Alors que la pression s’intensifie sur son projet de budget controversé, le premier ministre Michel Barnier a lancé lundi soir un appel solennel aux Français. Dans une allocution télévisée sur TF1, il a mis en garde contre les conséquences d’un rejet de son budget, ouvrant la voie à de possibles concessions pour désamorcer la menace d’une motion de censure.
Un budget sous haute tension
Depuis plusieurs semaines, le projet de loi de finances pour 2025 porté par le gouvernement Barnier suscite de vives critiques. Jugé « austéritaire » par ses détracteurs malgré un déficit public de 5%, il cristallise les oppositions politiques. Face au risque grandissant d’un rejet à l’Assemblée nationale, Michel Barnier a choisi de s’adresser directement aux Français.
Lors de son intervention télévisée, le premier ministre a mis en avant les enjeux cruciaux de ce budget :
J’ai envie de parler aux Français : le vote du budget de la nation est en cause.
Tout en reconnaissant que son projet « n’est pas parfait », Michel Barnier a fustigé « les manœuvres politiciennes » de ses opposants, les invitant à « consacrer leur énergie aux Français et à la France plutôt que de s’occuper de leur avenir ». Il a confirmé qu’il aurait « probablement » et « assurément » recours au 49.3 pour faire adopter son budget sans vote, quitte à affronter une motion de censure.
Des gages pour désamorcer les critiques
Mais le premier ministre a aussi voulu donner des gages pour tenter de désamorcer la fronde. Il a notamment évoqué la possibilité d’un geste sur le tarif de l’électricité, l’un des points de crispation. Une inflexion qui vise à rallier une partie des parlementaires réticents.
Selon une source gouvernementale, d’autres aménagements pourraient être concédés dans les prochains jours, à l’issue du cycle de consultations lancé en début de semaine avec les chefs de groupes parlementaires. L’exécutif espère ainsi éviter l’épreuve de force d’une motion de censure, brandie par les oppositions de gauche comme de droite.
Un appel à la « responsabilité » face aux menaces
Pour Michel Barnier, l’heure est à la « responsabilité » face aux « menaces qui pèsent sur notre pays ». Le premier ministre a mis l’accent sur l’urgence de doter la France d’un budget pour affronter de front les défis économiques et sociaux :
Nous devons agir vite et fort. Un pays sans budget, c’est un pays qui court à sa perte.
Un message d’alerte qui vise aussi à faire pression sur les parlementaires tentés de voter une censure. Le chef du gouvernement a d’ailleurs averti qu’en cas de rejet de son budget, il n’excluait pas de « retourner devant les Français », laissant planer la menace d’une dissolution.
Les oppositions maintiennent la pression
Malgré cette mise en garde, les oppositions ne semblent pas prêtes à désarmer. Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, leaders des deux principaux groupes d’opposition, ont réaffirmé leur intention de déposer une motion de censure si le gouvernement passait en force.
Selon une source interne au Rassemblement national, le parti d’extrême droite compterait profiter du vote du budget de la Sécurité sociale, dès la semaine prochaine, pour tenter de renverser le gouvernement. Un « plan secret » qui inquiète l’exécutif.
Côté Les Républicains, la ligne officielle reste celle d’un rejet du budget, malgré des divisions internes. Certains ténors de droite mettent toutefois en garde contre les risques d’une « censure qui ferait le jeu de la gauche ».
Le sort du gouvernement en suspens
À ce stade, le bras de fer semble donc loin d’être terminé. Si Michel Barnier s’est voulu rassurant lundi soir, assurant avoir « la volonté d’aller jusqu’au bout », l’issue de cette séquence budgétaire s’annonce des plus incertaines.
En cas de censure, le premier ministre serait contraint à la démission, ouvrant une crise politique majeure, moins de deux ans après son arrivée à Matignon. Un scénario noir pour l’exécutif, qui pourrait déboucher sur une dissolution de l’Assemblée et un retour anticipé aux urnes.
Conscient de ce risque, Michel Barnier joue donc son va-tout pour tenter de sauver son budget, et son gouvernement. Mais il n’est pas certain que son appel aux Français et ses concessions de dernière minute suffisent à faire retomber la pression. Les prochains jours s’annoncent décisifs pour l’avenir de l’exécutif et du pays.
Mais le premier ministre a aussi voulu donner des gages pour tenter de désamorcer la fronde. Il a notamment évoqué la possibilité d’un geste sur le tarif de l’électricité, l’un des points de crispation. Une inflexion qui vise à rallier une partie des parlementaires réticents.
Selon une source gouvernementale, d’autres aménagements pourraient être concédés dans les prochains jours, à l’issue du cycle de consultations lancé en début de semaine avec les chefs de groupes parlementaires. L’exécutif espère ainsi éviter l’épreuve de force d’une motion de censure, brandie par les oppositions de gauche comme de droite.
Un appel à la « responsabilité » face aux menaces
Pour Michel Barnier, l’heure est à la « responsabilité » face aux « menaces qui pèsent sur notre pays ». Le premier ministre a mis l’accent sur l’urgence de doter la France d’un budget pour affronter de front les défis économiques et sociaux :
Nous devons agir vite et fort. Un pays sans budget, c’est un pays qui court à sa perte.
Un message d’alerte qui vise aussi à faire pression sur les parlementaires tentés de voter une censure. Le chef du gouvernement a d’ailleurs averti qu’en cas de rejet de son budget, il n’excluait pas de « retourner devant les Français », laissant planer la menace d’une dissolution.
Les oppositions maintiennent la pression
Malgré cette mise en garde, les oppositions ne semblent pas prêtes à désarmer. Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, leaders des deux principaux groupes d’opposition, ont réaffirmé leur intention de déposer une motion de censure si le gouvernement passait en force.
Selon une source interne au Rassemblement national, le parti d’extrême droite compterait profiter du vote du budget de la Sécurité sociale, dès la semaine prochaine, pour tenter de renverser le gouvernement. Un « plan secret » qui inquiète l’exécutif.
Côté Les Républicains, la ligne officielle reste celle d’un rejet du budget, malgré des divisions internes. Certains ténors de droite mettent toutefois en garde contre les risques d’une « censure qui ferait le jeu de la gauche ».
Le sort du gouvernement en suspens
À ce stade, le bras de fer semble donc loin d’être terminé. Si Michel Barnier s’est voulu rassurant lundi soir, assurant avoir « la volonté d’aller jusqu’au bout », l’issue de cette séquence budgétaire s’annonce des plus incertaines.
En cas de censure, le premier ministre serait contraint à la démission, ouvrant une crise politique majeure, moins de deux ans après son arrivée à Matignon. Un scénario noir pour l’exécutif, qui pourrait déboucher sur une dissolution de l’Assemblée et un retour anticipé aux urnes.
Conscient de ce risque, Michel Barnier joue donc son va-tout pour tenter de sauver son budget, et son gouvernement. Mais il n’est pas certain que son appel aux Français et ses concessions de dernière minute suffisent à faire retomber la pression. Les prochains jours s’annoncent décisifs pour l’avenir de l’exécutif et du pays.