Et si le temps faisait parfois fondre les rancœurs les plus solides ? C’est la question que l’on se pose depuis quelques heures en apprenant qu’une lettre, écrite de la main même de Meghan Markle, est enfin parvenue à son père Thomas, aujourd’hui âgé de 81 ans et gravement malade aux Philippines.
Ce simple geste, confirmé par le porte-parole de la duchesse de Sussex, pourrait marquer le début d’une réconciliation longtemps espérée… ou du moins souhaitée par un père qui n’a jamais rencontré ses petits-enfants.
Un contact renoué dans l’ombre d’un lit d’hôpital
L’information a été révélée en début de semaine. Thomas Markle, ancien éclairagiste hollywoodien, se trouve actuellement hospitalisé après avoir subi une amputation de la jambe gauche. Installé désormais aux Philippines, loin de son ancien domicile mexicain, l’octogénaire traverse une période particulièrement difficile sur le plan de la santé.
C’est dans ce contexte que Meghan, installée en Californie avec le prince Harry et leurs deux enfants Archie et Lilibet, a décidé de reprendre contact. Son équipe a souligné la complexité de l’opération : il a fallu contourner la présence constante d’une journaliste au chevet du malade pour que la correspondance arrive en toute discrétion.
« Grâce au soutien de contacts fiables et dignes de confiance, sa correspondance est désormais entre ses mains à lui, en toute sécurité », a précisé le porte-parole. Un détail qui montre à quel point la confiance reste fragile dans cette relation abîmée.
Des années de silence radio
Pour comprendre l’ampleur de ce geste, il faut remonter à 2018. À quelques jours du mariage royal, Thomas Markle avait accepté de poser pour des photos mises en scène par des paparazzis. Un arrangement financier qui avait profondément blessé le couple princier.
Meghan avait qualifié cette affaire de « trahison » lors de son interview avec Oprah Winfrey en 2021. Le père, lui, n’avait pas assisté à la cérémonie à Windsor et les ponts avaient été coupés net. Depuis, plus aucun contact direct.
Thomas Markle n’a jamais vu Archie, aujourd’hui âgé de six ans, ni Lilibet, quatre ans. Il n’a jamais serré la main du prince Harry. Une situation qu’il vit comme une souffrance permanente, surtout depuis que sa santé décline.
« Je n’ai jamais cessé de l’aimer. Je ne veux pas mourir sans avoir renoué avec Meghan. Je veux rencontrer mes petits-enfants. Ce serait bien de rencontrer son mari aussi. »
Thomas Markle
Un père qui tend la main depuis des années
Ces mots, prononcés récemment, résument le désespoir tranquille d’un homme qui a multiplié les appels du pied médiatiques sans jamais obtenir de réponse directe de sa fille. Interviews, apparitions télévisées, déclarations écrites… Thomas Markle n’a jamais caché son souhait de retrouver une place dans la vie de Meghan.
Il a souvent répété qu’il comprenait la colère de sa fille, tout en minimisant sa propre responsabilité dans l’affaire des photos. Pour lui, c’était une erreur, pas une trahison calculée. Reste que le mal était fait et que le couple Sussex, déjà en froid avec la famille royale britannique, avait choisi la rupture totale.
Aujourd’hui, la maladie change la donne. L’amputation, les complications de santé, le déménagement loin de tout… L’urgence semble avoir pris le pas sur les rancœurs.
La difficulté de communiquer en privé
Ce qui frappe dans cette affaire, c’est la difficulté extrême qu’a rencontrée Meghan pour faire parvenir un simple message à son père. La présence constante de journalistes autour de Thomas Markle a rendu toute communication directe quasi impossible ces derniers jours.
Il a fallu mobiliser un réseau de personnes de confiance pour que la lettre échappe aux regards indiscrets. Un paradoxe cruel : un père et une fille célèbres au point que la simple volonté de se parler devient une opération quasi clandestine.
Cette situation rappelle d’ailleurs le procès gagné par Meghan en 2021 contre un groupe de presse britannique. Elle avait été indemnisée pour la publication d’une lettre privée adressée à son père après le mariage. Preuve que la protection de l’intimité reste une priorité absolue pour la duchesse.
Que contient cette lettre ?
Le contenu exact de la correspondance reste évidemment confidentiel. Aucun extrait n’a filtré, et le porte-parole s’est contenté de confirmer l’envoi sans entrer dans les détails.
On peut néanmoins imaginer que Meghan, connue pour son écriture soignée et émotive, a choisi des mots mesurés. Peut-être des vœux de prompt rétablissement. Peut-être une ouverture prudente. Peut-être simplement l’expression d’une inquiétude humaine face à la souffrance d’un parent.
Reste à savoir si ce premier pas sera suivi d’autres. Thomas Markle a souvent dit qu’il se contenterait d’un signe, même minuscule. Il l’a reçu. La balle est désormais dans le camp de sa fille.
La famille Sussex face à ses propres démons
Cette histoire fait écho à une autre, plus connue : la relation complexe entre Harry et le reste de la famille royale britannique. Le couple a quitté ses fonctions royales en 2020, dénonçant un manque de soutien et des intrusions médiatiques incessantes.
Aujourd’hui installés à Montecito, Harry et Meghan ont construit une nouvelle vie loin des obligations protocolaires. Ils ont pourtant gardé des contacts avec certains membres de la famille royale, notamment lors des moments difficiles (maladie du roi Charles III, par exemple).
Le geste envers Thomas Markle pourrait-il être le signe d’une volonté plus large d’apaisement ? D’un désir de refermer certaines plaies avant qu’elles ne deviennent irréparables ?
Un espoir fragile
Pour l’instant, rien n’indique que des retrouvailles physiques soient prévues. Le prince Harry n’a jamais rencontré son beau-père, et les enfants ne connaissent leur grand-père que par les photos publiées dans la presse.
Mais cette lettre constitue déjà un événement en soi. Dans une famille où les silences ont parfois duré des années, un simple message peut représenter une révolution.
Thomas Markle a aujourd’hui 81 ans. Sa santé est fragile. Le temps presse. Et parfois, c’est précisément quand le temps manque que les cœurs s’ouvrent enfin.
À suivre.









