Imaginez-vous seul dans l’immensité du désert, après des heures à courir sous un soleil écrasant, avec pour seule compagnie le sable et le silence. C’est l’expérience qu’a vécue Maryline Nakache, victorieuse du Marathon des Sables 2025, une course légendaire de 250 km en six étapes au cœur du Sahara marocain. Pourtant, ce n’est pas seulement son triomphe qui fascine, mais son aveu surprenant : elle s’est ennuyée. Oui, ennuyée ! Dans un monde où la connexion est reine, cette ultra-traileuse française a trouvé dans l’ennui une force inattendue, une déconnexion salvatrice qui a marqué son aventure.
Une Victoire Éclatante dans le Désert
Le Marathon des Sables, souvent décrit comme la course la plus dure au monde, est un défi d’endurance extrême. Les coureurs parcourent 250 km en six étapes, dont une étape marathon de 90 km, tout en portant leurs provisions dans un sac à dos. Maryline Nakache, déjà sacrée en 2023, a récidivé en 2025 avec une performance époustouflante : elle a remporté cinq des six étapes et s’est classée quatrième au général, un exploit rare pour une femme dans une compétition mixte.
Son secret ? Une préparation rigoureuse, un mental d’acier, et une capacité à transformer les moments d’isolement en force intérieure. Mais ce qui rend son récit unique, c’est sa relation avec l’ennui, un sentiment qu’elle a embrassé pendant les longues heures au bivouac, loin de toute distraction moderne.
L’Ennui, un Allié Inattendu
Arrivée au bivouac bien avant ses concurrents, Maryline se retrouvait souvent seule, sans téléphone ni livre pour combler le vide. Dans un podcast récent, elle confie :
« C’est le seul moment de ma vie où je me suis ennuyée. Mais vraiment. J’ai choisi de tout couper. Je n’avais rien à faire, et ça m’a fait du bien, cette coupure de dix jours. »
Cette déconnexion forcée, loin des écrans et des notifications, a permis à Maryline de se recentrer. L’ennui, souvent perçu comme un ennemi dans notre société hyperconnectée, est devenu un espace de réflexion et de récupération mentale. Elle raconte avoir passé des heures à observer le désert, à écouter le vent, et à engager des conversations avec d’autres coureurs, renouant ainsi avec une simplicité oubliée.
Le saviez-vous ? Le Marathon des Sables impose une autonomie presque totale : les coureurs doivent porter leur nourriture, leur couchage, et tout le nécessaire pour survivre dans le désert, sauf l’eau, fournie aux points de ravitaillement.
Une Course aux Défis Multiples
Le Marathon des Sables n’est pas seulement un test d’endurance physique. Les coureurs affrontent des températures dépassant les 40°C le jour, des nuits glaciales, et un terrain impitoyable fait de dunes, de rochers et de plaines arides. Pour Maryline, chaque étape était une bataille contre les éléments, mais aussi une opportunité de repousser ses limites.
Voici les principaux défis qu’elle a surmontés :
- Gestion de l’effort : Courir jusqu’à 90 km en une seule étape demande une stratégie précise pour économiser son énergie.
- Autonomie alimentaire : Les coureurs doivent calculer leurs calories avec précision, souvent autour de 2 000 par jour, bien en deçà des 8 000 à 9 000 dépensées.
- Récupération mentale : Sans distractions, Maryline a dû faire face à ses pensées, un exercice introspectif rare.
- Conditions extrêmes : Le sable brûlant et les tempêtes de vent ajoutent une couche de complexité à chaque kilomètre.
Pourtant, c’est dans cet environnement hostile que Maryline a trouvé un équilibre. Elle explique que l’absence de stimulations extérieures l’a forcée à se concentrer sur l’essentiel : courir, manger, dormir, et recommencer.
La Déconnexion, un Luxe Moderne ?
Dans un monde où nous sommes constamment sollicités par des notifications, des e-mails et des réseaux sociaux, l’expérience de Maryline soulève une question : et si l’ennui était un luxe ? En choisissant de laisser son téléphone à la maison, elle a fait un pari audacieux : se couper du monde pour mieux se reconnecter à elle-même.
Cette déconnexion volontaire a eu des effets bénéfiques :
- Clarté mentale : Sans distractions, Maryline a pu se concentrer sur ses sensations physiques et ses objectifs.
- Interactions humaines : L’ennui l’a poussée à discuter avec d’autres coureurs, créant des liens authentiques.
- Récupération psychologique : L’absence de stimuli numériques a permis à son esprit de se reposer, un atout précieux dans une course aussi exigeante.
Ce choix radical nous invite à réfléchir à notre propre rapport à la technologie. Combien de fois prenons-nous le temps de nous ennuyer, de laisser notre esprit vagabonder sans but précis ? Maryline nous rappelle que ces moments, loin d’être inutiles, peuvent être une source de créativité et de bien-être.
Un Mental d’Acier Forgé par l’Expérience
Si Maryline Nakache a brillé dans le désert, c’est aussi grâce à son mental exceptionnel. L’ultra-trail, plus qu’un sport, est une épreuve de résilience. Les coureurs doivent faire face à la fatigue, à la douleur, et parfois au découragement. Pour Maryline, l’ennui a joué un rôle clé dans cet aspect.
« J’étais complètement déconnectée. Ça m’a obligée à aller voir les autres, à discuter, à créer du lien. »
Ces interactions, nées de l’ennui, ont renforcé sa détermination. En partageant des histoires avec d’autres coureurs, elle a puisé une énergie nouvelle, un rappel que l’ultra-trail est aussi une aventure humaine.
Étape | Distance | Performance de Maryline |
---|---|---|
Étape 1 | ~40 km | 1re place |
Étape 2 | ~30 km | 1re place |
Étape 3 | ~90 km | 1re place |
Étape 4 | ~40 km | 1re place |
Étape 5 | ~40 km | 1re place |
Étape 6 | ~10 km | Top 10 |
Le Marathon des Sables : Une Aventure Humaine
Bien plus qu’une compétition, le Marathon des Sables est une expérience de vie. Les coureurs, venus du monde entier, partagent des moments d’entraide et de solidarité. Maryline raconte comment les discussions au bivouac, souvent déclenchées par l’ennui, ont créé des amitiés durables. Ces échanges, simples mais profonds, ont donné un sens supplémentaire à sa victoire.
Pour elle, l’ultra-trail est une métaphore de la vie : il s’agit de surmonter les obstacles, d’accepter les moments de vide, et de trouver de la joie dans l’effort. Son expérience nous pousse à nous interroger : sommes-nous capables d’embrasser l’ennui pour grandir ?
Comment Reproduire cette Déconnexion ?
L’histoire de Maryline Nakache inspire au-delà du sport. Elle nous montre que l’ennui, loin d’être un fardeau, peut être une opportunité de se recentrer. Voici quelques idées pour intégrer cette philosophie dans votre quotidien :
- Prenez des pauses sans écran : Essayez de passer une heure par jour sans téléphone ni ordinateur.
- Marchez en pleine conscience : Observez votre environnement sans écouter de musique ou de podcast.
- Engagez la conversation : Parlez à un inconnu ou à un collègue, sans agenda précis.
- Tenez un journal : Notez vos pensées pour explorer ce que l’ennui révèle.
Ces petites actions, inspirées de l’expérience de Maryline, peuvent transformer votre rapport au temps et à vous-même. L’ennui, finalement, n », « answer »: « n’est pas une perte, mais une richesse, à condition de savoir l’accueillir.
Un Modèle pour les Asppirants Ultra-Traileurs
Maryline Nakache est bien plus qu’une championne. Elle est une source d’inspiration pour tous ceux qui rêvent de repousser leurs limites, que ce soit dans le sport ou dans la vie. Son approche, qui mêle performance physique et introspection, offre une leçon universelle : les moments de vide, comme ceux qu’elle a vécus au bivouac, sont souvent ceux qui nous permettent de grandir.
En 2025, elle a non seulement dominé le Marathon des Sables, mais elle a aussi redéfini ce que signifie être un ultra-traileur. Son histoire nous rappelle que la victoire ne se mesure pas seulement en kilomètres parcourus, mais en leçons apprises et en liens forgés.
Prêt à relever votre propre défi ? Laissez-vous inspirer par Maryline et explorez l’ultra-trail, un sport où l’ennui peut devenir votre meilleur allié.