travailler pendant 16 mois en intérim à Paris grâce à de faux papiers. Une information qui soulève des questions sur les contrôles d’identité des employeurs.
Jugé en comparution immédiate
Présenté ce lundi 14 octobre devant le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc, le prévenu a été jugé en comparution immédiate. À la barre, il a affirmé que c’était la victime, ivre, qui avait sorti le couteau en premier. Une version contestée par plusieurs témoins de la scène.
Je n’ai pas traversé la mer pour faire des coups de couteau.
a déclaré le prévenu
Il a assuré vouloir rester en France pour épouser “la femme de sa vie” en décembre, malgré son OQTF. Un projet d’avenir compromis par son passage à l’acte violent.
Un an de prison dont six mois ferme
Après avoir souligné “la gravité de l’agression en plein centre-ville, au milieu des familles”, le procureur a requis 18 mois de prison et une interdiction de séjour sur le territoire français pendant 10 ans.
Finalement, le tribunal a condamné le prévenu, au casier vierge, à un an de prison dont six mois ferme. Il a également prononcé une interdiction du territoire français pendant 3 ans. Une peine plus clémente que les réquisitions, mais qui signe tout de même la fin du séjour de l’algérien en France.
Un fait divers qui relance le débat sur l’immigration clandestine
Cette affaire, aussi sordide que révélatrice, met en lumière les failles dans le contrôle et l’expulsion des migrants en situation irrégulière. Malgré une OQTF datant de plusieurs mois, l’agresseur vivait et travaillait toujours en France, allant jusqu’à planifier son mariage.
Au-delà du drame humain, ce fait divers pose la question de l’efficacité des procédures d’éloignement des clandestins. Un sujet sensible et clivant, au cœur des débats sur l’immigration, la sécurité et la souveraineté nationale. Les pouvoirs publics se retrouvent une nouvelle fois interpellés sur leur gestion de ces dossiers complexes aux lourdes conséquences.