En ce week-end de novembre, les intempéries qui balaient l’Hexagone n’épargnent pas le monde du ballon rond. Alors que les joueurs pros foulent les terrains de Ligue 1 et Ligue 2, à l’étage inférieur, en National, plusieurs rencontres ont dû être reportées. Un casse-tête pour les clubs et une déception pour les supporters, impatients de retrouver les tribunes.
Boulogne-Concarneau, premier match reporté
C’est en milieu de matinée ce vendredi que la nouvelle est tombée. L’affiche entre l’US Boulogne Côte d’Opale, 5ème au classement, et l’US Concarneau, ne pourra pas se tenir comme prévu à 19h30. En cause : les mauvaises conditions météo qui empêchent l’équipe bretonne de rallier le Pas-de-Calais. Un trajet rendu impossible par les rafales de vent et les précipitations qui s’abattent sur la région.
« Compte tenu des conditions climatiques actuelles et des prévisions pour la soirée, la rencontre est décalée au samedi 23 novembre, coup d’envoi 19h30 » a annoncé le club nordiste sur ses réseaux sociaux.
US Boulogne Côte d’Opale
Un report de 24 heures qui chamboule l’organisation mais qui était inévitable pour assurer la sécurité des joueurs et du staff. Les billets vendus resteront valables et la billetterie en ligne a été rouverte pour ceux qui souhaiteraient assister au match le lendemain.
D’autres matchs menacés ?
Le report de Boulogne – Concarneau pourrait ne pas être un cas isolé ce week-end en National. Selon une source proche des instances, plusieurs autres rencontres sont sous la menace des intempéries.
- Avranches – Orléans, prévu samedi à 18h, pourrait pâtir des vents violents annoncés en Normandie
- Red Star – Quevilly, le derby francilien du lundi soir, est lui aussi en sursis en raison des pluies diluviennes attendues en région parisienne
Les clubs sont en contact étroit avec la FFF pour évaluer la situation heure par heure. L’objectif : prendre suffisamment tôt les décisions qui s’imposent, pour éviter d’envoyer les équipes et les supporters vers une impasse.
Un casse-tête pour le calendrier
Chaque report est un vrai casse-tête pour les clubs de National, dont l’agenda est déjà bien chargé. Entre championnat, Coupe de France et parfois sélections nationales, difficile de trouver des créneaux pour recaser les matchs.
Le règlement de la compétition stipule que les rencontres reportées doivent se jouer le plus rapidement possible, idéalement dans les 15 jours. Mais en pratique, c’est souvent beaucoup plus compliqué. D’autant qu’il faut une date qui convienne aux deux clubs, en tenant compte des impératifs sportifs mais aussi logistiques (disponibilité du stade, des stadiers…).
« C’est toujours embêtant de devoir reporter un match, ça bouleverse le rythme, la préparation. Et puis il faut jongler avec le calendrier. On sait que ça fait partie des aléas d’une saison, mais c’est toujours un peu frustrant. »
Un entraîneur de National
Des supporters déçus mais compréhensifs
Du côté des tribunes aussi, l’annonce d’un report est toujours un coup dur. Les supporters les plus fidèles avaient prévu leur week-end foot de longue date. Certains avaient même déjà leur billet en poche et s’apprêtaient à faire de la route pour encourager leur équipe à l’extérieur.
Mais dans l’ensemble, les réactions restent compréhensives. Sur les forums et les réseaux sociaux des clubs, les messages de déception côtoient ceux appelant à la patience et la sagesse.
« Bien sûr qu’on est déçu de ne pas voir jouer les gars ce soir. Mais la sécurité prime. Un match, ça se reporte. La santé des joueurs, c’est plus important que tout. On sera là samedi pour les encourager ! »
Mathieu, supporter de l’USBCO
Beaucoup voient même le bon côté des choses, se disant que le report leur permettra d’être présents au stade, alors que le match en semaine était compliqué à concilier avec leur vie pro ou familiale.
Le National, un championnat à part
Ces reports de dernière minute rappellent à quel point le National est un championnat à part dans le paysage du foot français. Loin des ors de la Ligue 1, la 3ème division vit au rythme des réalités du football amateur.
Ici, les clubs n’ont pas toujours les infrastructures pour affronter les caprices de la météo. Les déplacements en bus ou en minibus sont la norme, soumis aux aléas de la circulation. Et l’étroitesse des effectifs rend compliqué d’absorber un calendrier chamboulé.
« On sait que quand on s’engage en National, il faut être prêt à s’adapter en permanence. C’est aussi ce qui fait le charme de ce championnat, cette proximité avec les réalités. Ça nous oblige à rester humbles. »
Un président de club de National
Une humilité à toute épreuve, même quand la météo joue les trouble-fêtes. Les acteurs du National l’ont bien compris : il en faudra plus pour doucher leur passion du ballon rond. Rendez-vous dès ce samedi, pour des retrouvailles d’autant plus savoureuses qu’elles auront été différées !