Bien que sacré pour la quatrième année consécutive, le champion du monde de Formule 1 Max Verstappen n’a jamais semblé aussi contesté qu’en 2024. Après une première moitié de saison en mode rouleau compresseur avec sept victoires en dix courses, le Néerlandais a dû batailler ferme pour conserver sa couronne mondiale face au retour en force d’une concurrence plus affûtée que jamais.
Un début de saison canon malgré l’affaire Horner
Malgré le scandale provoqué par les révélations embarrassantes de son directeur d’écurie Christian Horner en début de saison, surnommé “l’affaire Horner” par les médias, Max Verstappen avait pourtant débuté l’année 2024 en trombe. Avec sept succès lors des dix premiers Grands Prix, dont une démonstration de force en Espagne, le pilote Red Bull semblait se diriger vers un nouveau titre mondial sans forcer.
Mais c’était sans compter sur le sursaut d’orgueil de ses rivaux. Dès le Grand Prix d’Autriche, onzième manche de la saison, Ferrari, Mercedes et surtout McLaren ont soudainement haussé leur niveau de jeu. Tandis que la monoplace autrichienne perdait de sa superbe, ses concurrentes grignotaient leur retard course après course.
Lando Norris, le nouveau rival inattendu
Principal bénéficiaire de ce rééquilibrage des forces, le Britannique Lando Norris s’est mué en challenger numéro un de Verstappen au championnat. Vainqueur retentissant à domicile pour le Néerlandais lors du Grand Prix des Pays-Bas, le pilote McLaren a relancé le suspense en réduisant son retard à 70 points.
Malgré quelques contre-performances, Norris a continué à grignoter son déficit en tirant profit des progrès fulgurants de sa monoplace. À sept Grands Prix de la fin, l’écart n’était plus que de 52 points. Du jamais vu pour Verstappen depuis ses premiers sacres.
Le réveil du champion au Brésil
Dos au mur avant le rendez-vous brésilien alors que beaucoup le voyait déjà céder son trône, Max Verstappen a sorti le grand jeu à Interlagos. Auteur d’une remontée fantastique de la 17e à la 1ère place sous la pluie brésilienne, le Néerlandais a assommé son rival et repris une avance confortable de 62 points.
Un succès au goût de tournant qui a plongé Norris dans le doute et remis Verstappen sur les rails d’un quatrième titre consécutif. Le Néerlandais n’avait plus qu’à dérouler pour être couronné deux semaines plus tard dans la nuit de Las Vegas devant les casinos. Une consécration aux allures de délivrance.
Un champion qui a repoussé ses limites
Avec 62 victoires, 111 podiums et 40 poles en 207 départs, les chiffres parlent d’eux-mêmes. À seulement 27 ans, Max Verstappen compte déjà parmi les plus grands pilotes de l’histoire de la F1. Mais ce quatrième sacre, arraché dans la douleur face à une adversité renouvelée, restera comme l’un des plus beaux de sa jeune carrière.
Poussé dans ses retranchements par les progrès de ses rivaux et une Red Bull soudainement moins dominatrice, “Super Max” a dû puiser dans ses ressources mentales et physiques comme rarement pour s’adjuger une nouvelle couronne. Le genre de titre qui forge une légende et repousse un peu plus les limites de son immense talent.
Il peut savourer les deux derniers rendez-vous au Qatar et à Abu Dhabi avant de se projeter sur 2025 pour la passe de cinq.
Malgré le défi grandissant que représentent désormais Lando Norris et les écuries en plein renouveau comme Ferrari et Mercedes, difficile d’imaginer le prodige néerlandais ne pas remettre ça l’an prochain. Sa soif de victoires et son abnégation semblent sans limite. Ses adversaires sont prévenus, il faudra vraiment sortir le grand jeu pour empêcher Max Verstappen de soulever un cinquième trophée de champion du monde d’affilée.