C’est une macabre découverte qui a glacé d’effroi les promeneurs du bois de Boulogne samedi après-midi. En bordure de l’avenue de la Reine Marguerite, un bras dépassant du sol a attiré l’attention, révélant le corps partiellement enseveli d’une jeune femme. Selon les premiers éléments de l’enquête, il s’agirait de Philippine, une étudiante de 19 ans portée disparue depuis la veille. Un drame sordide qui soulève une fois de plus la question de la sécurité dans ce lieu emblématique de l’ouest parisien.
La piste du meurtre privilégiée, la police sur les traces d’un suspect
Étudiante à l’université Paris Dauphine, Philippine avait été vue pour la dernière fois vendredi. Face à sa disparition inquiétante, ses proches avaient organisé une battue, guidés par la géolocalisation de son téléphone portable qui indiquait le bois de Boulogne. C’est là, avenue de la Reine Marguerite, que le pire scénario s’est confirmé. Un corps dissimulé dans une fosse sommaire, ne laissant dépasser qu’un bras, a été découvert. L’identification a rapidement confirmé qu’il s’agissait de la jeune Philippine.
Le parquet de Paris a immédiatement ouvert une enquête pour “homicide volontaire” et la brigade criminelle a été saisie des investigations. Les policiers, qui recherchent activement l’auteur de ce crime, disposent d’un élément important : la description d’un suspect aperçu par des témoins se dirigeant vers les lieux du drame, une pioche à la main. Un individu correspondant à un homme brun d’environ 1m80, le visage dissimulé par un masque chirurgical.
Les enquêteurs explorent toutes les pistes
Qui est cet homme aperçu avenue de la Reine Marguerite, outil du crime à la main ? S’agit-il de l’auteur de cet acte odieux ? C’est la question centrale à laquelle les enquêteurs de la brigade criminelle vont devoir répondre. Toutes les pistes sont envisagées à ce stade pour déterminer les circonstances et les raisons de ce drame. Le meurtrier connaissait-il sa victime ? Philippine a-t-elle été la cible d’un inconnu mal intentionné ? Pour tenter de retracer le fil des événements, les enquêteurs vont s’appuyer sur de nombreux éléments : le bornage du téléphone de la victime, les images de vidéosurveillance, ainsi que les témoignages pour reconstituer les dernières heures de la jeune étudiante.
Un lieu réputé dangereux malgré les mesures de sécurité
Ce crime sordide remet une fois de plus en lumière les problèmes d’insécurité récurrents du bois de Boulogne. Malgré les rondes régulières des forces de l’ordre et l’installation de caméras de surveillance, ce poumon vert de l’ouest parisien conserve une réputation sulfureuse. Lieu de prostitution notoire, il est aussi régulièrement le théâtre d’agressions et de trafics en tous genres. Les mesures prises par les autorités peinent à endiguer totalement ces phénomènes.
Le bois de Boulogne a beau être l’un des espaces verts les plus fréquentés de la capitale, il n’en reste pas moins un endroit où il est déconseillé de s’aventurer seul la nuit tombée.
– Un riverain habitué des lieux
Cette terrible affaire, par son atrocité et le jeune âge de la victime, ne manquera pas de relancer le débat sur les moyens à mettre en œuvre pour mieux sécuriser ce site qui s’étend sur 846 hectares. Un vaste espace boisé difficile à quadriller complètement malgré la mobilisation d’importants effectifs policiers.
Emotion et indignation après le drame
Sur les réseaux sociaux, émotion et colère dominent face à ce terrible fait divers. L’hashtag #JusticePourPhilippine s’est rapidement répandu, de nombreux internautes exprimant leur compassion envers les proches de la victime et appelant à tout mettre en œuvre pour retrouver le coupable.
Dans cette attente, une marche blanche sera organisée en mémoire de Philippine, jeune étudiante brillante et appréciée de tous, fauchée en pleine jeunesse dans des circonstances tragiques. Un hommage pour dire non à la violence et réclamer que toute la lumière soit faite sur ce crime odieux qui endeuille une famille et interroge une fois de plus sur la sécurité de tous dans la capitale.
