Maxime Grousset, le nageur prodige originaire de Nouvelle-Calédonie, vient de réaliser un exploit retentissant lors des championnats du monde de natation en petit bassin à Budapest. Membre du relais 4x100m 4 nages français, il a bouclé son 100m nage libre en un temps absolument époustouflant de 44 secondes et 51 centièmes. Un chrono qui fait de lui l’auteur de la meilleure performance de tous les temps sur la distance.
Pourtant, aussi incroyable que cela puisse paraître, ce temps canon ne lui permettra pas d’entrer dans l’histoire en tant que nouveau détenteur du record du monde. La raison ? Une subtilité du règlement de la Fédération Internationale de Natation (FINA). En effet, seul le premier relayeur peut prétendre à l’homologation de son chrono comme un record individuel, car il est le seul à s’élancer dans des conditions similaires à une course en solo.
Un écart minime avec le record du monde
Le temps réalisé par Maxime Grousset est seulement 2 centièmes de seconde plus rapide que l’actuel record du monde établi par le Russe Alexander Popov lors des Mondiaux 2020 à Saint-Pétersbourg. Une différence infime qui témoigne du niveau stratosphérique atteint par le jeune français de 23 ans, lui qui avait déjà décroché l’argent sur 100m nage libre aux Jeux Olympiques de Tokyo en 2021.
L’éclosion d’un immense talent
Formé au sein du club calédonien de l’Olympique Nouméa, Maxime Grousset a rapidement gravi les échelons pour s’imposer parmi l’élite mondiale de la natation. Médaillé à de multiples reprises lors des championnats de France et d’Europe juniors, il a confirmé tout son potentiel chez les seniors avec notamment 3 médailles (2 argent, 1 bronze) décrochées aux derniers Jeux Olympiques de Tokyo.
Maxime est un compétiteur hors pair. Hyper déterminé, il ne lâche rien à l’entraînement comme en compétition. C’est un nageur qui a la tête sur les épaules et qui sait ce qu’il veut.
Jacco Verhaeren, Directeur Technique National de la natation française
Un mental d’acier et un travail acharné
Au-delà de ses qualités physiques et techniques évidentes, c’est surtout sa force mentale et son éthique de travail qui impressionnent son entourage. Selon une source proche de l’équipe de France, Maxime Grousset est un bourreau de travail, toujours prêt à repousser ses limites pour atteindre l’excellence.
- 6 à 8 entraînements par semaine, pour un volume horaire d’environ 25h
- Un programme axé sur le développement de la puissance et de la vitesse
- Une grande rigueur dans son mode de vie (nutrition, sommeil, récupération)
Cette abnégation et ce professionnalisme font de Maxime Grousset l’un des grands favoris pour les prochaines échéances internationales, à commencer par les Championnats du Monde de Fukuoka cet été et bien sûr les Jeux Olympiques de Paris en 2024.
Paris 2024 dans le viseur
Nul doute que le natif de Nouméa aura à cœur de briller devant son public dans deux ans, pour ce qui s’annonce comme le point d’orgue de sa carrière. Avec pourquoi pas l’ambition d’offrir à la France sa première médaille d’or olympique en natation depuis le sacre de Yannick Agnel sur 200m nage libre en 2012.
D’ici là, Maxime Grousset aura encore de nombreuses opportunités de s’illustrer et de se rapprocher de son rêve ultime. Sa performance monumentale à Budapest est en tout cas un signal fort envoyé à la concurrence, et la promesse de lendemains radieux pour la natation tricolore. Vivement la suite !
