Meaux, d’ordinaire paisible, a été secouée ce samedi 27 juillet 2024 par un drame familial d’une rare violence. En ce début d’après-midi estival, une dispute entre deux frères a soudainement dégénéré, se concluant par la mort brutale de l’un d’entre eux, Saïd, âgé de 49 ans, sous les coups de couteau de son aîné Mohamed, 52 ans.
La victime n’était autre que l’un des frères d’Amal Bentounsi, militante connue pour son engagement contre les violences policières et ex-candidate du parti Nouveau Front Populaire aux dernières élections législatives. Un destin tragique qui vient frapper une famille déjà médiatisée.
Une altercation aux conséquences irréversibles
C’est dans le cadre d’un différend opposant les deux quinquagénaires au domicile familial de l’allée Fabre-d’Eglantine que le drame s’est noué. Selon les premiers éléments de l’enquête, Mohamed, l’aîné, aurait porté de multiples coups de couteau à son cadet Saïd lors d’une violente altercation. Un témoin évoque même l’utilisation d’un marteau par l’agresseur.
Malgré l’intervention rapide des secours, la victime, grièvement blessée, n’a pu être ranimée. Son décès a été prononcé sur place, laissant une famille et un quartier dans l’effroi et l’incompréhension face à un tel déchaînement de violence.
Le suspect interpellé, des troubles psychiatriques en question
L’auteur présumé des coups mortels, Mohamed, a rapidement été interpellé par les forces de l’ordre et placé en garde à vue. Si les circonstances exactes du drame restent à éclaircir, il semblerait que l’homme soit connu pour souffrir de troubles psychiatriques.
Comme le souligne le procureur de la République de Meaux, Jean-Baptiste Bladier, ces troubles « pourraient expliquer les faits ». Le quinquagénaire devra faire l’objet d’un examen de comportement afin de déterminer son degré de responsabilité dans ce fratricide.
C’est une tragédie pour cette famille et pour notre ville. Personne ne peut rester insensible face à un tel drame.
– Jean-François Copé, maire de Meaux
Une enquête ouverte, le quartier sous le choc
Face à ce déchaînement de violence intrafamiliale, une enquête pour homicide a immédiatement été ouverte et confiée au Service Interdépartemental de Police Judiciaire (SIPJ). Les investigations s’attacheront à faire toute la lumière sur les circonstances et le mobile de ce fratricide.
Dans le quartier de l’allée Fabre-d’Eglantine, c’est la consternation. Voisins et proches peinent à réaliser qu’une telle tragédie ait pu se produire au sein de cette famille. Beaucoup témoignent de leur sympathie et de leur soutien aux proches des deux frères, particulièrement meurtris par ce deuil brutal.
Au-delà du caractère singulier de ce fait divers, ce drame fratricide interroge sur la prise en charge des personnes souffrant de troubles psychiatriques et la prévention de tels passages à l’acte. Il met aussi en lumière la fragilité des liens familiaux qui peuvent, en un instant, basculer dans l’irréparable.
Meaux gardera longtemps en mémoire ce funeste 27 juillet 2024 où la folie meurtrière a frappé en plein cœur une famille et endeuillé toute une communauté. La ville, encore sous le choc, devra se reconstruire après ce drame qui rappelle la fragilité de la vie et des relations humaines.