La terreur n’a pas de répit, même en cette période de fêtes de fin d’année. Selon des sources locales, au moins 21 personnes ont été sauvagement tuées en l’espace d’une semaine par des rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) dans l’est de la République démocratique du Congo. Cette région est régulièrement ensanglantée par les exactions de ce groupe armé affilié à l’État islamique.
Noël tragique pour les civils de l’est de la RDC
Les premières attaques ont eu lieu le 21 décembre, lorsqu’un groupe de combattants ADF a fait irruption dans le village de Robinet, situé dans le nord-ouest de la province du Nord-Kivu. Selon un représentant du gouverneur dans le secteur, les assaillants ont tué 6 personnes avant de récidiver dès le lendemain dans le village voisin de Kodjo, où 12 civils ont perdu la vie.
Le macabre décompte ne s’est pas arrêté là. Le jour de Noël, les rebelles ont fait une nouvelle incursion à sept kilomètres de la ville de Manguredjipa, connue pour ses gisements miniers, dans le village de Makele. Trois villageois ont été assassinés.
Des régions minières ciblées par les ADF
Les environs de Manguredjipa sont régulièrement la cible des attaques meurtrières des ADF, qui ont fait des centaines de victimes civiles ces dernières années. Ces rebelles, à l’origine ougandais et majoritairement musulmans, sont implantés depuis le milieu des années 1990 dans le nord-est de la RDC.
Malgré le lourd bilan humain, les autorités peinent à endiguer les violences. Fin 2021, les gouvernements ougandais et congolais ont lancé une opération militaire conjointe baptisée « Shujaa » contre les ADF. Mais les exactions se poursuivent.
La coalition FARDC-UPDF est ici à Manguredjipa, leurs soldats tentent d’intervenir, mais comme les rebelles forment des petits groupes de combattants dispersés, c’est vraiment difficile de les localiser.
Un représentant du gouverneur du Nord-Kivu
D’autres affrontements au sud du Nord-Kivu
Plus au sud de la province, les forces armées congolaises (FARDC), épaulées par des milices locales, sont confrontées à un autre groupe rebelle : le M23, soutenu par le Rwanda voisin. Des affrontements ont eu lieu toute la semaine, après l’échec d’un sommet destiné à apaiser les tensions entre la RDC et le Rwanda.
Cette escalade de violences plonge un peu plus la région dans le chaos et la souffrance. Les civils, premières victimes de ces conflits, espèrent une mobilisation accrue de la communauté internationale pour ramener la paix et la stabilité dans l’est de la RDC. Une paix qui se fait cruellement attendre, et ce même en ces fêtes de fin d’année censées être synonymes de joie et d’espoir…
