Un drame s’est déroulé aux aurores ce jeudi matin dans un bus marseillais. Vers 6h30, alors que le véhicule de la RTM circulait avenue Ibrahim Ali, un sexagénaire a été violemment agressé au couteau pour un motif qui reste encore à éclaircir. Selon les premiers éléments, aucune altercation ne serait à l’origine de ce geste d’une extrême violence.
Un acte gratuit d’une grande violence
D’après une source proche de l’enquête, la victime âgée de 61 ans se trouvait dans le bus lorsqu’un individu s’est soudainement jeté sur elle, lui assénant un violent coup de couteau sans raison apparente. Le suspect a ensuite pris la fuite, laissant le sexagénaire grièvement blessé.
Malgré l’intervention rapide des secours, l’état de la victime reste préoccupant. Transporté à l’hôpital, ses jours ne seraient toutefois pas en danger selon une source médicale. Une enquête a été ouverte par la police pour tenter d’identifier et d’interpeller l’auteur de cette terrible agression.
Les transports en commun marseillais gangrenés par l’insécurité ?
Ce nouveau fait divers d’une extrême gravité vient rappeler que les transports en commun marseillais ne sont pas épargnés par la violence. Incivilités, vols, agressions verbales ou physiques… Les incidents sont malheureusement fréquents dans les bus et métros de la cité phocéenne.
Malgré les efforts de la RTM et de la municipalité pour renforcer la sécurité, avec notamment le déploiement de médiateurs et d’agents de sécurité, le sentiment d’insécurité reste fort chez de nombreux usagers. Certains quartiers difficiles cristallisent les tensions.
Je ne me sens pas toujours en sécurité lorsque je prends le bus, surtout le soir ou tôt le matin. Il y a régulièrement des individus agressifs ou des bagarres.
– Témoignage d’une usagère régulière des bus marseillais
Un plan d’action global pour endiguer le phénomène
Face à ce fléau, les pouvoirs publics tentent de réagir en mettant en place un plan d’action global. Parmi les mesures phares :
- Renforcement de la présence humaine avec plus d’agents de sécurité
- Déploiement accru de la vidéosurveillance dans les bus et stations
- Collaboration renforcée entre la RTM et la police nationale
- Actions de prévention et de médiation dans les quartiers sensibles
Mais ces mesures seront-elles suffisantes pour endiguer durablement les violences dans les transports ? Rien n’est moins sûr tant les causes sont profondes et multifactorielles, entre pauvreté, chômage des jeunes, trafics et rivalités de territoires…
Une chose est sûre, cette nouvelle agression gratuite et ultraviolente ne va pas rassurer les Marseillais, déjà échaudés par une série de faits divers cet été. La peur risque de continuer à se propager dans les bus et rames, affectant toujours plus le quotidien des usagers et la qualité du service public.