Alors que le compte à rebours bat son plein, Marseille met les bouchées doubles pour être fin prête à accueillir les épreuves de voile et de football dans le cadre des Jeux Olympiques de Paris 2024. Si la fréquentation s’annonce en deçà des projections initiales, la cité phocéenne compte bien tirer son épingle du jeu et capitaliser sur l’héritage de ce rendez-vous planétaire.
Une marina flambant neuve pour les épreuves de voile
Nichée dans la rade sud de Marseille, la marina olympique du Roucas-Blanc se dresse fièrement, parée pour le grand jour. Cet équipement dernier cri, fruit d’un investissement de 49 millions d’euros, a pris ses quartiers en lieu et place de l’ancien Centre Municipal de Voile (CMV). Véritable écrin pour les épreuves de voile des JO, il abrite hangars à bateaux, planches à voile et structures d’accueil pour les 330 athlètes attendus sur les dix disciplines au programme.
Mais les ambitions de la marina ne s’arrêtent pas là. Passé l’effervescence olympique, elle retrouvera son ADN premier : un pôle municipal dédié à l’apprentissage et à la découverte des sports de voile, avec une attention toute particulière portée aux publics scolaires. Un héritage durable et fédérateur qui s’inscrit dans la tradition maritime de la ville.
Cap sur une Corniche Kennedy revisitée
Autre joyau de la couronne marseillaise : la Corniche Kennedy. Cet incontournable balcon sur la Méditerranée fait peau neuve à l’occasion des Jeux. Réaménagée de fond en comble, elle offrira aux visiteurs une expérience piétonne et cyclable optimisée, propice à la détente et à la contemplation entre deux épreuves.
La Corniche Kennedy retrouve une seconde jeunesse, pour le plus grand plaisir des Marseillais et des touristes. Un lifting bienvenu qui s’inscrit dans notre ambition de valoriser notre patrimoine balnéaire exceptionnel.
Martine Vassal, Présidente du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône
Des retombées économiques substantielles malgré une fréquentation en deçà des attentes
Si la fréquentation s’annonce moins importante qu’espérée, notamment en raison des contraintes de déplacement durant la période estivale, Marseille devrait néanmoins tirer son épingle du jeu sur le plan économique. Selon une étude du CROCIS (Chambre Régionale d’Observation du Commerce et de l’Industrie), les retombées directes et indirectes pour le territoire marseillais sont estimées à près de 150 millions d’euros.
- Dépenses des spectateurs et touristes : 50 M€
- Dépenses d’organisation (hébergement, restauration, transports) : 30 M€
- Investissements d’infrastructures pérennes (marina, corniche…) : 70 M€
Au-delà de l’aspect purement comptable, c’est l’image et l’attractivité de la ville qui devraient en sortir renforcées. L’exposition médiatique internationale générée par l’accueil des épreuves constitue en effet une formidable vitrine pour promouvoir la destination et susciter de futures visites.
La jeunesse marseillaise au cœur du projet
Pour que l’héritage des Jeux profite au plus grand nombre, Marseille a placé sa jeunesse au centre de son projet olympique. La municipalité multiplie ainsi les initiatives pour favoriser l’accès au sport pour tous et susciter des vocations :
- Programme de découverte des sports nautiques pour 10 000 écoliers
- Tarifs préférentiels dans les clubs résident à la marina olympique
- Rencontres et masterclass avec des athlètes olympiques
- Expositions et animations autour des valeurs de l’olympisme
En capitalisant sur l’élan des Jeux, Marseille entend ainsi s’affirmer plus que jamais comme une terre de sport et de nautisme, où la passion et l’excellence rayonnent dès le plus jeune âge. Une ambition qui dépasse largement le cadre des 15 jours de compétition et dessine les contours d’un avenir prometteur pour la cité phocéenne.
