Depuis fin novembre, les rues de Tbilissi et d’autres villes de Géorgie résonnent des cris de milliers de manifestants pro-européens. Tous les soirs, ils se rassemblent pour protester contre le parti au pouvoir, le Rêve géorgien, accusé d’avoir truqué les dernières élections législatives et tourné le dos aux ambitions européennes du pays. Une véritable guerre des nerfs s’est engagée entre le peuple et le gouvernement.
Un combat acharné pour l’avenir européen de la Géorgie
Malgré une mobilisation qui dure depuis près de trois semaines, l’ampleur des manifestations ne faiblit pas. Chaque soir, des milliers de Géorgiens, drapés dans les couleurs de l’Union Européenne, se réunissent devant le parlement à Tbilissi. Leur revendication est claire : la démission du gouvernement et l’organisation de nouvelles élections législatives, celles du 26 octobre étant entachées de soupçons de fraude.
Mais au-delà de la question électorale, c’est l’avenir européen de la Géorgie qui est en jeu. Les manifestants accusent le parti au pouvoir, le Rêve géorgien, d’avoir abandonné les ambitions pro-européennes du pays. Un affront pour cette ex-république soviétique qui aspire à rejoindre l’UE et l’OTAN.
La détermination du peuple face à la répression
Si les premières manifestations avaient été dispersées par la police avec une extrême brutalité, faisant des centaines d’interpellations, le mouvement ne s’est pas essoufflé pour autant. Au contraire, ces violences ont galvanisé les protestataires, bien décidés à ne rien lâcher. Comme l’explique Lali, une étudiante de 18 ans :
« S’il [le Premier ministre] veut jouer à la guerre des nerfs, qu’il en soit ainsi. Nous nous rassemblons quotidiennement depuis vingt jours, malgré les violences policières, et nous ne nous laisserons pas faire. »
Son ami Gigi, 19 ans, renchérit : « On verra bien qui sortira vainqueur ». Une détermination à toute épreuve face à un gouvernement qui semble pourtant confiant dans sa capacité à mater le mouvement.
Un pouvoir qui ne lâche rien
Car de son côté, le Premier ministre Irakli Kobakhidzé ne compte pas céder. Il a même menacé « d’éradiquer » les partis d’opposition, assurant que les manifestants avaient « échoué » à organiser une révolution qu’il juge financée depuis l’étranger. Des propos incendiaires qui ne font que renforcer la colère des protestataires.
Selon une source proche du dossier, le pouvoir en place mise sur l’essoufflement du mouvement avec le temps. Il espère que la mobilisation finira par s’étioler et que le statu quo sera maintenu. Mais les manifestants pro-européens semblent déterminés à prouver le contraire.
L’enjeu crucial des relations avec l’UE
Car au-delà de la crise politique interne, ce sont les relations de la Géorgie avec l’Union Européenne qui sont sur la sellette. Le pays a déposé une demande officielle d’adhésion à l’UE en mars dernier, dans la foulée de l’invasion russe en Ukraine. Un geste fort pour ce pays du Caucase qui cherche depuis son indépendance à s’extirper de l’influence de Moscou.
Mais les derniers événements pourraient compromettre ce rapprochement. Plusieurs dirigeants européens ont fait part de leur préoccupation face à la situation en Géorgie, appelant au respect de l’État de droit et des standards démocratiques. Si le pouvoir géorgien persiste dans une dérive autoritaire, ses rêves d’intégration européenne pourraient bien s’évaporer.
Une lutte sans merci pour la démocratie
Pour l’heure, la « guerre des nerfs » se poursuit donc dans les rues de Géorgie. D’un côté, un peuple mobilisé pour défendre la démocratie et l’ancrage européen du pays. De l’autre, un pouvoir qui s’accroche, quitte à user de la force et de la répression. L’issue de ce bras de fer dira si la Géorgie poursuit sa marche vers l’Europe ou si elle renoue avec ses vieux démons autoritaires.
Une chose est sûre : les manifestants pro-UE ne comptent pas abandonner la partie. Comme le résume un protestataire : « Nous continuerons à descendre dans la rue chaque soir, pacifiquement mais avec détermination. C’est une question de survie pour notre démocratie et notre avenir européen. » La bataille pour l’âme de la Géorgie ne fait que commencer.
Selon une source proche du dossier, le pouvoir en place mise sur l’essoufflement du mouvement avec le temps. Il espère que la mobilisation finira par s’étioler et que le statu quo sera maintenu. Mais les manifestants pro-européens semblent déterminés à prouver le contraire.
L’enjeu crucial des relations avec l’UE
Car au-delà de la crise politique interne, ce sont les relations de la Géorgie avec l’Union Européenne qui sont sur la sellette. Le pays a déposé une demande officielle d’adhésion à l’UE en mars dernier, dans la foulée de l’invasion russe en Ukraine. Un geste fort pour ce pays du Caucase qui cherche depuis son indépendance à s’extirper de l’influence de Moscou.
Mais les derniers événements pourraient compromettre ce rapprochement. Plusieurs dirigeants européens ont fait part de leur préoccupation face à la situation en Géorgie, appelant au respect de l’État de droit et des standards démocratiques. Si le pouvoir géorgien persiste dans une dérive autoritaire, ses rêves d’intégration européenne pourraient bien s’évaporer.
Une lutte sans merci pour la démocratie
Pour l’heure, la « guerre des nerfs » se poursuit donc dans les rues de Géorgie. D’un côté, un peuple mobilisé pour défendre la démocratie et l’ancrage européen du pays. De l’autre, un pouvoir qui s’accroche, quitte à user de la force et de la répression. L’issue de ce bras de fer dira si la Géorgie poursuit sa marche vers l’Europe ou si elle renoue avec ses vieux démons autoritaires.
Une chose est sûre : les manifestants pro-UE ne comptent pas abandonner la partie. Comme le résume un protestataire : « Nous continuerons à descendre dans la rue chaque soir, pacifiquement mais avec détermination. C’est une question de survie pour notre démocratie et notre avenir européen. » La bataille pour l’âme de la Géorgie ne fait que commencer.