C’est un coup de théâtre sur l’échiquier politique européen. Fraîchement élue au Parlement de Strasbourg, Marion Maréchal vient d’annoncer son ralliement au groupe des Conservateurs et Réformistes européens (ECR). Un revirement surprenant, quelques semaines seulement après son éviction du parti Reconquête par Éric Zemmour.
Le groupe ECR renforcé
Avec l’arrivée de Marion Maréchal et de deux autres eurodéputés ex-Reconquête, Guillaume Peltier et Laurence Trochu, le groupe ECR gagne en influence. Il revendique désormais 83 membres, devançant ainsi le groupe centriste Renew Europe. Un rapport de force appelé à se confirmer lors des séances constitutives des groupes fin juin.
Vers de nouvelles alliances à l’extrême droite ?
Le parti Fratelli d’Italia de Giorgia Meloni, figure de proue du groupe ECR, se félicite de ce ralliement. Cette « union des droites » à l’échelle européenne laisse entrevoir de possibles convergences, malgré les divergences stratégiques avec le groupe Identité et Démocratie (ID) où siège le Rassemblement National. Une redistribution des cartes qui sera scrutée de près.
C’est le record du monde de la trahison.
Éric Zemmour, à propos de l’exclusion de Marion Maréchal
Un avenir politique incertain pour Marion Maréchal
Après la rupture brutale avec son ancien mentor Éric Zemmour, l’ancienne députée FN semble vouloir rebondir sur la scène européenne. Mais son positionnement, à rebours des choix stratégiques du Rassemblement National, suscite des interrogations. Jusqu’où ira cette dissidence ? Marion Maréchal parviendra-t-elle à peser au sein de l’extrême droite européenne ?
Les prochains mois s’annoncent décisifs pour celle qui incarnait il y a peu encore la relève du camp nationaliste. Entre le groupe ECR et le Rassemblement National, Marion Maréchal joue une partition risquée. Les défis ne manquent pas pour imposer sa ligne au Parlement européen, loin des querelles hexagonales.
