Mayotte, ce petit bout de France perdu dans l’océan Indien, se retrouve une nouvelle fois plongé dans le chaos. 48h après le passage dévastateur du cyclone Chido, l’archipel aux 270 000 habitants peine à se relever. Malgré la mobilisation de plus de 2000 membres des forces de l’ordre, la situation semble totalement échapper au contrôle de l’État.
Un territoire déjà en crise avant le cyclone
Bien avant le passage de Chido, Mayotte était déjà un concentré de crises. Territoire le plus pauvre de France, il cumule les problèmes : immigration clandestine massive depuis les Comores voisines, un taux de chômage record de 35%, une délinquance endémique et des infrastructures au bord de l’implosion.
C’est un drame humain, sécuritaire et sanitaire qui est en train de se jouer à Mayotte.
Un haut-fonctionnaire en poste sur l’île
Un habitat précaire balayé par les vents
Avec des rafales à plus de 220 km/h, le cyclone n’a fait qu’une bouchée des nombreux bidonvilles qui parsèment l’île, où s’entassent des milliers de migrants dans des conditions déplorables. Aujourd’hui, des quartiers entiers sont rasés, laissant des familles entières sans abri. Les images aériennes de l’île font penser à un paysage d’apocalypse.
Le casse-tête de l’identification des victimes
Si le bilan humain reste pour l’instant incertain, les autorités craignent plusieurs centaines, voire des milliers de morts. Mais dans un territoire gangréné par l’habitat illégal et l’immigration clandestine, recenser et identifier les victimes relève du casse-tête pour des services débordés.
On se croirait revenu après la Seconde Guerre mondiale. C’est une catastrophe inédite pour la France.
Un secouriste engagé sur le terrain
L’urgence absolue du rétablissement des réseaux
Outre les destructions, l’archipel fait face à une paralysie quasi-totale. Plus d’électricité, plus d’eau courante, plus de réseau téléphonique. Les équipes dépêchées par l’État s’activent pour tenter de rétablir a minima les réseaux vitaux et désenclaver des villages coupés du monde. Un travail titanesque qui prendra des semaines, voire des mois.
La peur d’une explosion sociale
Sur une île déjà sous tension, le cyclone fait craindre un embrasement social. Pillages, violences, règlements de comptes… Les forces de l’ordre sont sur le qui-vive pour tenter de maintenir un semblant d’ordre républicain alors que la population peine à accéder aux besoins les plus élémentaires: eau, nourriture, soins.
Le gouvernement face au défi de la reconstruction
Pour le gouvernement fraîchement nommé, c’est un baptême du feu particulièrement rude. Envoyé en urgence sur place, le ministre de l’Intérieur a promis une mobilisation totale de l’État. Mais alors que Mayotte était déjà le parent pauvre des territoires d’Outre-mer, beaucoup s’interrogent sur la capacité réelle du gouvernement à engager le vaste chantier d’une reconstruction durable de l’île.
La priorité doit être de redonner espoir aux Mahorais éprouvés. C’est tout un territoire qu’il faut repenser.
Un député de Mayotte
Alors que les défis s’amoncellent, une chose est sûre : il faudra à l’État une mobilisation sans précédent et une vraie volonté politique pour espérer sortir Mayotte du chaos. L’avenir dira si le défi sera relevé.