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Marseille : le trafic de drogue gangrène le centre-ville

À Marseille, le trafic de crack et de cocaïne s'enracine à Belsunce, en plein cœur de la ville. Violences et présence accrue de toxicomanes inquiètent habitants et autorités. Le point sur une situation qui se dégrade de jour en jour, menaçant tout un quartier...

Au cœur de Marseille, le quartier de Belsunce voit le trafic de drogue prendre une ampleur inquiétante ces derniers mois. Situé entre la gare Saint-Charles et le Vieux-Port, ce secteur historique de la cité phocéenne subit de plein fouet l’installation de points de deal, en particulier de crack et de cocaïne. Une situation qui alarme riverains et pouvoirs publics, face à la montée des violences et à la présence grandissante de toxicomanes dans les rues.

Belsunce, une plaque tournante du trafic de stupéfiants

Autrefois haut lieu de la vie culturelle marseillaise, le quartier de Belsunce est aujourd’hui gangrené par les trafics en tout genre. Parmi eux, celui de la drogue prend une place prépondérante. Comme le déplore Thérèse Basse, présidente d’une association de commerçants locale :

Quand on a des deals qui stagnent à certains endroits, comme rue d’Aix, on ne peut plus exercer tranquillement. C’est très difficile. Là où le deal s’installe, on n’a plus de tranquillité, plus de sérénité.

D’après plusieurs sources proches du dossier, le trafic de stupéfiants serait historiquement aux mains de « l’équipe des Carmes », qui opérait auparavant dans le quartier voisin du même nom. Mais ces derniers mois, l’activité s’est largement étendue à Belsunce, au vu et au su de tous. Crack, cocaïne, cannabis : l’offre est large et la demande ne faiblit pas, dans un contexte de grande précarité sociale.

Violences et toxicomanie en hausse

Corollaire de l’essor du trafic de drogue, les actes de violence se multiplient dans les rues de Belsunce. Règlements de comptes entre dealers, agressions de riverains, vols et cambriolages : le quartier vit sous tension permanente. Une situation qui n’est pas sans rappeler celle vécue dans d’autres cités marseillaises tristement célèbres pour leurs trafics, comme les quartiers Nord.

L’autre conséquence directe de l’expansion du trafic de stupéfiants est la présence de plus en plus visible de toxicomanes dans l’espace public. Errant hagards dans les rues, s’injectant en plein jour, ils incarnent les dégâts de la drogue au cœur de la ville. Un phénomène d’autant plus inquiétant que certains n’hésitent plus à s’introduire dans les immeubles ou les commerces pour consommer.

Habitants et commerçants exaspérés

Face à cette situation qui se dégrade de jour en jour, les habitants du quartier oscillent entre colère et résignation. Beaucoup disent vivre dans la peur, n’osant plus sortir aux heures les plus critiques. Les commerçants eux aussi paient un lourd tribut, voyant leur chiffre d’affaires s’effondrer à mesure que les clients désertent le secteur, craignant pour leur sécurité.

On s’enfonce dans un gouffre. Si rien n’est fait, Belsunce va devenir un véritable coupe-gorge, une zone de non-droit livrée aux trafiquants et à leurs clients.

Un habitant excédé

Pourtant, associations et riverains ne restent pas inactifs. Pétitions, manifestations, interpellations des élus : les initiatives citoyennes se multiplient pour tenter d’alerter sur l’urgence de la situation. Mais face à l’ampleur du phénomène, beaucoup ont le sentiment de ne pas être entendus, ou en tout cas pas à la hauteur des enjeux.

Une réponse des autorités jugée insuffisante

Du côté des pouvoirs publics, on assure prendre la mesure du problème. Police et justice multiplient les opérations coup de poing pour démanteler les réseaux, avec des résultats significatifs mais pas toujours pérennes. Car les points de deal démantelés ont tôt fait de se reconstituer, parfois quelques rues plus loin seulement.

Quant au volet sanitaire et social, crucial pour sortir les toxicomanes de la spirale infernale de la drogue, il souffre d’un cruel manque de moyens. Structures d’accueil saturées, personnels débordés, budgets en berne : difficile dans ces conditions d’endiguer le fléau et d’offrir de véritables perspectives de sevrage et de réinsertion aux personnes concernées.

Quel avenir pour le quartier ?

Si des efforts sont faits, notamment en matière de coordination entre services et de présence policière accrue sur le terrain, beaucoup s’accordent à dire qu’il faudra plus qu’un traitement sécuritaire pour sortir Belsunce de l’ornière. C’est un véritable projet global qu’il faut mettre en place, associant répression des trafics, prévention de la toxicomanie, rénovation urbaine et développement économique et social du quartier.

Un défi immense, à la hauteur de la détresse d’un quartier qui fut le cœur vibrant de Marseille et qui aujourd’hui se meurt à petit feu, rongé par un trafic de drogue qui gangrène tout sur son passage. Il y a urgence à agir, pour redonner espoir et dignité à Belsunce et à ses habitants. Avant qu’il ne soit trop tard et que ce joyau de la cité phocéenne ne sombre définitivement dans les limbes de la violence et de la désespérance.

Habitants et commerçants exaspérés

Face à cette situation qui se dégrade de jour en jour, les habitants du quartier oscillent entre colère et résignation. Beaucoup disent vivre dans la peur, n’osant plus sortir aux heures les plus critiques. Les commerçants eux aussi paient un lourd tribut, voyant leur chiffre d’affaires s’effondrer à mesure que les clients désertent le secteur, craignant pour leur sécurité.

On s’enfonce dans un gouffre. Si rien n’est fait, Belsunce va devenir un véritable coupe-gorge, une zone de non-droit livrée aux trafiquants et à leurs clients.

Un habitant excédé

Pourtant, associations et riverains ne restent pas inactifs. Pétitions, manifestations, interpellations des élus : les initiatives citoyennes se multiplient pour tenter d’alerter sur l’urgence de la situation. Mais face à l’ampleur du phénomène, beaucoup ont le sentiment de ne pas être entendus, ou en tout cas pas à la hauteur des enjeux.

Une réponse des autorités jugée insuffisante

Du côté des pouvoirs publics, on assure prendre la mesure du problème. Police et justice multiplient les opérations coup de poing pour démanteler les réseaux, avec des résultats significatifs mais pas toujours pérennes. Car les points de deal démantelés ont tôt fait de se reconstituer, parfois quelques rues plus loin seulement.

Quant au volet sanitaire et social, crucial pour sortir les toxicomanes de la spirale infernale de la drogue, il souffre d’un cruel manque de moyens. Structures d’accueil saturées, personnels débordés, budgets en berne : difficile dans ces conditions d’endiguer le fléau et d’offrir de véritables perspectives de sevrage et de réinsertion aux personnes concernées.

Quel avenir pour le quartier ?

Si des efforts sont faits, notamment en matière de coordination entre services et de présence policière accrue sur le terrain, beaucoup s’accordent à dire qu’il faudra plus qu’un traitement sécuritaire pour sortir Belsunce de l’ornière. C’est un véritable projet global qu’il faut mettre en place, associant répression des trafics, prévention de la toxicomanie, rénovation urbaine et développement économique et social du quartier.

Un défi immense, à la hauteur de la détresse d’un quartier qui fut le cœur vibrant de Marseille et qui aujourd’hui se meurt à petit feu, rongé par un trafic de drogue qui gangrène tout sur son passage. Il y a urgence à agir, pour redonner espoir et dignité à Belsunce et à ses habitants. Avant qu’il ne soit trop tard et que ce joyau de la cité phocéenne ne sombre définitivement dans les limbes de la violence et de la désespérance.

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