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Meurtre de Philippine : Le Migrant Récidiviste Libre Malgré Une OQTF

Philippine, 19 ans, retrouvée morte. Un suspect sous OQTF, déjà condamné pour viol, venait d'être libéré par un juge malgré sa dangerosité. Une tragédie qui soulève des questions sur les dysfonctionne...

Un drame qui aurait pu être évité. Philippine, brillante étudiante de 19 ans, a été retrouvée morte samedi dans le bois de Boulogne, près de son université. Le principal suspect, un migrant clandestin marocain sous OQTF, venait tout juste d’être libéré par un juge malgré son lourd passé judiciaire. Retour sur un enchaînement tragique qui met en lumière les failles de notre système.

Un suspect récidiviste en liberté

Taha O., 22 ans, est un nom bien connu de la justice. Arrivé illégalement en France en 2019, il est condamné dès septembre de la même année pour le viol d’une étudiante de 23 ans à Taverny, dans le Val-d’Oise. Incarcéré, il purge une partie de sa peine avant d’être visé par une obligation de quitter le territoire français (OQTF) en juin 2024.

Mais au lieu d’être expulsé, Taha O. est envoyé dans un centre de rétention administrative (CRA). Et contre toute attente, le 3 septembre, un juge des libertés et de la détention (JLD) décide de le libérer, tout en reconnaissant pourtant sa dangerosité potentielle. Une décision lourde de conséquences.

Une OQTF non-exécutée

Car Taha O. ne respecte aucune des obligations liées à sa libération. Assigné à résidence dans un hôtel avec pointage obligatoire, il disparaît dans la nature. Le Maroc donne pourtant son feu vert à son expulsion le lendemain, mais trop tard, l’homme est déjà dans la nature. Il sera finalement inscrit au fichier des personnes recherchées le 19 septembre, soit la veille du meurtre de Philippine.

Une jeune vie fauchée

Philippine, elle, est décrite comme une jeune femme brillante et engagée. Étudiante en économie à la prestigieuse université Paris-Dauphine, elle est portée disparue vendredi après-midi. Sa famille et ses amis se mobilisent immédiatement pour la retrouver, organisant notamment une battue dans le bois de Boulogne où son téléphone a été localisé pour la dernière fois.

Malheureusement, c’est bien son corps qui est découvert samedi, à moitié enseveli. L’autopsie confirme l’horreur : Philippine est morte assassinée. Et les soupçons se portent rapidement sur Taha O., dont l’ADN est retrouvé sur la scène de crime.

Vives réactions et questions

Ce drame suscite une vive émotion et de nombreuses interrogations. Comment un migrant clandestin récidiviste, visé par une OQTF, a-t-il pu être remis en liberté ? Pourquoi son expulsion n’a-t-elle pas été exécutée à temps ? Ces questions se posent avec d’autant plus d’acuité que selon les enquêteurs, Philippine aurait aussi été victime d’un viol avant d’être tuée.

“Si cet homme était resté en prison jusqu’en 2026, Philippine serait vivante”, dénonce Pascal Praud sur CNEWS.

Pascal Praud

Une tragédie qui relance le débat sur les dysfonctionnements dans le suivi et l’expulsion des migrants illégaux ayant commis des crimes sur notre sol. Le suspect a finalement été arrêté en Suisse et la France a lancé une procédure d’extradition. Mais pour la famille et les proches de Philippine, le mal est fait. Ils demandent des comptes et espèrent que leur fille n’est pas morte en vain.

Une marche blanche est prévue ce week-end en mémoire de Philippine, tandis qu’une cagnotte en ligne a été lancée pour soutenir sa famille dans cette terrible épreuve. Une tragédie de trop qui ne doit pas rester sans réponse.

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