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Meta, Microsoft, Amazon : Rejet du Bitcoin, Bonne Décision ?

Meta, Microsoft et Amazon disent non au Bitcoin pour leur trésorerie. Erreur stratégique ou choix prudent ? Découvrez les enjeux et ce que cela signifie pour l’avenir des cryptos...

Imaginez un monde où les géants technologiques, assis sur des montagnes de liquidités, refusent d’embrasser une révolution financière. C’est exactement ce qui s’est passé récemment lorsque Meta, Microsoft et Amazon ont rejeté l’idée d’intégrer le Bitcoin à leurs trésoreries. Alors que la cryptomonnaie la plus célèbre du monde atteint des sommets, dépassant les 100 000 dollars, pourquoi ces titans de la tech restent-ils à l’écart ? Ce choix est-il un manque de vision ou une stratégie prudente face à un actif aussi volatil ? Plongeons dans cette décision qui secoue le monde de la finance et de la technologie.

Pourquoi les géants technologiques rejettent le Bitcoin ?

La question du Bitcoin comme actif de trésorerie a fait couler beaucoup d’encre. Récemment, une proposition visant à inclure le Bitcoin dans les réserves financières de Meta n’a convaincu que 0,1 % des actionnaires, tandis que 95 % s’y sont opposés. Ce rejet massif n’est pas isolé : Microsoft et Amazon ont également décliné des propositions similaires. Mais qu’est-ce qui motive cette méfiance ?

Une aversion au risque bien ancrée

Pour des entreprises comme Meta, Microsoft ou Amazon, la gestion des risques est au cœur de leur stratégie financière. Ces géants possèdent des réserves de liquidités colossales, souvent en dollars, qui leur permettent de financer des acquisitions, d’investir dans l’innovation ou de traverser des crises économiques. Le Bitcoin, malgré son ascension fulgurante, reste un actif hautement volatil. En 2025, bien que son prix ait atteint 104 387 dollars, il a enregistré une baisse de 0,71 % en 24 heures et de 4,45 % sur la semaine. Cette instabilité effraie les investisseurs institutionnels, qui privilégient la stabilité.

« Les entreprises technologiques prospères n’ont pas besoin de parier sur des actifs spéculatifs comme le Bitcoin pour booster leur valeur. »

Un analyste financier anonyme

Les actionnaires de ces entreprises, incluant des poids lourds comme BlackRock ou Vanguard, préfèrent s’appuyer sur des outils de gestion financière traditionnels. Pour eux, le Bitcoin représente un pari risqué, loin des garanties offertes par les obligations ou les liquidités classiques.

Le Bitcoin, un pari pour les entreprises en difficulté ?

Certaines entreprises, à l’image de GameStop, ont sauté le pas en investissant massivement dans le Bitcoin. Avec un investissement de 519 millions de dollars, GameStop a tenté de redorer son blason. Cependant, cette stratégie n’a pas porté ses fruits : après un pic à 35 dollars, son cours boursier s’est effondré. Ce cas illustre une tendance : les entreprises qui adoptent le Bitcoin sont souvent celles qui luttent pour maintenir leur compétitivité dans leur secteur principal. Pour elles, le Bitcoin devient un outil spéculatif pour attirer l’attention des investisseurs.

En revanche, les géants technologiques prospères comme Meta, avec 30 milliards de dollars en cash, n’ont pas besoin de ce type de coup d’éclat. Leur modèle économique repose sur des revenus stables issus de la publicité, du cloud ou de l’e-commerce. Intégrer un actif aussi imprévisible que le Bitcoin pourrait déstabiliser leur image de fiabilité auprès des marchés.

Une alternative à la dévaluation du dollar ?

Tous ne partagent pas cet avis prudent. Certains experts, comme Matthew Sigel, responsable de la recherche sur les actifs numériques chez VanEck, estiment que les entreprises technologiques passent à côté d’une opportunité. Selon lui, détenir des réserves en dollars expose ces sociétés à une potentielle dévaluation de la monnaie fiat. Le Bitcoin, souvent qualifié d’or numérique, pourrait agir comme une couverture contre ce risque.

« Avec 30 milliards de dollars en cash, Meta est déjà dans une position spéculative. Si le dollar s’effondre, leurs réserves perdront de la valeur. Le Bitcoin pourrait diversifier ce risque. »

Matthew Sigel, VanEck

Pourtant, même cette perspective ne semble pas convaincre. Les réserves de Meta, bien que conséquentes, ne représentent que 2 % de sa capitalisation boursière. Comparées à d’autres entreprises comme Netflix ou Verizon, qui détiennent moins de liquidités ou portent des dettes importantes, les géants technologiques semblent moins vulnérables à une crise monétaire.

Le Bitcoin face à la perception du marché

Le rejet du Bitcoin par Meta, Microsoft et Amazon reflète une réalité plus large : la cryptomonnaie peine à s’imposer comme un actif légitime aux yeux des grandes entreprises. Malgré une capitalisation boursière de 2 074 milliards de dollars et un volume d’échange de 25 milliards en 24 heures, le Bitcoin reste perçu comme un actif spéculatif. Cette perception est renforcée par les fluctuations de son cours, qui peut varier de plusieurs milliers de dollars en une seule journée.

Chiffres clés du Bitcoin (au 2 juin 2025) :

  • Prix : 104 387 dollars
  • Variation 24h : -0,71 %
  • Variation 7j : -4,45 %
  • Capitalisation boursière : 2 074 milliards de dollars
  • Volume d’échange (24h) : 25,14 milliards de dollars

Ces données montrent que, malgré sa popularité croissante, le Bitcoin reste un actif à haut risque. Les entreprises technologiques, qui doivent rendre des comptes à des actionnaires exigeants, préfèrent éviter ce terrain incertain.

Les cryptomonnaies alternatives attirent-elles plus ?

Si le Bitcoin ne convainc pas, qu’en est-il des autres cryptomonnaies ? Ethereum, avec un prix de 2 533 dollars (+0,36 % en 24h), ou Solana, à 152,57 dollars (-2,05 % en 24h), pourraient-elles séduire les entreprises ? Pour l’instant, rien n’indique que ces actifs soient mieux perçus. Les stablecoins comme USDT ou USDC, avec un marché de 239 milliards de dollars, offrent une stabilité que le Bitcoin n’a pas, mais ils sont souvent associés à des usages transactionnels plutôt qu’à des réserves stratégiques.

Les entreprises technologiques semblent attendre des signaux plus clairs, notamment en matière de régulation. Aux États-Unis, la SEC a récemment repoussé des projets d’ETF sur Ethereum et Solana, signe que le cadre réglementaire reste flou. Cette incertitude renforce la prudence des géants de la tech.

Et si le futur était ailleurs ?

Le rejet du Bitcoin par Meta, Microsoft et Amazon ne signifie pas un refus total des technologies blockchain. Ces entreprises investissent massivement dans les infrastructures décentralisées, les smart contracts et les applications Web3. Par exemple, Meta explore les NFT et les métavers, tandis qu’Amazon développe des solutions blockchain via AWS. Le Bitcoin, en tant qu’actif financier, ne correspond peut-être pas à leurs priorités actuelles.

Pourtant, certains analystes estiment que cette frilosité pourrait coûter cher à long terme. Si le Bitcoin continue de s’imposer comme une réserve de valeur, les entreprises qui l’ont ignoré pourraient regretter leur choix. À l’inverse, celles qui ont pris le risque, comme MicroStrategy avec ses 4 020 Bitcoins récemment acquis, pourraient tirer profit d’une adoption croissante.

Une question de timing ou de stratégie ?

Le débat autour du Bitcoin dans les trésoreries des entreprises dépasse la simple question financière. Il touche à la vision stratégique et à la perception du risque. Pour Meta, Microsoft et Amazon, la priorité reste la stabilité et la confiance des investisseurs. Mais dans un monde où les cryptomonnaies gagnent en légitimité, leur refus pourrait-il être perçu comme un manque d’audace ?

Entreprise Réserves en cash Position sur le Bitcoin
Meta 30 milliards $ Rejet (0,1 % des actionnaires en faveur)
Microsoft Importantes, non précisées Rejet
Amazon Importantes, non précisées Rejet

Ce tableau résume la position des trois géants. Leur choix reflète une approche conservatrice, mais il soulève une question : sont-ils en retard sur une révolution financière, ou simplement prudents face à un marché encore immature ?

Vers une adoption progressive ?

Malgré leur rejet actuel, rien n’exclut que ces entreprises reconsidèrent leur position à l’avenir. L’évolution du cadre réglementaire, une stabilisation du marché crypto ou une pression accrue des actionnaires pourraient changer la donne. Déjà, des initiatives comme celle de Circle, qui a déposé une demande d’IPO, montrent que le secteur des cryptomonnaies gagne en maturité.

En attendant, le Bitcoin continue de diviser. Pour certains, c’est une opportunité manquée ; pour d’autres, un risque évité. Ce qui est certain, c’est que le débat autour de son adoption par les grandes entreprises ne fait que commencer.

En conclusion, le choix de Meta, Microsoft et Amazon de rejeter le Bitcoin reflète une prudence stratégique face à un actif encore perçu comme spéculatif. Mais à mesure que les cryptomonnaies gagnent en légitimité, ces géants pourraient être forcés de réévaluer leur position. Pour l’instant, ils préfèrent observer de loin, laissant à d’autres le soin de prendre les premiers risques.

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