L’élection tant attendue de Micheal Martin au poste de Premier ministre de l’Irlande a finalement eu lieu, non sans quelques rebondissements. En effet, la séance parlementaire qui devait entériner son accession au pouvoir a été retardée à plusieurs reprises en raison d’une querelle liée au temps de parole accordé aux députés indépendants soutenant le futur gouvernement de coalition.
Un retour aux affaires pour Micheal Martin
Âgé de 64 ans, Micheal Martin n’en est pas à son premier passage à la tête du gouvernement irlandais. Il avait déjà occupé le poste de Taoiseach (Premier ministre en gaélique) entre 2020 et 2022. Leader du parti centriste Fianna Fail, il a remporté les élections législatives du 29 novembre dernier, devançant le parti nationaliste de gauche Sinn Fein et l’autre formation de centre-droit, le Fine Gael.
Un scrutin dominé par les préoccupations du quotidien
Lors de la campagne électorale, les débats se sont focalisés sur des thématiques proches des préoccupations des Irlandais, comme le coût de la vie, la crise du logement et la question de l’immigration. Des enjeux cruciaux pour ce pays membre de l’Union européenne qui compte 5,4 millions d’habitants.
Une coalition historique reconduite
Pour obtenir la majorité au Parlement, qui compte 174 sièges, le Fianna Fail et le Fine Gael ont dû s’allier avec un groupe de députés indépendants. Une configuration inédite, ces deux partis qui dominent la vie politique irlandaise depuis plus d’un siècle étant traditionnellement rivaux. Ils avaient déjà gouverné ensemble après les élections de 2020, en s’associant alors avec les Verts.
Simon Harris, vice-Premier ministre
Dans le nouvel exécutif, le Premier ministre sortant Simon Harris, 38 ans, leader du Fine Gael, devrait occuper le poste de vice-Premier ministre. Un partage du pouvoir qui devrait voir Micheal Martin lui céder le fauteuil de Taoiseach en novembre 2027, à mi-mandat.
Le Sinn Fein, principale force d’opposition
Malgré sa progression, le parti nationaliste de gauche Sinn Fein devra se contenter de son statut de première formation d’opposition, avec 39 sièges. Un rôle qu’il entend jouer pleinement pour défendre ses propositions en matière sociale et continuer sur sa dynamique.
Les défis du nouveau gouvernement
Micheal Martin et son équipe auront fort à faire pour répondre aux attentes des Irlandais, qui espèrent des avancées rapides sur les dossiers qui ont dominé la campagne. Le nouveau Taoiseach devra aussi gérer les divergences au sein de sa coalition hétéroclite et composer avec une opposition revigorée par son bon score.
Un début de mandat sous haute tension qui augure de vifs débats au Parlement irlandais ces prochains mois. Micheal Martin parviendra-t-il à imprimer sa marque et à tenir ses promesses malgré ces obstacles ? Réponse dans les semaines et mois à venir.