C’est un rebondissement majeur dans l’une des affaires de droits d’auteur les plus suivies du monde de la musique classique. Le tribunal judiciaire de Nanterre a rendu son verdict ce vendredi : Maurice Ravel est bel et bien l’unique auteur de son chef-d’œuvre planétaire, le Boléro. Une décision qui met fin à de longues années de controverse juridique et confirme le statut d’icône de cette pièce musicale incontournable.
Retour sur une bataille juridique au long cours
Depuis des décennies, les ayants droit d’Alexandre Benois, collaborateur de Ravel, revendiquaient une part des droits d’auteur sur le Boléro, arguant d’une co-création de l’œuvre. Leur avocat avançait que refuser ce statut à leur aïeul n’était pas un droit que la Sacem pouvait s’arroger. Un argumentaire balayé par le tribunal.
La position de la Sacem
Pour la Sacem, reconnaitre la paternité partagée du Boléro aurait impliqué de « déchirer le bulletin de déclaration de 1929 signé par Ravel qui se signale comme seul auteur. » L’avocat de la société d’auteurs estime que cela aurait porté atteinte au droit moral de Ravel qui s’est toujours considéré comme unique créateur de son œuvre.
Un succès mondial et des droits d’auteur colossaux
Au cœur de ce litige : les droits d’auteur générés par cette pièce classique parmi les plus jouées au monde. Le Boléro, protégé jusqu’au 1er mai 2016, soit 70 ans après la mort de Ravel en France, rapportait plusieurs millions d’euros annuels à ses ayants droit. Malgré la fin de sa protection, l’œuvre continue de générer d’importants revenus.
“Pendant un temps, le Boléro représentait des millions et des millions d’euros par an en droits d’auteur.”
Josée-Anne Bénazéraf, avocate de la Sacem
Les arguments de la succession Benois
Pour les héritiers d’Alexandre Benois, plusieurs éléments attestaient de la collaboration avec Ravel dans la création du Boléro :
- La présence du nom de Benois sur les arguments des ballets joués lors de la première en 1928.
- Les déclarations de Louis Laloy, secrétaire général de l’Opéra, désignant Benois comme « auteur ».
- Un courrier d’un directeur juridique de la Sacem des années 80 évoquant la collaboration.
Le jugement sans appel du tribunal de Nanterre
Malgré ces arguments, le tribunal a estimé que les prétentions de la succession Benois relevaient de la « fiction historique ». Pour les juges, il ne fait aucun doute que Maurice Ravel est l’unique auteur de son œuvre phare. Un jugement qui vient clore définitivement ce dossier.
Le Boléro, une icône de la musique classique
Au-delà de l’aspect juridique, cette décision de justice vient consacrer le statut d’icône du Boléro. Véritable tour de force de composition, bâti sur un thème musical répété en boucle pendant 15 minutes avec une orchestration de plus en plus puissante, le morceau est un des plus reconnaissables au monde. Un chef-d’œuvre intemporel signé Maurice Ravel, et lui seul.
“Pendant un temps, le Boléro représentait des millions et des millions d’euros par an en droits d’auteur.”
Josée-Anne Bénazéraf, avocate de la Sacem
Les arguments de la succession Benois
Pour les héritiers d’Alexandre Benois, plusieurs éléments attestaient de la collaboration avec Ravel dans la création du Boléro :
- La présence du nom de Benois sur les arguments des ballets joués lors de la première en 1928.
- Les déclarations de Louis Laloy, secrétaire général de l’Opéra, désignant Benois comme « auteur ».
- Un courrier d’un directeur juridique de la Sacem des années 80 évoquant la collaboration.
Le jugement sans appel du tribunal de Nanterre
Malgré ces arguments, le tribunal a estimé que les prétentions de la succession Benois relevaient de la « fiction historique ». Pour les juges, il ne fait aucun doute que Maurice Ravel est l’unique auteur de son œuvre phare. Un jugement qui vient clore définitivement ce dossier.
Le Boléro, une icône de la musique classique
Au-delà de l’aspect juridique, cette décision de justice vient consacrer le statut d’icône du Boléro. Véritable tour de force de composition, bâti sur un thème musical répété en boucle pendant 15 minutes avec une orchestration de plus en plus puissante, le morceau est un des plus reconnaissables au monde. Un chef-d’œuvre intemporel signé Maurice Ravel, et lui seul.