Au cœur de Mamoudzou, le chef-lieu de Mayotte, le lycée Bamana a été transformé en centre d’hébergement d’urgence suite au passage dévastateur du cyclone Chido. Mais face à l’afflux de rescapés, les moyens manquent cruellement pour offrir des conditions de vie décentes aux sinistrés.
Une capacité d’accueil dépassée
Initialement prévu pour accueillir 380 personnes, le gymnase du lycée déborde déjà, obligeant la plupart des occupants à dormir à même le sol dans des salles de classe surpeuplées. Malgré le retour providentiel de l’eau courante vendredi, permettant un semblant d’hygiène, la situation reste précaire.
Des rescapés soulagés mais éprouvés
Safia, une mère de famille malgache, témoigne : « Ce qui est matériel, on le retrouve toujours. Par contre, la vie, on la trouve pas quand on la perd ». Réfugiée avec sa fille Sheima dans une armoire blindée pendant que leur immeuble s’effondrait, elle mesure sa chance d’être en vie. Fatoumia Ahmed, une Comorienne hébergée dans la même salle, acquiesce : « On est en vie, c’est l’essentiel ».
Une aide alimentaire insuffisante
Mais les deux mères déplorent une nourriture « pas suffisante, faite de compotes et de biscuits ». Les maigres rations distribuées, à peine complétées pour les enfants, ne permettent pas de sustenter correctement les sinistrés. Certains tentent même de passer plusieurs fois au guichet dans l’espoir d’obtenir un peu plus.
Le personnel débordé et démuni
Rafaanti Mohamed, assistante scolaire du lycée, qualifie la situation de « mascarade ». Halilou Wati, agent municipal, reconnaît faire « ce qu’on peut avec les moyens du bord » mais la capacité d’accueil a explosé. Philippe Ramon, directeur général des services de la mairie, pointe du doigt le manque de moyens de communication, rendant la gestion de crise « impossible ».
Un archipel paralysé
Car c’est tout Mayotte qui est à genoux : plus d’électricité, plus d’eau, plus de réseau téléphonique. Les routes sont encombrées de gravats, les stations-service prises d’assaut. Même les agents municipaux peinent à venir travailler, leurs propres domiciles ayant été endommagés.
Une reconstruction précaire qui inquiète
Sur les collines alentour, les plus démunis s’activent déjà à rebâtir des habitations de fortune, ces « bangas » voués à s’effondrer au prochain cyclone. Un « drame » pour Philippe Ramon, qui y voit la preuve qu’aucune leçon n’a été tirée. Mais difficile d’enrayer un phénomène déjà massif sans alternative à proposer…
Aucun des plans de secours n’envisage une telle dégradation de la situation.
Philippe Ramon, directeur général des services de la mairie de Mamoudzou
Mayotte se relèvera-t-elle de cette énième épreuve ? Les sinistrés, eux, n’ont d’autre choix que de s’accrocher à l’essentiel : la vie. Mais il faudra bien plus que des moyens « du bord » pour panser durablement les plaies de l’archipel et de ses habitants les plus vulnérables.
Safia, une mère de famille malgache, témoigne : « Ce qui est matériel, on le retrouve toujours. Par contre, la vie, on la trouve pas quand on la perd ». Réfugiée avec sa fille Sheima dans une armoire blindée pendant que leur immeuble s’effondrait, elle mesure sa chance d’être en vie. Fatoumia Ahmed, une Comorienne hébergée dans la même salle, acquiesce : « On est en vie, c’est l’essentiel ».
Une aide alimentaire insuffisante
Mais les deux mères déplorent une nourriture « pas suffisante, faite de compotes et de biscuits ». Les maigres rations distribuées, à peine complétées pour les enfants, ne permettent pas de sustenter correctement les sinistrés. Certains tentent même de passer plusieurs fois au guichet dans l’espoir d’obtenir un peu plus.
Le personnel débordé et démuni
Rafaanti Mohamed, assistante scolaire du lycée, qualifie la situation de « mascarade ». Halilou Wati, agent municipal, reconnaît faire « ce qu’on peut avec les moyens du bord » mais la capacité d’accueil a explosé. Philippe Ramon, directeur général des services de la mairie, pointe du doigt le manque de moyens de communication, rendant la gestion de crise « impossible ».
Un archipel paralysé
Car c’est tout Mayotte qui est à genoux : plus d’électricité, plus d’eau, plus de réseau téléphonique. Les routes sont encombrées de gravats, les stations-service prises d’assaut. Même les agents municipaux peinent à venir travailler, leurs propres domiciles ayant été endommagés.
Une reconstruction précaire qui inquiète
Sur les collines alentour, les plus démunis s’activent déjà à rebâtir des habitations de fortune, ces « bangas » voués à s’effondrer au prochain cyclone. Un « drame » pour Philippe Ramon, qui y voit la preuve qu’aucune leçon n’a été tirée. Mais difficile d’enrayer un phénomène déjà massif sans alternative à proposer…
Aucun des plans de secours n’envisage une telle dégradation de la situation.
Philippe Ramon, directeur général des services de la mairie de Mamoudzou
Mayotte se relèvera-t-elle de cette énième épreuve ? Les sinistrés, eux, n’ont d’autre choix que de s’accrocher à l’essentiel : la vie. Mais il faudra bien plus que des moyens « du bord » pour panser durablement les plaies de l’archipel et de ses habitants les plus vulnérables.