Alors que le monde entier aura les yeux rivés sur Washington le 20 janvier prochain pour l’investiture de Donald Trump, la France sera bien représentée. Plusieurs figures de la droite nationaliste et conservatrice ont prévu de faire le déplacement, à commencer par Marion Maréchal. L’eurodéputée a en effet été spécialement invitée à assister à cet événement historique.
Une occasion de nouer des liens outre-Atlantique
Pour la nièce de Marine Le Pen, fraîchement nommée vice-présidente du parti européen des Conservateurs et réformistes, c’est l’opportunité rêvée d’établir des relations avec la nouvelle administration américaine et les élus républicains. Un rapprochement qu’elle compte bien «mettre au service de la France et de ses intérêts», comme elle l’a déclaré dans un communiqué.
Marion Maréchal entend ainsi «travailler en France à importer la logique de coopération entre les droites initiée en Europe» via son nouveau parti «Identité et Libertés». Une stratégie déjà éprouvée en Italie par Giorgia Meloni, proche alliée de la jeune femme politique, qui a remporté les élections en rassemblant les droites.
Zemmour et Knafo également de la partie
Mais Marion Maréchal ne sera pas la seule représentante de la droite nationale-conservatrice française à Washington. Selon des sources proches, Éric Zemmour, ancien candidat à la présidentielle, ainsi que sa conseillère Sarah Knafo, ont eux aussi prévu d’assister à la cérémonie d’investiture.
Un déplacement surprise alors que l’ancien polémiste et sa principale conseillère s’étaient fait très discrets depuis la débâcle de Reconquête aux législatives et la démission de plusieurs cadres du mouvement, dont Marion Maréchal. Les relations entre les deux anciens alliés se sont depuis considérablement refroidies.
Selon un proche, la présence de Zemmour et Knafo à l’investiture ne serait «qu’une coïncidence» et «rien à voir» avec la venue de Marion Maréchal.
Le Rassemblement National en retrait
Autre grand absent de ces festivités washingtonniennes : le Rassemblement National. Alors que Marion Maréchal tente de se poser en principale interlocutrice de la droite américaine, sa tante Marine Le Pen semble faire le choix inverse. Selon son entourage, aucun cadre du RN n’a pour l’instant été invité à l’investiture de Donald Trump.
Un choix stratégique visant à maintenir ses distances avec le tumultueux président américain ? Ou un nouveau signe du déclassement du RN sur la scène internationale au profit des nouvelles figures montantes de la droite post-RN ? Seule certitude, les recompositions à droite sont loin d’être terminées, des deux côtés de l’Atlantique.
