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Massacre à Gaza: 19 morts dans des frappes israéliennes la nuit du Nouvel An

Tragédie à Gaza : au moins 19 morts, dont des enfants, dans des frappes israéliennes pendant la nuit du Nouvel An. Les secours dénoncent un "massacre" alors que la situation humanitaire empire pour les civils pris au piège de la guerre depuis plus d'un an. Combien de temps encore avant la paix ?

En cette nuit du nouvel an qui aurait dû être synonyme de fête et d’espoir, c’est l’horreur et le deuil qui se sont abattus sur Gaza. Selon les informations communiquées par la Défense civile palestinienne, au moins 19 personnes, dont de nombreux civils, ont perdu la vie dans des frappes aériennes israéliennes peu après minuit. Un bilan très lourd qui vient alourdir encore un peu plus le nombre de victimes de ce conflit qui déchire la bande de Gaza depuis maintenant plus d’un an.

Un « massacre » dénoncé par les secours palestiniens

C’est un véritable carnage qui s’est déroulé à Jabalia, dans le nord de l’enclave palestinienne, lorsque deux missiles tirés par un avion de combat israélien ont complètement détruit une maison abritant trois familles déplacées par les combats. Selon un porte-parole des secours, 15 personnes, dont des femmes et des enfants, ont été tuées sur le coup. Plus de 20 autres ont été blessées, et plusieurs seraient encore prises au piège des décombres.

« Alors que le monde célèbre la nouvelle année, nous accueillons 2025 avec le premier massacre israélien à Gaza », a déploré le porte-parole de la Défense civile.

Un peu plus tard dans la nuit, une autre frappe sur Khan Younès, dans le sud du territoire, a fait 4 morts supplémentaires parmi les Palestiniens. L’armée israélienne n’a pour l’instant pas commenté ces opérations qui s’inscrivent dans le cadre d’une vaste offensive menée depuis le 6 octobre dernier.

Une situation humanitaire catastrophique

Cela fait maintenant plus de 14 mois que les habitants de Gaza subissent quotidiennement les affres de la guerre. Bombardements, combats, destructions… Le bilan humain est effroyable. Selon les dernières données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU, au moins 45 553 Palestiniens ont été tués depuis le début de la campagne militaire israélienne. En grande majorité des civils.

Face à l’ampleur des destructions, des centaines de milliers de Gazaouis ont dû fuir leurs maisons. Ils vivent désormais dans des conditions très précaires, s’entassant sous des tentes de fortune régulièrement inondées par les pluies hivernales. Les agences onusiennes tirent la sonnette d’alarme et parlent d’une situation humanitaire catastrophique.

« Nous n’avons pas dormi depuis trois jours par peur que nos enfants tombent malades à cause de l’hiver, mais aussi que des missiles nous tombent dessus », raconte une mère de famille déplacée.

L’accès aux soins, un défi permanent

Au cœur de cet enfer, l’accès aux soins médicaux relève du parcours du combattant. Les hôpitaux et cliniques encore debout sont surchargés, manquent cruellement de moyens, de médicaments et d’équipements pour faire face à l’afflux incessant de blessés. Sans parler des risques permanent des bombardements…

Face à l’urgence, 55 patients, essentiellement des enfants, et 72 accompagnateurs ont pu être évacués mercredi vers les Emirats Arabes Unis. Mais c’est une goutte d’eau : selon l’OMS, plus de 12 000 Gazaouis auraient besoin de soins à l’extérieur de l’enclave palestinienne. Un casse-tête dans un territoire sous strict blocus israélien.

Quelles perspectives de paix ?

Après plus d’un an de guerre, et en ce début d’année 2025 endeuillé par un nouveau drame, la question d’une issue pacifique au conflit semble plus que jamais dans l’impasse. La violence continue de faire rage dans la bande de Gaza, faisant toujours plus de victimes civiles, en particulier du côté palestinien.

Malgré les appels de la communauté internationale et les efforts diplomatiques, aucune trêve durable n’est en vue. Israël semble déterminé à poursuivre son offensive, invoquant son droit à se défendre face aux attaques du Hamas. De leur côté, les groupes armés palestiniens jurent de continuer la lutte « jusqu’à la libération ».

Pendant ce temps, c’est tout un peuple qui continue de souffrir, pris en étau entre les bombes et un blocus étouffant. Avec ce nouveau drame survenu aux premières heures de 2025, l’espoir d’une nouvelle année sous le signe de la paix à Gaza semble déjà bien loin. Les civils, principales victimes de cette guerre sans fin, attendent désespérément un sursaut de la communauté internationale pour mettre un terme à leur calvaire.

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