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Marseille : gestion des piscines publiques pointée du doigt

La municipalité de Marseille est sous le feu des critiques concernant la gestion des piscines publiques. L'opposition dénonce un manque d'investissement et des projets retardés. La mairie se défend mais peine à convaincre. Plongez dans les dessous de cette polémique qui agite la cité phocéenne...

Dans la cité phocéenne, la gestion des piscines municipales fait des vagues. Alors que l’été approche, seuls six bassins seront accessibles au public, suscitant l’ire de l’opposition qui accuse la mairie de négliger ce pan important des équipements sportifs. Retards dans les rénovations, projets qui tardent à se concrétiser, offre insuffisante… Les critiques fusent de toutes parts.

Un parc nautique vieillissant

Sur la quinzaine de piscines gérées par la ville, nombreuses sont celles qui souffrent de leur âge. Certaines, comme la piscine Beaumont Bombardière dans les 11e et 12e arrondissements, sont fermées depuis des années dans l’attente de travaux qui ne viennent pas. “800 000 euros avaient été provisionnés avant le changement de municipalité pour mener les rénovations, mais l’argent a été utilisé ailleurs”, déplore Sylvain Souvestre, maire LR du secteur. Résultat, l’infrastructure se dégrade et les coûts de remise en état s’envolent.

Un cas loin d’être isolé, symptomatique d’un parc nautique municipal en souffrance. Pour l’opposition, la mairie actuelle, portée par le Printemps Marseillais, n’a pas tenu ses engagements de campagne. En 2020, la liste de gauche promettait de “construire et rénover les installations sportives” dont les piscines, pointant qu'”à l’entrée en 6e, 50% des enfants ne savent pas nager”. Trois ans plus tard, le compte n’y est pas.

Des projets qui tardent à se concrétiser

Depuis son arrivée aux commandes, la majorité municipale a certes débloqué une enveloppe de 90 millions d’euros pour bâtir deux nouveaux équipements aquatiques d’envergure. Mais ces projets, attendus pour 2027, tardent à se préciser. “À chaque fois qu’un calendrier est annoncé, il tombe à l’eau. On nous présente des montants vagues et des budgets peu détaillés”, regrette Pierre Robin, conseiller municipal d’opposition. Et d’enfoncer le clou :

Derrière les effets d’annonce, on ne voit rien sortir de terre. Le quotidien des usagers ne s’améliore pas : problèmes d’hygiène, vestiaires dégradés… La mairie navigue à vue.

La mairie se défend

Face à ces critiques, la municipalité contre-attaque, pointant l’héritage de 25 ans de gestion par la droite. “Plutôt que de nous faire la leçon, ils devraient s’excuser auprès des Marseillais. Ils ont supprimé des piscines et laissé vieillir les équipements existants”, s’agace Sébastien Jibrayel, adjoint au sport. Selon lui, de gros efforts ont été faits pour “colmater les brèches”, avec plusieurs millions investis pour sauver des bassins de la fermeture.

Consciente des attentes des habitants, la mairie assure travailler à l’élaboration d’un plan piscine ambitieux. Mais le chemin sera long pour rattraper le retard accumulé. En attendant, pour se rafraîchir et profiter des joies de la baignade, les Marseillais devront prendre leur mal en patience. Ou se tourner vers d’autres solutions, comme les bassins privés ou les plages de la cité phocéenne. Un palliatif qui ne résout pas le problème de fond : offrir à tous un accès à des équipements nautiques publics de qualité.

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