Mayotte, le 101ème département français situé dans l’océan Indien, traverse actuellement l’une des pires crises de son histoire récente. Dévasté par le passage du cyclone tropical Chido d’une violence inouïe, l’archipel est aujourd’hui à genoux, révélant au grand jour des failles béantes et une impuissance politique aussi consternante qu’alarmante.
Un Désastre Humanitaire Sans Précédent
Le bilan est d’ores et déjà catastrophique. Selon une source proche des autorités locales, on dénombre des dizaines de morts, des centaines de blessés et des milliers de sans-abris. Les images satellite dévoilent un paysage de désolation, avec des villages entiers rayés de la carte, des routes coupées et des infrastructures vitales anéanties.
Face à l’ampleur du désastre, les secours tentent de s’organiser tant bien que mal, mais manquent cruellement de moyens. « Nous avons un besoin urgent de vivres, d’eau potable, de médicaments et d’abris temporaires », alerte un responsable humanitaire sous couvert d’anonymat. « Chaque heure compte pour éviter que le bilan ne s’alourdisse davantage. »
C’est une course contre la montre qui est engagée, et nous avons besoin de toutes les bonnes volontés.
Un secouriste à Mayotte
L’Impuissance Politique En Question
Mais alors que Mayotte sombre dans le chaos, les débats politiques en métropole, eux, tournent au ridicule. Entre la présence ou non de François Bayrou devant les caméras et les petites phrases assassines, le microcosme semble déconnecté des réalités du terrain et de la souffrance des Mahorais.
Cette crise met en lumière de façon crue l’impuissance des pouvoirs publics face à un territoire en perdition. Car le cyclone Chido n’a fait que révéler des problèmes structurels bien plus anciens, à commencer par le fléau des bidonvilles insalubres qui gangrènent l’île depuis des années, sans qu’aucune solution pérenne n’ait été trouvée.
Les responsables politiques ont renoncé avant le cyclone à empêcher que cet archipel ne se transforme en gigantesque bidonville.
Un expert du développement urbain
Un Territoire Abandonné À Lui-Même
Mayotte paie aujourd’hui au prix fort des décennies de sous-investissement et de désintérêt. « L’État a laissé pourrir la situation, déplore un élu local. On a l’impression d’être les oubliés de la République. » Un constat amer partagé par de nombreux Mahorais qui se sentent abandonnés par une métropole qui ne semble se souvenir d’eux qu’au moment des drames.
Pourtant, les signaux d’alarme n’ont pas manqué ces dernières années, entre immigration massive, explosion démographique et misère endémique. Mais rien n’a été fait, ou si peu, pour enrayer cette spirale infernale. Résultat : c’est toute une société qui implose aujourd’hui sous nos yeux, dans une indifférence quasi-générale.
L’Urgence D’Agir, Enfin
Face à ce drame, il est temps que l’État prenne enfin ses responsabilités. Au-delà de l’urgence humanitaire immédiate, c’est un véritable plan Marshall qu’il faut mettre en place pour reconstruire durablement ce territoire meurtri. Cela passe par des investissements massifs dans les infrastructures, le logement, la santé et l’éducation, mais aussi par une lutte implacable contre l’habitat indigne et les trafics en tout genre qui rongent l’archipel.
Il en va de notre credibilité et de notre dignité de grande nation. Nous ne pouvons plus continuer à détourner le regard de cette France du bout du monde qui souffre en silence. Il est temps d’agir, avec force et détermination, pour redonner espoir à Mayotte et à sa population. Car derrière les images de désolation et les débats stériles, ce sont des femmes, des hommes et des enfants qui attendent notre aide et notre solidarité. Ne les décevons pas.
La France ne peut plus se permettre d’avoir un département au bord du gouffre. C’est une question d’honneur républicain.
Un député de Mayotte à l’Assemblée Nationale
