C’est un fait divers sordide qui a secoué le XIIIe arrondissement de Paris en juin 2021. Berthe, une dame de 91 ans, a été retrouvée chez elle grièvement blessée et à moitié dénudée. Malgré les efforts des secours, elle a succombé à ses blessures le lendemain. Les enquêteurs ont rapidement identifié le suspect : un migrant clandestin pakistanais d’une vingtaine d’années, connu pour squatter dans le quartier.
Un crime d’une rare violence
Selon les premiers éléments de l’enquête, l’agresseur présumé se serait introduit au domicile de la vieille dame et l’aurait rouée de coups, lui infligeant de multiples fractures et un traumatisme crânien. Berthe, qui se déplaçait difficilement avec un déambulateur, n’a eu aucune chance de se défendre face à la brutalité de son assaillant.
Les voisins sont sous le choc. Ils décrivent Berthe comme une personne attachante et généreuse, malgré sa santé fragile. “Elle avait le cœur sur la main, donnait volontiers une petite pièce aux gens qui en avaient besoin. C’est dégueulasse ce qui lui est arrivé“, confie l’un d’eux.
Un non-lieu controversé pour le viol
Initialement mis en examen pour “viol ayant entraîné la mort“, le suspect a finalement bénéficié d’un non-lieu concernant les poursuites pour agression sexuelle. Et ce malgré le fait que la victime ait été retrouvée partiellement dévêtue. L’expertise médicale n’a pas permis d’établir avec certitude qu’un viol ait été commis.
Les analyses médicales de la victime n’ont pas permis de déterminer avec certitude qu’elle aurait été violée. Et ce, même si elle a été retrouvée dénudée alors qu’elle ne pouvait pas se déshabiller toute seule.
– Me Benoît Chabert, avocat de la famille de la victime
Une décision difficile à accepter pour les proches de Berthe, qui estiment que les charges les plus graves ont été écartées un peu vite par la justice.
22 ans de prison pour le meurtrier
Jugé uniquement pour “vol avec violences ayant entraîné la mort“, le meurtrier de Berthe, un certain Riaz D., a été condamné à 22 ans de réclusion criminelle avec une peine de sûreté des deux tiers. Il ne pourra pas sortir de prison avant 14 ou 15 ans.
Une peine lourde, à la hauteur de l’horreur de son geste, mais qui ne ramènera pas Berthe à la vie. Son petit-fils Marius, très ému lors du procès, a tenu à rappeler qui était sa grand-mère :
C’était une petite dame de 1m51 pour 54 kg, qui avait 89 ans au moment des faits. Elle ne pouvait pas se défendre face à un homme de 25 ans.
– Marius, petit-fils de la victime
Un drame qui pose question
Au-delà du caractère sordide de cette affaire, ce drame interroge sur plusieurs points :
- La vulnérabilité des personnes âgées isolées face à la délinquance
- La récurrence des crimes commis par des migrants en situation irrégulière
- La nécessité d’une meilleure prise en charge des troubles psychiatriques chez certains délinquants
Autant de questions soulevées par cet épouvantable fait divers, qui restera comme l’un des plus sordides de ces dernières années. Un meurtre qui aurait peut-être pu être évité si le suspect, connu des services de police et visé par une OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français), avait été expulsé à temps.
Le cauchemar vécu par Berthe et sa famille est malheureusement symptomatique d’une société où les plus faibles sont trop souvent les victimes de prédateurs sans foi ni loi. Un constat amer qui appelle à une réaction ferme de la part des pouvoirs publics pour mieux protéger nos aînés.