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Manon Aubry règle ses comptes avec Glucksmann !

En cette période d’élections européennes, la gauche française se déchire à nouveau. Manon Aubry, candidate LFI, a violemment attaqué son concurrent socialiste Raphaël Glucksmann, lui reprochant de vouloir « revenir à la gauche d’avant », celle de François Hollande. Une charge virulente qui risque d’électriser encore davantage une campagne déjà sous haute tension.

Aubry-Glucksmann : le choc des gauches irréconciliables

Invitée mercredi soir sur CNews et Europe 1, Manon Aubry n’y est pas allée de main morte contre Raphaël Glucksmann, actuellement en forte dynamique dans les sondages. Pour la candidate insoumise, son rival PS incarnerait « une gauche qu’on a essayé, qui a déçu et trahi » lors du quinquennat Hollande, symbole d’une « gauche qui a fait le CICE, la loi travail, (et) proposé la déchéance de nationalité ». Une gauche qu’elle rejette catégoriquement.

Glucksmann, l’homme à abattre pour Aubry

Raphaël Glucksmann, qui fait actuellement plus du double de son score dans les enquêtes d’opinion, est clairement devenu la cible numéro 1 de Manon Aubry. En le diabolisant comme le chantre d’un retour au hollandisme honni, elle cherche à stopper son élan et à capter le vote des électeurs de gauche les plus radicaux. Une stratégie risquée, surtout à trois semaines du scrutin.

Raphaël Glucksmann veut revenir à la gauche d’avant, celle de François Hollande, la gauche qui porte assez mal son nom qu’on a essayée, (elle) a été cinq ans au pouvoir.

– Manon Aubry, candidate LFI aux européennes

Un duel fratricide en forme de crash-test pour la gauche

Au-delà des invectives, ce duel Aubry-Glucksmann illustre tragiquement les profondes fractures qui lézardent la gauche française. D’un côté, les insoumis, partisans d’une rupture radicale avec le système. De l’autre, les socialistes, qui prônent un réformisme plus graduel et « raisonnable ». Deux lignes, deux cultures politiques qui semblent aujourd’hui irréconciliables. Et ce affrontement en forme de crash-test sera scruté de près le 26 mai. Seule certitude : il y aura des dégâts.

Une union de la gauche plus que jamais illusoire

Face à ces déchirements, l’idée d’une grande alliance des gauches en vue des prochaines échéances électorales paraît hautement improbable. « Son problème, ce n’est pas Jean-Luc Mélenchon, c’est la ligne incarnée par LFI » a balayé Manon Aubry à propos de Raphaël Glucksmann. Un constat amer qui sonne comme un aveu d’impuissance. Car si la gauche est (trop) plurielle, elle semble condamnée à l’émiettement et aux batailles d’ego fratricides. Jusqu’à quand ?

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