Ce week-end, le football français a été secoué par de vifs incidents lors du match de Ligue 2 opposant Lorient à Grenoble. La rencontre a dû être interrompue temporairement suite à des jets de projectiles et dégradations, dans un contexte de tensions entre supporters et instances autour de la programmation des matchs.
Des cars de régie vandalisés avant le coup d’envoi
Avant même le début de la partie, l’ambiance était déjà électrique aux abords du stade du Moustoir. Selon une source interne à beIN SPORTS, diffuseur de la rencontre, des dizaines de supporters grenoblois se seraient introduits dans les cars de régie et d’accompagnement, déversant de la peinture et saccageant le matériel. Un acte condamné “avec la plus grande fermeté” par la chaîne, qui étudie sa position quant à son partenariat de diffusion.
La LFP condamne des “actes de malveillance”
Dans un communiqué, la Ligue de Football Professionnel a également fermement condamné ces “actes de malveillance”, appelant les autorités compétentes à prendre des mesures appropriées. Cette flambée de violence intervient dans un contexte de crispation entre supporters et instances autour des horaires des matchs, jugés inadaptés par de nombreux fans.
Jets de projectiles et interruption en cours de match
Malgré une prise d’antenne retardée, le match a débuté dans une ambiance tendue. Après 26 minutes de jeu, de nouveaux incidents ont éclaté, avec des jets de projectiles sur la pelouse. L’arbitre a alors décidé d’interrompre temporairement la partie. Après une vingtaine de minutes et des échanges entre les capitaines et leurs supporters, le jeu a pu reprendre.
“Il n’y a pas de place pour la violence dans le football et dans une société civilisée”
beIN SPORTS
La programmation des matchs au cœur des tensions
Si les actes commis sont unanimement condamnés, ils s’inscrivent dans un climat de défiance des supporters envers les diffuseurs et la LFP concernant les horaires des matchs. Jugés tardifs, morcelés et peu compatibles avec les déplacements des fans, ils cristallisent les mécontentements depuis plusieurs saisons.
Pour beIN SPORTS, diffuseur historique de la Ligue 2, ces incidents questionnent son engagement. La chaîne dit étudier sa position, tout en rappelant son soutien de longue date aux clubs et communautés.
Des sanctions à prévoir pour les fautifs
Au-delà des dégâts matériels et de l’interruption temporaire de la rencontre, ces nouveaux débordements posent la question des sanctions à venir pour les fautifs. La LFP comme le diffuseur ont indiqué travailler avec les autorités pour que des mesures soient prises.
Pour les supporters, il s’agit aussi d’un signal fort envoyé aux instances, dans ce bras de fer qui dure maintenant depuis plusieurs saisons. Reste à savoir si ces incidents conduiront à une évolution des relations entre les différents acteurs du football français.
