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Marseille : fusillade et incendie criminel dans une supérette des quartiers nord

Nouvelle fusillade à Marseille : une supérette criblée de balles puis incendiée par des malfaiteurs armés dans les quartiers nord. Huit personnes évacuées. Les tireurs...

Une fois de plus, le spectre de la violence des gangs a frappé Marseille. Dans la nuit de mercredi à jeudi, une supérette du 15e arrondissement a été la cible d’une attaque d’une rare violence. Plusieurs individus lourdement armés ont fait irruption devant le commerce, ouvrant le feu sans retenue avant d’y mettre le feu. Un acte d’une brutalité inouïe qui a semé la terreur dans ce quartier déjà meurtri.

Une attaque d’une violence inouïe

Selon les premiers éléments de l’enquête, les assaillants auraient agi avec une détermination glaçante. Munis d’armes de guerre, dont probablement des fusils d’assaut de type Kalachnikov au vu des douilles de calibre 7.62 mm retrouvées sur place, ainsi que des fusils à pompe, ils ont littéralement criblé de balles la devanture de la supérette. Le gérant, sous la menace, a été contraint de s’enfuir, tandis que les criminels mettaient le feu au local.

Fort heureusement, malgré la violence de l’assaut, aucune victime n’est à déplorer. Huit personnes qui se trouvaient dans le bâtiment partiellement incendié ont pu être évacuées à temps par les secours. Les suspects ont pris la fuite à bord d’un véhicule, laissant derrière eux une scène de désolation.

La piste du racket mafieux

Si le mobile de cette attaque n’est pas encore officiellement établi, une piste semble se dessiner. Selon des sources proches de l’enquête, ces intimidations seraient très probablement liées à la guerre de territoire que se livrent plusieurs gangs de narcotrafiquants cherchant à étendre leur emprise sur les commerces locaux.

Parmi eux, la DZ Mafia, un gang particulièrement redouté, jusqu’alors spécialisé dans l’importation et la revente de stupéfiants. Ce groupe criminel aurait récemment élargi ses activités au racket et à l’extorsion de fonds visant restaurants, boîtes de nuit et commerces de Marseille et sa région. Une diversification inquiétante de son “business model” sur fond de violence.

L’inquiétude des commerçants et des riverains

Face à cette nouvelle démonstration de force des réseaux mafieux, c’est la consternation et la peur qui dominent chez les habitants et commerçants du quartier :

C’est de pire en pire. On ne se sent plus en sécurité. Si même une simple supérette n’est pas épargnée, où va-t-on ? Il faut que ça cesse !

Un riverain sous le choc

Un sentiment d’abandon et de colère partagé par de nombreux marseillais, excédés par ces violences à répétition qui ternissent l’image de la cité phocéenne et rendent leur quotidien invivable. Beaucoup en appellent à une réaction ferme des autorités.

Une riposte policière et judiciaire attendue

Contactée, la mairie assure que “tout sera mis en œuvre pour que les auteurs de ces actes inqualifiables soient identifiés et défé rés devant la justice“. De son côté, le parquet de Marseille a ouvert une enquête pour tentative d’homicide, dégradations aggravées et association de malfaiteurs confiée à la police judiciaire.

Il faudra cependant plus que des mots pour endiguer cette spirale de violence qui semble hors de contrôle. Car au-delà de ce fait divers sordide, c’est la question de la présence de l’État et de l’efficacité de la réponse pénale dans ces territoires gangrenés par la criminalité qui est une nouvelle fois posée. Les marseillais attendent désormais des actes forts. Il en va de la sécurité et de l’avenir de leur ville.

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