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Mélenchon « Meurtri » et « Trahi » après le Refus du PS de Voter la Censure

Mélenchon désemparé après le camouflet des socialistes sur la motion de censure. Le leader insoumis dénonce une "trahison" et remet en cause l'alliance de la gauche. Le NFP peut-il y survivre ?

C’est un coup de tonnerre qui vient de frapper la coalition du Nouveau Front Populaire (NFP). Alors que les députés insoumis, écologistes et communistes ont voté jeudi une motion de censure contre le gouvernement de François Bayrou, leurs partenaires socialistes ont décidé de ne pas s’y associer. Un choix qui a profondément blessé Jean-Luc Mélenchon.

Mélenchon « meurtri » et « trahi » par le refus socialiste

Invité dimanche du « Grand Jury RTL-Le Figaro-M6-Public Sénat », le chef de file de La France insoumise (LFI) n’a pas caché sa colère et sa déception face à ce qu’il considère comme une « trahison » de ses alliés à la rose. Selon lui, le Parti socialiste « n’est plus un partenaire » mais juste « un allié de circonstance ».

La censure, c’est ce qui distingue la majorité de l’opposition. Nous avons pris l’engagement d’abroger la retraite à 64 ans, pas une combine pourrie comme celle que vient d’accepter le PS.

Jean-Luc Mélenchon

Le troisième homme de la présidentielle de 2022 a rappelé que la « vérité politique » se révélera lors des prochaines motions de censure sur le budget. Il a salué l’attitude des communistes et des écologistes qui « ont confirmé l’alliance du NFP » mais s’est montré intraitable envers les socialistes.

Un « centre de gravité » autour des Insoumis ?

Malgré cette fracture, Jean-Luc Mélenchon veut croire que « le centre de gravité s’est réorganisé » autour de LFI au sein de l’opposition de gauche. Il compte bien profiter des divisions socialistes pour asseoir son leadership et imposer sa ligne.

  • Une majorité de députés PS était favorable à la censure mais la direction a tranché
  • LFI pourrait mettre « des options sur les circonscriptions » des frondeurs socialistes

Vers un divorce entre le PS et LFI ?

En refusant de sanctionner le gouvernement Bayrou malgré ses nombreuses concessions à la gauche, le Parti socialiste prend le risque d’un déchirement définitif avec son encombrant allié insoumis. Un scénario que semble appeler de ses vœux François Hollande.

Le PS a désormais la clé du jeu politique jusqu’en 2027. Il met fin à la position irrespectueuse et arrogante de LFI.

François Hollande dans La Tribune Dimanche

Pour Jean-Luc Mélenchon, l’ancien président n’est qu’« une machine à tromper ». Il l’accuse de vouloir « briser le NFP » et de préparer sa candidature à la présidentielle, « en compétition avec Bayrou ».

La gauche plus que jamais divisée à l’approche de 2027

Entre le PS qui rêve de renaissance et LFI qui parie sur un effondrement de Macron, les deux gauches irréconciliables semblent déterminées à rejouer leur affrontement mortel. Avec le risque de laisser le champ libre à la majorité présidentielle et à l’extrême-droite.

Seul point d’accord entre Mélenchon et Hollande : François Bayrou est un adversaire coriace. « Tous ceux qui le prennent pour une chiffe molle se trompent. Sa politique est celle d’un guerrier », a mis en garde le leader insoumis. La bataille ne fait que commencer.

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