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Marco Rubio souhaite replacer Cuba sur la liste noire du terrorisme

Le sénateur Marco Rubio, pressenti pour diriger la diplomatie américaine sous Trump, veut annuler la décision de Biden de retirer Cuba de la liste noire des États soutenant le terrorisme. Quelles seront les conséquences pour l'île communiste ? L'analyse d'un dossier explosif.

Alors que l’administration Biden vient tout juste de retirer Cuba de la liste noire des États soutenant le terrorisme, le probable futur secrétaire d’État américain Marco Rubio laisse entendre qu’il pourrait bien revenir sur cette décision. Retour sur un dossier brûlant qui risque de raviver les tensions entre Washington et La Havane.

Rubio, un faucon anti-castriste à la tête de la diplomatie américaine ?

Fils d’immigrés cubains farouchement opposés au régime communiste, le sénateur de Floride Marco Rubio ne cache pas son hostilité envers le gouvernement de l’île. Pressenti pour diriger la politique étrangère des États-Unis sous la présidence de Donald Trump, il a d’ores et déjà fait savoir que la future administration ne se sentirait pas liée par les mesures prises par Joe Biden concernant Cuba.

Des liens présumés avec des groupes terroristes

Lors d’une audition au Sénat, Marco Rubio a affirmé que Cuba entretenait des relations « amicales » avec des organisations comme le Hamas et le Hezbollah, toutes deux considérées comme terroristes par Washington. Il a également accusé le régime cubain d’héberger sur son sol des bases d’espionnage pour deux pays étrangers, sans toutefois apporter de précisions.

« Il n’y a aucun doute dans mon esprit qu’ils correspondent aux critères pour être désigné comme un État soutenant le terrorisme »

– Marco Rubio, probable futur secrétaire d’État américain

Biden avait retiré Cuba de la liste noire en échange de la libération de prisonniers

La décision de l’administration Biden de retirer Cuba de cette liste noire, qui limite fortement les investissements, s’inscrivait dans le cadre d’un accord avec La Havane. En contrepartie, le régime cubain s’était engagé à libérer plus de 550 manifestants emprisonnés sur l’île. Une mesure qui pourrait donc être remise en cause par la future administration Trump.

Trump, chantre d’une ligne dure envers Cuba

Durant son premier mandat, Donald Trump s’était employé à défaire le rapprochement initié par son prédécesseur Barack Obama avec Cuba. Ce dernier avait qualifié d' »échec » le demi-siècle d’isolement imposé par Washington à l’encontre de l’île. En plaçant à nouveau Cuba sur la liste noire à quelques jours de son départ de la Maison Blanche en 2021, Trump avait clairement affiché sa volonté de maintenir une politique de fermeté.

Quelles conséquences pour les relations américano-cubaines ?

Si Marco Rubio venait effectivement à annuler la décision de l’administration Biden, cela marquerait un nouveau coup dur pour les relations entre les États-Unis et Cuba. L’île communiste se retrouverait à nouveau isolée sur la scène internationale et privée d’investissements cruciaux pour son économie. Une situation qui risquerait d’attiser les tensions et de compliquer encore davantage tout dialogue entre les deux pays.

Reste à savoir si le futur chef de la diplomatie américaine mettra ses menaces à exécution une fois en poste. Quoi qu’il en soit, le dossier cubain s’annonce d’ores et déjà comme l’un des grands enjeux de politique étrangère du prochain mandat. À ce stade, un retour à la fermeté façon Trump semble l’option privilégiée par la future administration.

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