Une affaire sordide d’abus sexuels sur mineure fragile vient de connaître son épilogue judiciaire à Guéret, dans la Creuse. Jeudi 6 juin, un migrant afghan de 31 ans comparaissait devant le tribunal pour avoir eu des relations sexuelles répétées pendant plusieurs mois avec une adolescente de seulement 14 ans, décrite comme vulnérable. Malgré ses dénégations face aux enquêteurs et à la barre, les éléments à charge se sont avérés accablants.
Une adolescente livrée à la prostitution
Selon les éléments de l’enquête, la jeune fille, alors âgée de 14 ans et placée en famille d’accueil, a reconnu avoir eu des rapports sexuels avec le prévenu ainsi que d’autres hommes majeurs entre janvier et octobre 2022. Des relations tarifées, en échange de cigarettes, d’alcool ou d’argent, profitant de la fragilité et des fugues à répétition de l’adolescente.
En juin 2022, un élément déterminant est venu étayer les soupçons : la famille d’accueil a aperçu la mineure montant dans le véhicule du trentenaire afghan. Ce dernier a tenté de se dédouaner en prétextant un prêt de voiture, mais son téléphone l’a trahi en bornant à La Souterraine au moment précis d’une fugue de la jeune fille.
Un prévenu qui s’enlise dans le mensonge
Entendu par les enquêteurs puis devant le tribunal, le migrant afghan a persisté dans ses dénégations, affirmant avoir seulement croisé une fois l’adolescente et prétendant qu’elle se trouvait avec un certain “Bilal”. Une ligne de défense jugée peu crédible par le ministère public, pour qui l’homme s’est conforté dans le mensonge tout au long de la procédure.
“Je l’ai croisé une fois. Elle était avec Bilal, j’ai dit bonjour mais je ne la connais pas”, a soutenu le prévenu à la barre, tentant vainement de minimiser son implication.
– Le prévenu afghan
8 mois ferme et interdiction d’entrer en contact avec la victime
Au terme des débats, le parquet a requis une peine d’un an de prison ferme à l’encontre du trentenaire. Finalement, le tribunal correctionnel l’a condamné à une peine de 8 mois d’emprisonnement ferme ainsi qu’à verser 1000 euros de dommages et intérêts à la victime. Il a également l’interdiction d’entrer en contact avec l’adolescente pendant 2 ans. Le prévenu dispose désormais d’un délai de 10 jours pour interjeter appel.
Cette affaire met en lumière la vulnérabilité extrême de certains mineurs isolés ou placés, proies faciles pour des individus peu scrupuleux n’hésitant pas à exploiter leur fragilité à des fins sexuelles. Elle soulève également la question épineuse de l’accueil et de la prise en charge des migrants, parmi lesquels se glissent parfois des profils délinquants menaçant l’ordre public et la sécurité des plus faibles.