Alors que la guerre fait rage entre Israël et le Hamas à Gaza, une lueur d’espoir émerge des coulisses diplomatiques. Selon une source proche des négociations, les médiateurs dans ce conflit vont proposer une trêve de « moins d’un mois » au mouvement islamiste palestinien. Cette proposition fait suite à d’intenses discussions entre de hauts responsables du renseignement israélien, américain et le Premier ministre du Qatar.
Depuis le déclenchement de cette nouvelle vague de violence le 7 octobre 2023, suite à une attaque sanglante du Hamas en territoire israélien, les efforts diplomatiques pour restaurer le calme n’ont pas faibli. Les États-Unis, le Qatar et l’Égypte tentent depuis des mois de parvenir à un cessez-le-feu et à la libération des otages israéliens détenus à Gaza.
Prisonniers contre otages et aide humanitaire
La proposition de trêve qui sera soumise au Hamas comporterait trois volets principaux :
- Un échange de prisonniers palestiniens contre les otages israéliens
- Une augmentation significative de l’aide humanitaire acheminée vers Gaza
- Un cessez-le-feu d’une durée maximale d’un mois
D’après la source anonyme, les responsables américains estiment que la conclusion d’un tel accord de court terme pourrait ouvrir la voie à un apaisement plus durable de la situation. Washington et Doha ont d’ailleurs annoncé la semaine dernière de nouveaux pourparlers exploratoires pour tenter de sortir de l’impasse avant la fin du mandat du président Biden.
L’ombre de l’Égypte et la mort d’un chef du Hamas
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi s’est lui aussi investi dans ce dossier brûlant. Le 16 octobre, il a proposé une trêve de deux jours, conditionnée à un échange de quatre otages israéliens contre des prisonniers palestiniens, avant de nouvelles négociations. Une offre qui aurait été immédiatement acceptée par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu selon son porte-parole, bien que ce dernier affirme ne pas l’avoir reçue officiellement.
La disparition de Yahya Sinouar, un des principaux chefs du Hamas tué par une frappe israélienne le 16 octobre, a paradoxalement ravivé les espoirs d’une relance du dialogue. Sa mort pourrait en effet rebattre les cartes et favoriser l’émergence d’interlocuteurs plus enclins au compromis côté palestinien.
Sortir de l’ornière des négociations
Les dernières discussions en date, qui s’étaient tenues en août en Égypte et au Qatar, s’étaient articulées autour d’un plan en six points présenté en mai par le président américain :
- Une trêve initiale de six semaines
- L’entrée de l’aide humanitaire à Gaza
- La reconstruction de certaines infrastructures gazaouies
- L’extension de la zone de pêche
- Des mesures pour l’économie de Gaza
- La reprise des discussions sur les otages et les prisonniers
Malgré des débuts encourageants, ces pourparlers n’ont finalement pas permis de percée décisive. Mais la nouvelle proposition de trêve, bien que de courte durée, pourrait constituer un premier pas crucial pour restaurer un minimum de confiance et servir de base à un processus graduel menant à une désescalade.
Dans cette région où les conflits s’enchaînent de façon chronique, chaque initiative compte, aussi modeste soit-elle. Si Israéliens et Palestiniens parviennent à s’entendre ne serait-ce que sur une trêve temporaire, alors un espoir subsiste de voir cette spirale de violences enfin enrayée. Les prochains jours seront décisifs pour déterminer si cette énième tentative diplomatique sera la bonne.