Près d’une semaine après sa nomination en tant que nouveau ministre des Outre-Mer, Manuel Valls s’apprête à effectuer sa première visite à Mayotte ce dimanche, dans un contexte particulièrement difficile pour l’archipel. Dévasté par le passage du cyclone Chido qui a fait 39 morts selon un bilan encore provisoire, Mayotte fait face à une situation d’urgence absolue. L’ancien Premier ministre a clairement affiché ses objectifs : répondre à l’urgence et entamer au plus vite la reconstruction.
Un ministre déterminé à agir vite et fort
Dès vendredi, Manuel Valls a donné le ton lors d’une interview accordée à Outre-Mer La Première. « Je sais les attentes, la peur, les angoisses, la colère des habitants après ce désastre », a-t-il déclaré avant d’insister : « Il faut continuer à répondre à l’urgence et entamer la reconstruction« . Une mission à laquelle il entend bien s’atteler sans tarder.
Il faut éviter la démagogie : ce sera long et difficile.
Manuel Valls, ministre des Outre-Mer
Un déplacement ministériel d’ampleur
Pour marquer l’importance de l’enjeu, Manuel Valls ne se rendra pas seul à Mayotte. Il sera accompagné du Premier ministre François Bayrou, ainsi que d’autres membres du gouvernement. Un déplacement qui se veut à la hauteur du drame vécu par la population mahoraise. Si le chef du gouvernement prévoit de rentrer dès lundi, l’ancien socialiste a prévu de rester plus longtemps sur place.
Au programme de cette visite ministérielle : rencontrer les élus, les forces économiques et sociales, l’administration, et bien sûr la population. L’objectif : prendre la pleine mesure des besoins sur le terrain pour apporter des réponses concrètes et rapides. Manuel Valls mènera aussi des consultations en vue d’amender la loi spéciale de l’archipel, afin qu’elle soit « le plus utile possible » pour aider Mayotte à se relever.
Tirer les leçons du passé pour mieux reconstruire
Au-delà de l’urgence, le nouveau ministre souhaite utiliser ce drame pour « tirer les leçons du passé », même si cela sera « difficile ». Une allusion aux carences structurelles dont souffre Mayotte depuis de nombreuses années, et que la crise actuelle a cruellement mises en lumière. Manuel Valls se montre lucide sur l’ampleur de la tâche, répétant que « ce sera long et difficile ».
Mais l’ancien locataire de Matignon compte bien s’attaquer aux racines des problèmes, à commencer par ce qu’il appelle « l’infantilisation vis-à-vis des territoires ultramarins ». Un changement de regard et d’approche qu’il juge indispensable, regrettant qu’on ne parle des Outre-Mer que lors des catastrophes naturelles, des émeutes ou des exploits sportifs.
Faire face à une crise multiforme
Car la crise qui frappe Mayotte dépasse largement le cadre du cyclone Chido. L’archipel cumule les difficultés, avec une pauvreté endémique, des services publics défaillants, une immigration clandestine massive ou encore des tensions communautaires récurrentes. Autant de défis immenses auxquels le nouveau ministre des Outre-Mer va devoir s’atteler sans tarder.
Mais Manuel Valls peut compter sur sa longue expérience politique pour tenter de répondre à cette crise multiforme. Ancien ministre de l’Intérieur puis Premier ministre, il a déjà été confronté à des situations d’urgence par le passé. Des épisodes qui lui seront sans doute utiles pour gérer au mieux le dossier mahorais, l’un des plus complexes de son portefeuille ministériel.
Un test grandeur nature pour le gouvernement
Au-delà du cas de Mayotte, c’est toute la politique ultramarine du nouveau gouvernement qui va se jouer dans les prochaines semaines. Avec des situations également tendues en Nouvelle-Calédonie ou encore en Martinique, l’exécutif va devoir démontrer sa capacité à apporter des réponses adaptées aux spécificités de chaque territoire.
Un test grandeur nature pour Manuel Valls, qui a fait de la refonte des relations entre l’Hexagone et ses Outre-Mer l’une de ses priorités. Le ministre l’a martelé : il veut « sortir d’une sorte d’infantilisation vis-à-vis des territoires ultramarins ». Une ambition forte qui va devoir rapidement se traduire en actes concrets, à Mayotte comme ailleurs. L’avenir de toute une population en dépend.
Faire face à une crise multiforme
Car la crise qui frappe Mayotte dépasse largement le cadre du cyclone Chido. L’archipel cumule les difficultés, avec une pauvreté endémique, des services publics défaillants, une immigration clandestine massive ou encore des tensions communautaires récurrentes. Autant de défis immenses auxquels le nouveau ministre des Outre-Mer va devoir s’atteler sans tarder.
Mais Manuel Valls peut compter sur sa longue expérience politique pour tenter de répondre à cette crise multiforme. Ancien ministre de l’Intérieur puis Premier ministre, il a déjà été confronté à des situations d’urgence par le passé. Des épisodes qui lui seront sans doute utiles pour gérer au mieux le dossier mahorais, l’un des plus complexes de son portefeuille ministériel.
Un test grandeur nature pour le gouvernement
Au-delà du cas de Mayotte, c’est toute la politique ultramarine du nouveau gouvernement qui va se jouer dans les prochaines semaines. Avec des situations également tendues en Nouvelle-Calédonie ou encore en Martinique, l’exécutif va devoir démontrer sa capacité à apporter des réponses adaptées aux spécificités de chaque territoire.
Un test grandeur nature pour Manuel Valls, qui a fait de la refonte des relations entre l’Hexagone et ses Outre-Mer l’une de ses priorités. Le ministre l’a martelé : il veut « sortir d’une sorte d’infantilisation vis-à-vis des territoires ultramarins ». Une ambition forte qui va devoir rapidement se traduire en actes concrets, à Mayotte comme ailleurs. L’avenir de toute une population en dépend.